Pourquoi les
mauvaises langues n'ont que le mot "version 1.5" dans la
bouche? Pourquoi les fanboys n'ont que des superlatifs comme
vocabulaire? Quant au mec qui écrit ces lignes, dans quelle camp se
trouve-t-il? Dans le second parce que vous avez vu la note? Ou dans
le premier parce qu'il nous pond une introduction plus que douteuse?
Aucun des
deux. Car il hait sincèrement le jeu ainsi que son créateur, malgré
cela, il trouve SSBB fun, avec un plaisir immédiat et intense. Et
ce, que ce soit pendant de courtes parties ou de longues sessions
d'entraînement.

(NB : ce ''test'' fait plutôt l'objet d'une chronique/critique
qu'autre chose. Désolé, mais les tests en bonne et due forme, ça
m'ennuie. Sinon, ça ressemblerai à un test fleuve comme dit par la
rédaction. Déjà qu'il est assez long comme ça, pas la peine d'en
rajouter =P .)

Teasing.
Teasing. Teasing. Teasing. Teasing. Et re-teasing.

Attendue
comme le Messie par les fanboys, Nintendo a eut la brillante idée
d'ouvrir un blogpour décrire l'avancer de ce jeu. Chaque jour de la semaine, c'était
une nouvelle information qui déboulait. Un jour, on vous parle d'unepeau de
banane
dont vous en avez strictement rien à foutre, sans vouloir
être grossier. Un autre jour, on montre un
nouveau personnage
dont on ne soupçonnait même pas sa présence
(enfin, si! Un peu... quoique?). Combien de fois ai-je dû frotter
mes yeux avant d'admettre que ceci n'était point un rêve?
En effet, l'objectif était clairement de faire bouillir les joueurs
histoire de sévir les ventes au jour-J! Quelle horreur! Et ça a
marché! Même sur moi!

31 janvier 2008, SSBB sort au Japon. Bon nombre de mes contacts ont
craqué leur Wii pour ensuite jouer à Brawl grâce à l'import. Je
n'en pouvais plus, les nouvelles informations coulaient à foison sur
les forums. Les premiers constats sont arrivés : un mode aventure
d'une durée de vie de dix heures, trente-cinq personnages jouable,
quarante-et-un stage sans compter les personnalisables, trois cent
quatorze musiques (remixés, version original, ou encore nouvelles),
des modes à ne plus en savoir quoi faire, ... etc. On pourrait ainsi
continuer très longtemps.
Je bavais devant un tel jeu, limite présenté comme une bible pour
les Nintendo maniaques. Six mois d'attentes furent très longs, voir
insoutenable. Je n'en pouvais plus, il me fallait ce jeu!

Le jour-J :
27 juin 2008, le jeu en main.

Le
saint Graal est enfin arrivé sur le vieux continent. Le lendemain
matin, j'insère le disque dans la console... Moment d'émotion! Et
tout comme tojraf,
j'en ai eut des frissons pendant la séquence d'introduction. Seul
point notable à cette instant : ma Wii habituellement très
silencieuse, quelque soit le jeu, se met à faire du bruit comme pas
possible. Heureusement, son niveau sonore ne dépasse pas celui de
l'horrible Xbox 360 première génération, mais quand bien même,
j'ai cru que la console allait recracher ses tripes, en supposant
qu'il en ait.

Pour
ce qui est du mécanique du jeu, je vous donne rendez-vous sur le
test de tojraf
(très bien écrit au passage), ça me fera des
tartines en moins pour ne parler que de mon ressentie. Traitez-moi de
fainéant si vous voulez.

Il
était temps de parcourir le jeu, bien que j'étais déjà conscient
de toutes les nouveautés. Première surprise par rapport à l'opus
Gamecube : une voix-off en français en plus de celui du dresseur de
Pokémon. Le reste, ce sont des voix anglaise, sauf pour le japonais
Marth (chanceux!). Mais qu'importe, à l'écran de sélection de
personnages, vingt-et-un combattant prêt à en découdre. Le temps
passe, les premiers personnages et stages cachés se débloquent.
Aucune surprise, juste du plaisir de jeu. En tant qu'adepte de la
série, je ne perds pas (ou peu) mes habitudes : le jeu pouvant
supporter quatre gameplay (Wiimote seul, Wiimote+nunchuk, pad classic
ou pad GC), les réflexes reviennent. Comme d'habitude, on a le choix
d'activer ou non l'apparition des objets, ceux-ci rendant le tout
plus fun pour les néophytes, les puristes comme moi préférant le
combat pur et dur. Je ne vois pas le temps passé, des heures passés
alors que je n'ai même pas encore parcourue les autres modes de
jeux. Et des modes, il y en a!

Celui qui m'a le plus intéressé : l'émissaire subspatial alias le
mode aventure, THE nouveauté de cet opus.
Le jeu propose de le découvrir seul ou à deux, simultané. Le
speech de base est que ce mode histoire mélange l'univers de tous
les combattants pour n'en faire qu'un permettant d'introduire chacun
d'eux, ou presque. Soit vous affrontez un ou plusieurs adversaires en
combat traditionnel, soit vous explosez un boss façon jeu de plate
forme d'antan, soit vous parcourrez un niveau en 2,5D comme si
c'était justement un jeu de plateforme/beat'em all 2D. Un
mélange ma foi, idéal pour changer d'air et apprendre à jouer.
Ceci dit, le melting pot ne se retrouve pas génial et manque de
punch. Une bonne idée en soi, mais gâchant l'aspect jeu de baston.
Surtout pour débloquer les personnages, en une dizaine d'heure, vous
pourrez ainsi débloquer la totalité des combattants sans tous les
maîtriser. Je n'ai guère aimé ça, pour tout vous dire. Même si
l'idée était bonne.

Et enfin, les autres modes... A chier! Oui! A chier! Il y en a trop!
Ceux-ci passent tellement inaperçu qu'on y reste pas plus de
quelques minutes lors de la découverte du jeu. Qui est-ce que ça
intéresse de remplir un défi demandant de finir 35 fois (en vérité,
39) le mode classique pour avoir un stupide trophée de collection?
Qui trouve du fun à briser dix cibles en temps limité dans un même
niveau qui ne change pas quelque soit le personnage prit? Qui est-ce
que ça amuse de créer des stages qui seront, au final, très
limités et affreux graphiquement? Pas moi. Car, dans le fond, la
seule chose qui m'a poussé à acheter le jeu, c'est le mode Brawl et
le mode online. Qui n'est pas exciter à l'idée de combattre
n'importe qui dans le monde?

J'ouvre enfin ce mode... Deux choix s'offre à nous : le mode code
ami et le mode anonyme.
Le premier consiste à ne combattre que ceux qui possède votre code
ami (et vous les leur), merci Nintendo. Au menu : peu de lag (temps
de latence) selon les connexions. Bien sûr, on a toujours cette
impression de lourdeur sur le personnage, il ne répond pas tout à
fait au doigt et à l'œil. Enfin, vous pouvez laissez un petit
message préprogrammé par vos soins sur l'une de vos moqueries,
histoire d'en rajouter un peu en plein combat. Ceci dit, les
interactions entre joueurs restent très limités.
Quant au second, le mode anonyme, c'est pour ceux qui n'ont pas
d'amis. Et quand je dis, pas d'amis, c'est vraiment pas d'amis.
Impossible de jouer à deux sur une même console sur ce mode. Obligé
d'y jouer seul, contre le reste du monde. Bref, par la suite, trois
choix se proposent : spectateur, combat simple et combat en équipe.
Le mode spectateur permet d'assister en différé des matchs joués
dans les deux autres modes. Le combat simple et en équipe sont
identique : la seul chose qui change, c'est la présence d'un allié
ou non (choisit aléatoirement). Premier horreur : il faut être
patient, très patient. Vous ne pouvez rejoindre de parties en cours,
obligé d'attendre. Et de l'attente, vous allez en avoir! Même le
jour de sa sortie, il me fallait dans les trente à cinquante minutes
pour trouver ne serait-ce qu'un challenger. Ce ne serait pas un peu
se moquer de notre gueule ça? Et quand je dis trente minutes, je
n'exagère en aucun cas! C'est réellement trente putain de minutes
qu'il faut pour trouver quelqu'un! Le jeu dit que c'est un mode pour
avoir, je cite, « des combats simple et rapide ».
Vraiment? Le pire, c'est une fois arrivé en plein combat. Le jeu
rame et lag mais d'une puissance jamais égalé. Et quand ça ne rame
pas, ça lag toujours et certains joueurs font tout sauf jouer. C'est
simple : ils ne touchent pas leur pad. Aucun fun, aucun plaisir de
jeu. Au diable le mode online! Trop de prise de tête.

Si vous voulez y jouer en ligne, la seule chose que je vous
recommanderai est de ne pas hésiter à demander des codes amis sur
internet (vous donnez bien votre adresse msn/facebook/twitter et cie
aux autres, non? Alors pourquoi pas les codes ami?) pour avoir de
vrai matchs. On n'est jamais mieux servit que par soi-même, dit-on.

 

Pour conclure cette longue partie, pad en main au jour-J, je
gueulerai : Masahiro Sakurai, t'es qu'un (censuré) (censuré)
(censuré) et (censuré)!!

Cette fois-ci, c'est le fan de la première heure qui parle. Mais je
dois avouer que j'ai été déçu du casting. Où est donc partie
l'un de mes personnages préféré, Roy? Et Mewtwo? Pourquoi ai-je la
désagréable impression que beaucoup de personnages ont été nerfé
au profit de certains? Pour illustrer mes propos, Cpt. Falcon ou
Sheik étaient des combattants dits ''high tier'', qui veut dire
qu'ils étaient potentiellement parmi les plus fort. Tandis qu'on
riait des low tier avec Kirby ou Bowser. Passé dans Brawl, tout à
changer. Étrangement, les personnages issus de l'univers Kirby
(dont, je le rappelle, issu de l'imagination de Masahiro Sakurai
comme par hasard) passent soudainement ''high tier'' alors que
d'autre... Arg, ça me fait tellement mal au cœur d'en parler. Mais
bref, je résumerai ma pensée en disant simplement que les combats
ont été facilité (et ralentie) depuis le passage Gamecube à Wii.
Sans doute pour le rendre plus accessible.

Deux ans
après, ceux dont je m'en souviens...

La plupart de ceux qui liront jusqu'ici seront probablement ceux qui
ont acheté le jeu. Dans ce cas, si je vous dit « SSBB »,
que retenez-vous?
Pour ma part, ce sont des longues heures à combattre entre amis sur
une même console qui reste en tête. Avec quelques souvenirs de
l'émissaire subspatial. C'est là que le jeu frappe fort : le
plaisir du jeu. De temps en temps, entre deux cours, je rentrais chez
moi pour jouer dix petites minutes à SSBB. Et cela suffisait
amplement! En une minute, je suis déjà au cœur de l'action. C'est
rapide et intense! Les matchs en trois vies durent facilement deux ou
trois minutes, sans pour autant gâcher le plaisir. Au contraire.
C'est rythmé, on enchaîne les combats sans faire attention à notre
montre. Ce n'est pas, ou peu, ennuyeux et encore moins redondant. On
ne peut pas vraiment parlé de répétitivité tant le soft donne une
impression de nouveauté à chaque partie lancé. Les musiques étant
nombreuses, on n'a pas l'effet de lassitude qu'on avait avec l'opus
GC. Souvenez-vous : au bout de la centième fois sur destination
finale, avec la même musique, ça ne vous a pas saoulé? Dans Brawl,
non. Avec un bon choix de bande-son, on reste scotché. L'orchestre
utilisé pour le jeu est tout simplement sublime. On sent les gros
moyens financier pour ce jeu!

Aussi, il faut avouer que 35 personnages, ça motive pour tous les
jouer. Contrairement à certaines idées reçu, non, il n'y a pas de
combattants dits « clones » du moins, à mes yeux. Tous
ayant un panel de coups différents de son voisin, et ainsi une
approche unique.

Bien sûr, le plus gros du jeu restera le multijoueur. Jouer contre
l'IA et jouer contre des humains sont deux choses totalement opposés.
Quand on a des amis chez soi, on y joue. Quand les amis sont partis,
on y joue toujours seul histoire de peaufiner sa technique pour la
prochaine fois. Quoiqu'il en soit, il est dur de décrire le plaisir
de jouer à quatre que ce soit à l'écrit ou à l'orale. Seul
l'expérimentation pad en main fera la différence.

Pour
conclure...

Vraiment! Je
déteste Super Smash Bros Brawl et son créateur (surtout lui).
Malgré tout, je m'amuse beaucoup à ce jeu. Oui, ce test est un
paradoxe, je vous dis : c'est de la merde, mais j'y joue beaucoup!
D'où la raison de ma note d'appréciation : 5 étoiles.
SSBB est un
jeu auquel j'y retourne tout le temps depuis sa sortie. Et je ne m'en
lasse pas. Ce n'est pas le genre de jeu qu'on mâche une fois et
qu'on oublie deux mois plus tard. Non, je ne l'ai pas oublié et je
ne l'oublierai jamais. On ne voit plus les heures défilé tellement
on y trouve du fun, du plaisir de jeu. En soi, que faut-il pour qu'un
jeu soit bon? Du fun, et rien d'autre.

Ce serait un
crime d'avoir une Wii et de ne pas avoir SSBB dans sa ludothèque.
SSB est une série qui privilégie la qualité à la quantité. Non,
ce n'est pas une version 1.5. Non, il n'est pas parfait. Il est juste
fun. Must have!