Bonjour à tous amis joueurs, et bonjour à tous aux fans de manga

 

Vous n'imaginez pas le nombre d'articles déjà prêt dans ma tête qui ne demande qu'à être couché sur le papier. Mais le temps, les impératifs et l'envie m'en empêche. Il suffit d'un déclic pour me décider à prendre mon clavier, à cliquer sur ajouter un nouvel article et à commencer à écrire.

 

Aujourd'hui, j'ai envie de vous part d'un ressentie qui me trotte depuis un certain temps et pour cela, il faut que je vous explique mon parcours de lecteur de manga.

 

L’animation japonaise

Je suis de la génération 80, et comme beaucoup de personnes de mon entourage et de mon âge, je n’avais pas une ribambelle de chaines tv spécialisées comme aujourd’hui. A l’époque, nous en avions 6 (et encore ça dépendais des régions) et nous n'avions pas internet.

Ma culture en bande dessinée a commencé avec les productions franco-belges:

Astérix pour ne citer que lui (the best),

Mais aussi tintin, Gaston Lagaffe, les productions de Franck Margerin comme Lucien ou Manu, Les productions de Gotlib ainsi qu'une bonne partie des éditions Dupuis comme Spirou, Soda, les tuniques bleues....

En parallèle à ça, télévision proposaient un programme pour les enfants et dont des dessins animés étaient proposées. Et parmi ces dessins animés, il y avait quelques productions japonaises.

C'est la chaine Antenne 2 qui m’a fait découvrir la japamination par Astro le petit Robot

 

 

Véritable coup de c½ur, il était hors de question d'en louper un seul sous peine d'une véritable crise que seul un petit enfant de maternelle comme moi pouvait faire. A cette époque, pas de tv replay, pas de téléchargement, pas même de magnétoscope chez moi, quand c'était loupé, c'était loupé. Vous n'imaginez pas quand les parents vous privent de télé pile poil à l'heure du rendez-vous.

Il faut aussi dire qu'à cet âge, la provenance des dessins animés n'était le principal cadet de mes soucis.

Puis vient la 5, avec Olive et Tom.

Ce manga où tout le monde tentait de faire le tir de l'aigle à la cour de récré.

 

Il y a eu donc quelques mangas par ci, par là où il fallait connaitre par c½ur le programme des chaines pour se faire un véritable programme pour voir un goldorack, albator, galaxy express 999. Bien entendu, ces dessins animés n'étaient disponibles qu'à une certaine heure et souvent le weekend end. Il ne fallait pas abuser sous peine de se faire privé de tv par les parents.

 Il a fallu attendre le club Dorothée pour véritablement voir de mes yeux l'animation japonaise explosé et surtout, voir ces dessins animés comme de l'animation japonaise en tant que tel.

Le club Dorothée proposaient des mangas comme les chevaliers du zodiaque, Juliette je t'aime, Ken le survivant, dragon ball. Et cette émission est devenu ultra populaire.

 

A tel point que les médias commençaient à pointer du doigt la japanimation, en négatif. Les « japoniaiserie » comme ils aiment le dire.

Il y avait une réelle incompréhension entre les adultes qui voyait rouge dès que c'était japonais et nous qui aimions ça. Les épisodes des chevaliers du zodiaque devenaient un sujet de discussion courant dans les cours d'école.

Combien de fois, je débattais sur: Seiya vs Shiryu, qui est le meilleur?

Vous n’imaginez pas le choc lorsque shiryu se sacrifie contre le capricorne, un drame national.

Et ô combien, les discussions autours de dragon ball z ont été faites. Le nombre de dessins que nous avons tous tenté de reproduire.

Les magazines de jeu vidéo étant plus clément que la presse généraliste, de nombreuses infos nous parvenaient de plus en plus. Des jeux vidéo dragon ball z sortaient, des dessins inédits étaient publiés. Une véritable culture du manga commençait à naitre.

 

 

La découverte du manga

A l'époque du club Dorothée, le manga papier était une méconnaissance pour moi. J'étais très loin d'imaginer que mes dessins animés préféré étaient tirés une ½uvre dessiné à la base.

Il a fallu attendre le dernier tiers de l'époque Dorothée pour que je puisse connaitre les mangas.

 

Et c'est par la série la plus populaire que le manga est introduit:

Dragon ball, de Akira Toriyama.

C'est l'éditeur Glénat qui décida de sauter le pas.

Ce manga était publié sous de petit livre de poche de quelques pages faisant la moitié d'un tome original. La publication était adaptée à la population française car la traduction utilisait les noms des dessins animés et le sens de lecture était inverse au manga original, c’est-à-dire de gauche à droite.

Pour l'époque, lire de droite à gauche n'était pas courant.

Ces petits mangas étaient clairement destinés au jeune public car il était vendu dans le rayon livre pour enfant, à côté du journal de mickey et de divers livre de coloriage.

Pour la petite anecdote, mon premier manga  est arrivé chez moi grâce à mon petit frère, mon père croyant lui avoir offert un livre de coloriage.

C'est d'ailleurs ce que je pensais, car ne connaissant pas du tout les mangas et étant habitué aux bd franco belges systématiquement en couleur, je pensais clairement avoir affaire à une bande dessinée à colorier, du fait que tout était en noir et blanc.

 

Il a fallu attendre plusieurs publications mensuelles successives pour comprendre que c'est une bande dessiné. De plus, Glénat republiait les mangas sous la forme réelle des tomes, mais toujours en version inversé et je pense que ça marchait bien.

C'est ainsi qu’à mes yeux, le monde du manga commença.

 

Ma passion sur le manga dragon ball z, ma prise de conscience définitive du manga en tant que tel c'est l'acquisition du tome 39 de dragon ball en japonais alors que le club Dorothée commençait juste à diffuser les épisodes où Sangohan apprenait à Videl à voler.

Vous n’imaginez pas à quel point le manga à tourner dans le lycée. Tout le monde voulait le lire, même si c'était en japonais et même si c'était "à l'envers".

Mention spéciale au tome 42, chopé dans une boutique d'import où la fin de l'histoire de dragon ball était décrite pendant que le club mettait la clef sous la porte stoppant l'animé en cours.

Tout le monde utilisait ces mangas pour reproduire les dessins de Toriyama

En parallèle à dragon ball dans les mêmes périodes des premières éditions, je suis tombé sur une autre édition Glénat: Akira.

 

C'était un manga publié aussi en version inverse du manga original mais aussi entièrement en couleur. Le découpage des tomes était lui aussi différent des originaux. Ce manga était inédit car il n'y avait pas de série animées dessus, il y avait par contre un film d'animation.

 

Un film qui contre toute attente, a eu de bonnes critiques par la presse française. Et ceux-ci malgré un tapage incessant contre les japoniaiseirie.

Le manga d’Otomo avait un ton beaucoup plus adulte, peut-être un peu plus occidentale dans son approche.

Et le succès du film Akira est sans doute le tournant de plus, sur la vision du manga, non pas par notre génération, mais par la société française toute entière.

Il faut aussi savoir que la génération manga grandit et peut être que les éditeurs commencent à voir une véritable demande.

 Glénat a surement dû sentir le filon en proposant les versions manga des séries animés passé auparavant comme Ranma 1/2 ou Dr slump.

Et c'est là le début de l'expansion car ceci va donner des idées à d'autres éditeurs:

L’éditeur J'ai lu propose lui aussi des mangas jouant sur la nostalgie des séries animes. J'ai sauté sur      

city hunter,

Fly

 Ainsi que Captain Tsubasa avec tekken chinmi plus tard.

C'est ici aussi que j'ai pu constater que le sens de lecture original était dorénavant respecté et qu'elle devenait une norme pour les mangas aujourd'hui.

Personnellement, je lis les mangas dans le sens original de manière totalement instinctif, je ne me pose plus de questions.

D'autres éditeurs sont apparus, ne les connaissant pas tous, je ne peux les énumérer mais je retiens aussi l'arrivée des éditions Dargaud sortant leur nouveau label Kana:

Avec saint seiya

 

mais aussi des mangas plus inédit en france comme yu yu hakusho,

 

De plus en plus d'éditeurs sortent des mangas inédit sans même qu'une adaptation tv ne soit faite.

C'est l'explosion de la culture manga pour ma part.

En parallèle, plusieurs séries animées originales débarquent sur canal plus comme Evangelion, la vision d’escaflowne et surtout Cowboy beebop. De plus, les films des studios Ghibli sortaient désormais dans les salles françaises avec de bonnes critiques sur la presse française.

 Le phénomène manga prend de l'ampleur, les mangas vendus auparavant en kiosque, passent en rayon bd des grandes surfaces et prennent de plus en plus d'étalages.

Glénat, republient même Dragon ball et Akira avec une meilleure traduction et avec le sens original dans un meilleure souci de rester proche de l’½uvre originale.

Le moment le plus énorme a été la sortie des deux OAV de dragon ball Z ( janemba et tapion) au cinéma. C'était incroyable de voir ça à l'époque. Dragon ball z, le souffre-douleur de la japoniaiserie, série qui se faisait de plus en plus censuré par le CSA et qui finalement n'avais pas se terminé au club Dorothée, sortait au cinéma...

Il y avait un de ces bordels dans la salle.

Et ça continuait à monter de plus en plus, lorsque j'aillais dans une fnac ou un virgin mega store, Quel bonheur, de voir autant de mangas et d'animé en vente, tant de séries autrefois maudite par nos parents aujourd'hui affiché en grands. Il y avait même des coins lectures. Un truc de dingue. La culture manga est ancrée désormais à la culture et la France devient le 2ème pays consommateur de manga après le japon.

 

 

Je dévorais les derniers détectives Conan, m'exaltait sur Fly, riait sur un samurai champloo, vibrait sur les nouveaux tsubasa et la saga hades de saint seiya. J'ai dévoré Monster.

Sans oublier les mangas d'art martiaux comme noritaka ou coq de combat.

Au bout d’un moment, je dois vous dire que l'ampleur était telle que je me suis senti totalement dépassé par les évènements. Tellement de mangas sortaient que je ne connaissais moins de la moitié de ce qui sortait. Les conventions sur la japamination de plus en en plus grands, le jour où je suis allé à la deuxième édition de la japan expo et celle que j'ai vu il y a 2ans n'ont rien à voir. C'est le jour et la nuit. Tout le phénomène du cosplay me dépasse même totalement

 

Et aujourd'hui?

Je ne sais pas pour vous mais ces derniers temps, en me promenant dans les rayons bd des fnacs, et grandes surfaces, je constate que les mangas prennent de moins en moins de places. Le stand manga est déplacé ailleurs, puis encore ailleurs, dans des rayons de plus en plus petits. Les mangas qui il y a quelques temps, occupe tout un espace, n'occupent qu'une étagère dans ma fnac. Les tendances semblent changer et j'ai l'impression de voir le phénomène manga mourir sous mes yeux. Ça m'alarme.

Alors est que je m’inquiète pour rien? Tout va bien pour le manga aujourd'hui? Je ne suis pas spécialiste.

Mais si c'est le cas à qui la faute?

Peut-être à des gens comme moi. La vie avance et les impératifs changent. Je me sens complètement dépassé par l'actualité du manga. Je ne suis plus à jour.

Le prix actuel des mangas ont bien ralenti mon rythme d’achat. Le tome 1 de fly me coutait 3.50fr alors qu'à la fin il devait bien coûter 6€. Aujourd'hui, le manga vaut presque le prix d'un bd franco-belge en couleur et cartonnée.

Malgré tout, je continue à acheter quelques mangas comme les derniers saint seiya,, emblem of roto ou Naruto..Quant au anime, le dernier s'appelle Death note.

Alors peut être que des gens comme moi sont nombreux et achètent de moins en moins de mangas. La passion a-t-elle perduré ? A-t-elle été transmise?

Je pense que oui, car le manga est parfaitement ancré auprès des jeunes générations, naruto et one piece ils connaissent très bien.

 

L'autre explication me vient de la popularité grandissante des comics. En effet, toute la place que les mangas ont perdue, les comics l'ont gagné.

L'explication? Elle doit être la même que celle des mangas à l'époque. Le succès des adaptations cinématographique et des dessins animés a dû fortement contribuer au succès.

Les plus jeunes délaisseraient ils les mangas pour les comics? Possible et je me dis qu'il faut l'accepter, c'est l'ère du temps.

Mais le manga n'est pas mort pour autant, il existe toujours et j'ai même l'impression qu'elle influence les animateurs et dessinateurs d'aujourd'hui.

Bien que le comic The walkind dead soit américain, j'ai vraiment l'impression de voir des inspirations manga des fois.

 

 

Cela dit, j’ai l’impression d’avoir passé un temps, celui d’un âge d’or, de mon âge d’or du manga où tout était excitant. La découverte de plusieurs aventures à suivre et à vivre à travers les mangas me restera. Et elle restera dans ma bibliothèque pleine à craquer. Le manga fait partie de mon histoire et il peut encore me surprendre. En effet, il m’a été conseillé de lire One punch qui m'a fait hurler de rire. Preuve que ma flamme est encore là.

Mais qu’en est-il de sa popularité en france? Dans certain endroit, tout va bien mais dans certain endroit, je trouve que ça devient compliqué. En tout cas, je resterais rassuré tant que les portes étendard que sont Naruto et One piece se portent bien en france.