test illustré sur mon Blog

Il y a parfois des jeux pour lesquels je me dis «nan c'est pas
possible ça ne peut pas être aussi nul». Vous savez ceux où la critique a forcément été trop dure. Ceux où malheureusement
parfois l'intuition vous trompe et décide qu'il faut en prendre le
partie et y jouer pour prouver que tout le monde se goure. J'avais réussi à esquiver ce phénomène avec Alone in the
Dark
grâce à une démo qui m'a permis de me dire que en
effet le gameplay est une calamité. Malheureusement récemment j'ai eu
une envie de j-rpg. Après avoir exclu FF13 et Resonance of Fate (trop cher car trop récent) je me suis
dis que j'allais me rabattre sur le sûrement trop mésestimé Star Ocean The Last Hope, un action rpg dont on
reprochait le classicisme et la niaiserie chose qu'en général j'encaisse très bien. Le chant du cygne du couple Tri-Ace / Square. Parfois on devrait écouter ceux qui savent.

 

J'y suis allé avec une franche envie de me replonger dans le
monde des statistiques et des chiffres des rpg à la japonaise
.
J'ai jamais été très friand du genre mais j'ai eu deux trois
expérience que j'ai adoré
. Dark Chronicles par exemple, est l'un des meilleurs jeux auquel j'ai joué. Du coup j'ai entamé le jeu dans la joie. J'ai découvert le système de combat assez bourrin. Ca me convient bien. On a affaire à un truc en
effet classique. On dirige un personnage parmi une équipe de quatre
protagoniste que l'on peut intervertir à tout moment. L'habillage et les menus sont également déjà vu (sûrement des dizaines de fois pour les
amateurs du genre) et j'ai été bien content de retrouver cet aspect. En
fait tout ce qui concerne le système de jeu est très plaisant. J'imagine que certains ont dû trouver tout cela très peu inspiré, mais comme je
l'ai dit c'est aussi ça que je cherchais en jouant à Star
Ocean 4
.

 

Classique donc mais certainement pas mauvais! Il y a évidemment des subtilités, un système de craft bien foutu (même si je
ne l'ai pas exploité pleinement) des combats contre les boss qui faute
d'être très retorses (en mode facile hein) sont relativement
longs et stratégiques
, et mettent les nerfs à l'épreuve. C'est
d'ailleurs là que l'on constate que bien sûr ça reste bien bourrin même
pour un action rpg, mais il faut resté vigilent. Malgré tout il y a déjà deux tout petit bémol même sur cet aspect du jeu que j'ai
beaucoup apprécié. Premièrement, si comme moi vous avez tendance à
leveler
tout par réflexe (faire tous les combats qui passent en
somme) vous risquez d'être sacrément déçu par difficulté assez
peu relevé du titre
(même dans les niveaux un peu plus élevé).  En fait tout ce qu'il faut pour finir le jeu c'est de l'endurance, d'autant plus en l'occurrence les HP des gros monstres ne sont pas
affichés. C'est d'ailleurs un peu une plaie de pas savoir où on en est.
Deuxièmement les alliers ne font pas toujours preuve du plus grand
discernement. Il n'est pas rare qu'un compagnon attaquant se fasse
dessouder sur une attaque suicide contre un boss. Bon avec un peu de
prévoyance on a toujours les potions adéquats et sur la fin un allier
soigneur qui règlera le problème. L'IA n'est donc pas toujours à la
hauteur.  Cependant, malgré ces petits points par dessus lesquels je
suis passé, la progression m'a fait plaisir. On a
l'impression de vraiment évoluer constamment et de pas se taper pour
rien.

 

Cependant il y a un énorme problème qui a été une entrave monstrueuse,
une sorte de boulet pendant tout le jeu. Star Ocean est censé être un space opera. L'histoire évoque une planète
Terre dévastée par une troisième Guerre Mondiale. L'Homme tourne alors
son regard vers l'espace dans l'espoir de coloniser une nouvelle
planète. On incarne alors Edge un commandant de
vaisseau qui fait partie de la mission de colonisation humaine. Et à
partir du moment où j'ai découvert le héros au dénouement final, absolument rien n'est crédible, mais surtout absolument tout est d'une niaiserie et d'une mollesse incroyable. Le design de Edge ou Reimi reste correct. Mais pourquoi faut-il qu'il
est une tête de gamin alors qu'il est censé avoir le poids de l'avenir
de l'humanité sur les épaules? C'est le double tranchant du
classicisme japonais
. Le système de jeu est bon, mais le jeu
s'embourbe dans les pires poncifs que le j-rpg est jamais
connu. Un héros bidon et pas charismatique pour un sou, un casting qui à chaque nouvel arrivant prône l'amitié éternelle au
bout de quinze minutes. Et ces dialogues d'un pitoyable parfois! Je
retiens surtout la gamine, Lymle, je suppose à la base
censé être choupinette et drôle, probablement le personnage le
plus agaçant que j'ai pue rencontrer dans un jeu
. Sa façon de
finir chaque phrase par «'kay» m'a donner à plusieurs reprise des envies de meurtre (sur sa personne entre autre). Seul Myuria
et Arumat sauvent à peu près les meubles, et encore ça
reste très peu nuancé.

 

Forcément avec une équipe de charlots pareil on peut
difficilement attendre une mise en scène potable. Et pourtant l'histoire passe par quelques passages assez intrigants et quelques retournements
qui pourraient faire mouche. Seulement voilà c'est mou, mais
incroyablement mou
. Les dialogues sont à la fois mal écris,
stupides et récité avec cette gouaille typiquement nippone d'il y a dix
ans, avec ses onomatopées insupportables. Evidemment le tableau peu flatteur de la mise en scène est achevé par les
grands gestes proches des Power Rangers
que ne cessent de faire les différents
protagonistes. Bref c'est japoniais...rien à voir avec par
exemple Tales of Vesperia qui à mon sens à
tout compris à ce qui cloche dans le genre en ce moment.

Bon je
vais finir par la dernière chose qui fâche, moins que la mise en scène mais tout de même. Si techniquement le jeu s'en sort pas
trop mal
, avec notamment de jolies effets de lumières dont
d'ailleurs il y a un fort abus lors des combats, l'aspect
artistique est en revanche souvent de mauvais goût ou carrément à chier
(j'ai pas peur de le dire). C'est particulièrement le chara design qui pêche (les décors s'en sortent pas mal). Entre certains ennemis bien
foireux, et le comble du personnages raté à savoir Bacchus, un croisement improbable entre Buzz l'éclair et MrFreeze version Schwarzenegger dans Batman&Robin (à la gay pride), ou encore des persos typiquement là pour satisfaire
l'appétit coquin et un brin pervers du joueur japonais (je caricature) Myuria ou Meracle, on a le droit à la totale question
plantage esthétique. Et pourtant certain relève un peu le niveau. Pas
fantastiques Edge ou Reimi ont au
moins le mérite d'être assez sobre. Le boss final également permet de
quitter le jeu sur une note positive (je l'ai trouvé
particulièrement beau visuellement
). Mais à part ça on est
souvent à deux doigts du naufrage artistique. Final Fantasy a les chocobos, Star Ocean 4 a les connils...bon
ils sont choux hein.

 

Après un tel contre plaidoyer, difficile de me faire dire que Star Ocean The Last Hope est bon jeu. Je ne le taxerais pas de mauvais titre non plus. Les combats un brin bourrins de cet action
rpg
m'ont vraiment plût, tout comme l'ensemble de la structure de
jeu bien classique. L'histoire est finalement assez sympathique, et
avancer et battre certains ennemis donnent une certaine
satisfaction
. Cependant, dans un rpg où l'on doit
s'investir plusieurs dizaines d'heures, l'ambiance et la qualité de la
mise en scène sont pour moi importantes. Quel est l'intérêt d'avancer si au final on se tape foncièrement de ce qui se passe? Et ici ce n'est
pas qu'on s'en tape mais qu'en permanence on a envie de secouer
cette bande gamins mous et horriblement niais
qui prônent
l'amitié infantile. A vous faire passer les bisounours pour des produits de la Silent Team...et le tout avec un habillage
graphique d'une élégance inexistante. Si finalement seul le challenge et les systèmes de jeu vous intéressent, peut être que ce Star Ocean 4 en mode Universe vous intéressera, après tout il y a à creuser de ce côté (quoique d'autres rpg japonais font beaucoup mieux dans le genre) mais pour un vrai Space Opera
dépaysant et profondément intéressant, c'est vers Mass Effect qu'il faut se tourner...