Le monde de Trinitia est le terrain d’une guerre éternelle entre les dieux de l’ordre et les dieux du chaos. Mais trop fainéants pour régler le conflit par eux-mêmes, ils désignent périodiquement chacun un « héro » qui devra affronter son opposant pour décider une fois pour toute qui sera le vainqueur. Seule la mort d’un des deux héros par la main de l’autre pouvant mettre un terme au conflit.

Le scénario est posé et vous prendrez rapidement le contrôle du personnage principal du jeu, un jeune garçon du nom de Cyan et désigné à sa naissance comme héro des dieux du chaos. Bien entendu, votre personnage ne sait rien de son destin car dès sa naissance il a été caché aux confins du monde mais c’est en explorant un temple local et en y découvrant un « trigger » (une sorte de petit animal de compagnie qui peut accessoirement se transformer en arme) qu’il se rendra compte que sa vie va vite devenir moins tranquille que prévu. L’aventure ne fait que commencer.

Quand les dieux s’emmêlent 

Car rapidement, vous vous rendrez compte que non seulement des gens veulent vous tuer mais aussi que d’autres souhaitent vous protéger. Et sans que vous sachiez réellement pourquoi, il semble que des forces agissent dans l’ombre pour vous empêcher d’accomplir votre destin (affronter le héros des dieux de l’ordre). D’ailleurs, ça expliquerait pourquoi le conflit entre les dieux dure depuis si longtemps sans être résolu : les héros des deux camps ne se sont jamais affrontés directement. Je n’en dirai pas plus, le jeu est long et les rebondissements nombreux.

Vous serez rejoint dans votre aventure par deux autres personnages, Elise et Zantis. Chacun étant accompagné de son propre trigger. D’ailleurs, au fil de votre aventure vous visiterez de nombreux temples qui permettront parfois de débloquer de nouvelles transformations pour les triggers et donc, obtenir de nouvelles armes.

Comme au bon vieux temps

Pour ceux qui ont la nostalgie des J-RPGs « à l’ancienne » (comme ceux qu’on avait dans les années ’90), Trinity Trigger semble comme une destination de choix tant il s’en inspire. Le gameplay et la progression dans l’histoire sont d’ailleurs très proches de ce que proposait à l’époque les jeux Mana sur Snes. Les connaisseurs apprécieront.

D’une région à l’autre, vous visiterez villes, villages, déserts, grottes, montagnes, marais, temples, etc. Certains mécanismes seront parfois à activer pour avancer dans un temple mais jamais rien de très compliqué non plus.

Les combats, en temps réel, vous permettront de passer instantanément d’un personnage à l’autre ou de changer d’arme à la volée selon les ennemis que vous affrontez. Des raccourcis ont été justement pensés via les gâchettes gauches pour accéder à la roue des objets et les gâchettes droites pour la roue des armes que vous avez déjà débloquées.

En termes de gestion de l’équipement, les armes étant les transformations de votre trigger, vous ne pourrez qu’en augmenter le niveau mais pas en changer. Vous pourrez cependant ajouter des cristaux de capacités offensives et défensives à chaque arme afin d’améliorer votre force, défense, protection contre certains effets ou la quantité d’XP ou encore d’or gagné en fin de combat. Ces cristaux pouvant être achetés dans chaque ville mais surtout fabriqués si vous en avez la recette. D’ailleurs, les meilleures recettes seront souvent les récompenses de quêtes annexes.

Mignon mais pas niais

Techniquement, le jeu est relativement simple. En vue du dessus et avec un niveau de modélisation qui nous rappelle certains jeux DS, le jeu ne rivalisera pas avec les AAA actuels. Mais là n’est pas le but car, malgré un certain minimalisme, le jeu est néanmoins très propre et très joli artistiquement parlant. C’est une de ses grandes forces, mais pas la seule.

Scénaristiquement, si le concept de départ semble basique, les enjeux se révèleront vite plus complexes. D’ailleurs, le jeu est plus long qu’on ne pourrait le penser au premier coup d’œil et offre un grand nombre de quêtes annexes (même si celles-ci ne sont pas toutes forcément intéressantes) ainsi qu’un contenu « post-game » fourni. Et si vous aurez parfois l’impression d’avoir largement le niveau pour vaincre les ennemis, ce sera une tout autre chose lors des combats de boss. Véritables sacs à PVs et dotés d’une jauge de bouclier, ils seront chaque fois un défi.

Trio gagnant

En définitive, si le jeu m’a attiré au départ pour son côté « RPG mignon à l’ancienne », j’en retiens surtout une longue et belle aventure. Et quand certains éditeurs de RPGs nous noient sous les nouveautés aux concepts et gameplays toujours changeants et complexes, ça fait parfois du bien de jouer à quelque chose de simple qui nous rappelle pourquoi nous avons commencé à aimer ces jeux au départ.

Si vous êtes prêt à vivre une belle histoire, bien racontée et amusante de bout en bout (et que vous aimez les RPGs à l‘ancienne bien entendu), ne vous posez pas la question de savoir si Trinity Trigger vous plaira également, la réponse est oui. Trois fois oui !

Note : Le jeu n’est disponible qu’en anglais ou en japonais (version originale). Si vous ne maitrisez pas une de ces langues, vous risquez de ne pas comprendre grand-chose tant les dialogues sont nombreux et le niveau de langage utilisé parfois assez élevé.

Ce jeu est pour vous si :

- Vous aimez le gameplay des jeux de la série Mana et souhaitez jouer à quelque chose de similaire

- Vous aimez J-RPGs en général

- Vous ne recherchez pas un RPG de type AAA, techniquement parlant

Ce jeu n'est pas fait pour vous si :

- Vous n’aimez pas les J-RPG

- Vous accordez beaucoup d’importance aux graphismes

Support du test

Playstation 5

Langues

Anglais, Japonais

Voix

Anglais, Japonais

Style

J-RPG old-school

Développeur

FuRyu

Éditeur

Marvelous Europe Limited

Date de sortie

16/05/2023

Disponibilité

Switch, PC, PS4 & PS5

Test réalisé par La Mangouste