Les
informations que seront mentionnées ci-dessous proviennent d'un dossier dont
voici la source : https://www.jeuxvideopc.com/articles/1803-dossier-point-piratage-consoles/
D'abord, le
piratage c'est quoi et qu'est ce qu'on risque?
L'acte de
Pirater comporte plusieurs définitions : faire une copie ou la
télécharger, l'acheter ou la vendre. C'est en théorie puni par la loi mais le
plus souvent c'est le trafic en masse qui est jugé. Malgré tout, le piratage
est puni jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 300 000 € d'amende, même pour
une seule copie.
Dans le dossier linké ci-dessus, on apprend qu'une étude TNS-Sofres fait
savoir que cette menace n'empêche pas de continuer à pirater pour 79% des
personnes interrogées, choisies sur un panel représentatif de la population.
Pourquoi pirater ?
Peut-on l'expliquer sans le justifier... ?
A priori
oui. Les raisons sont d'ailleurs multiples.
Il y a d'abord le pouvoir d'achat. Et il n'est pas utile de le lier à la
crise. Parlons plutôt de tous ces gens, adolescents ou jeunes adultes qui ne
travaillent pas encore.
Attisés par les critiques dithyrambiques, par les mots
« incontournable », « jeu de l'année » ou
« must-have » et par des publicités très efficaces, la majorité de
cette population laisse parler son envie plutôt que son intégrité. Petit à
petit, d'un acte exceptionnel, on passe très vite à une répétition puis à une
habitude et l'on finit par ne plus réfléchir à ses conséquences. C'est une pure
logique de consommation, sauf qu'elle n'a pas de contrepartie financière.
Certains finissent par se définir comme étant militant. Mais on
entre alors dans la justification et elle est bien trop contestable, le prix
des jeux étant également justifié par la loi de l'offre et de la demande. De
plus, l'acte militant est de ne pas acheter un jeu trop cher. L'acte militant
est d'acheter un jeu qu'on adore, pour pousser l'éditeur à continuer. Ne nous
méprenons pas...
Il y a ensuite une question d'image et de public visé. Prenons 2
témoins : deux exemples de console aisément piratables : la DS et la
PS2. Pourquoi parle-t-on de fléau pour la première quand on louait quasiment
son effet pour la deuxième ?
La DS réalise chaque année les meilleures ventes de jeux ...mais seulement
lorsque c'est Nintendo qui les produit. S'il y a de TRES rares exceptions,
comme Level 5 et son Professeur Layton, cette règle est quasiment sans faille.
L'une des théories dit qu'aucun jeu Gamer ne se vend. Cela implique que c'est
le gamer qui pirate. Admettons pour l'instant.
Comme la DS aujourd'hui, la PS2, dans ses belles années, s'est vendue par
palettes entières. Pourtant, Rockstar, Konami, Capcom ou Squarenix doivent
avoir des piscines d'argent à en faire pâlir Picsou. Ils n'ont pourtant
pas tous un sou fétiche ? Leurs jeux se sont vendus par dizaines de
millions. Et des petits éditeurs, pourtant si fragiles en théorie, ont
réussi à se faire un nom sur PS2. Pourquoi ? Parce que les joueurs aiment
aussi acheter les jeux lorsqu'ils marquent leur époque. La collectionnite n'est
pas l'apanage des autres médias. Une étagère de boite de jeux a plus de valeur
qu'une étagère de bouquins pour bien des gens. Les gamers ne sont donc pas
forcément non plus les docteurs es piraterie.
Cette autre raison amène certaines conclusions :
- On ne peut pas étiqueter le pirate, le « profiler ».
- Des joueurs occasionnels piratent parce qu'ils n'attachent pas
d'importance à l'objet.
- D'autres joueurs occasionnels achètent parce qu'ils achètent tout de
toute façon.
- Des Gamers piratent parce qu'ils ne sont pas attachés à la marque ou au
jeu en question. Ils le consomment comme ils consomment illégalement un épisode
de série en streaming sur internet.
- D'autres Gamers ne piratent jamais. Ils n'achètent que les jeux qu'ils
veulent absolument et se désintéressent totalement des autres jeux, même s'ils
le trouvent « plutôt sympa ».
- D'autres encore pratiquent l'achat/revente. Collectionneurs de succès et
autres trophées, ils achètent pratiquement tout, bon ou moyen.
Une
autre raison, de plus en plus rare : profiter d'une version import lorsque
la version locale a été bâclée. Problème de conversion, traduction
catastrophique, voix indigestes, modification du contenu selon le pays.
Heureusement aujourd'hui, l'expérience de jeu devient de plus en plus
homogène qualitativement. L'import devient donc dispensable.
Ensuite, il y a ceux qui ne veulent pas acheter ce que beaucoup appellent les
« Add-ons ». FIFA, PES, les Sims, Dragon
Ball, Need For Speed, Street Fighter. Aux yeux du passionné, les différences sont EVIDENTES,
les évolutions sont INCONTESTABLES d'un opus à l'autre. Attends, FIFA 10
propose le 360° ! Rends-toi compte espèce de noob ! Mouais... Si je
fais partie de ces aficionados de jeux de sport, je me rends bien compte que
mon voisin bien plus typé « occasionnel » ne fait même pas la
différence entre FIFA 10 et PES 2006 sur Xbox. « Ouais, c'est un peu plus
beau mais c'est le même principe non ? ».
Il y a des joueurs moins extrêmes mais qui n'accepterons jamais de payer
le prix fort pour une simple évolution (à raison ?). Quoiqu'il en soit,
s'ils piratent ces jeux, ils ne militent pas ...ils piratent, point.
Nous
pouvons aussi trouver d'autres exemples, peut être plus délicats mais plus
rares. Le joueur plus âgé, actif, aux revenus confortables et qui pirate pour
ne pas payer. Il a la possibilité d'acheter le jeu qu'il aime mais il le
pirate. Il y aussi l'être associal qui ne veut plus bouger de son fauteuil
jusque la fin des temps. Il se fait livrer ses 1000 DVD vierges d'un coup ou
installe directement ses copies sur l'ordinateur ou la console. Heureusement,
ces cas sont plus rares, le développement de l'E-commerce et du dématérialisé
aidant...
Aujourd'hui,
quelles sont les polémiques ?
Le petit
éditeur qui ferme ses portes. Reprenons cette phrase du dossier linké :
« Car à force de pirater des jeux, certains petits éditeurs ont dû mettre
la clé sous la porte car devenus trop peu rentables. Et ça, non seulement c'est
mal, mais ça diminue inévitablement le nombre de jeux sur le marché... »
A travers les années, nous avons pu voir que d'autres s'en sortaient. Et
la qualité du jeu n'a que peu d'importance lorsque le choix de la machine se
porte simplement sur celle qui s'est vendue le plus. Et bien au delà de ça,
lorsque les critiques ignorent le titre et que la publicité est discrète,
l'éditeur peut préparer la fermeture de ses portes. Aujourd'hui, il y a une
réalité : seul un jeu qui fait l'unanimité peut prétendre au phénomène du
bouche à oreille. Un « petit jeu » tout juste bon, et s'il est en
plus un peu trop « original » dans son gameplay n'aura aucune
couverture médiatique.
A partir de
combien de jeux piratés est on un pirate ? Peut-on balayer le passé d'un
revers de main ? Le nombre de jeux piraté dans sa vie importe peu. Si l'on
a eu l'expérience, peut être par manque de finance, peu importe l'explication,
on a été hors la loi. De même, le fait d'acheter seulement les jeux qu'on aime
et de tester les autres n'est pas une excuse. Si c'est le cas, vous êtes un
pirate, en votre âme et conscience. Mais vous êtes également un consommateur
averti. « Double statou' » comme dirait mon maître Stoupalachi.
Est-ce grave
de télécharger un jeu mal réalisé ? Il n'existe pas de notion de gravité,
si ce n'est dans l'appréciation du juge lorsqu'il reçoit à la barre. Par
contre, oui, dans l'esprit du gamer anti-pirate, copier « Bienvenue chez
le Chtis » et copier « Okami », ce n'est VRAIMENT PAS la même
chose !
Le piratage
est-il réellement une question d'éducation ? Si l'on considère que le
piratage est devenu une mode, une activité massive, on est en droit de penser
que la majorité des gens qui le pratiquent ont une vie tout à fait respectable
à côté.
Mais pirater est un acte illégal. Tout
le monde le sait. Acheter un produit payant, c'est un acte intègre. Se le
procurer illégalement, c'est accepter l'idée de tricher, c'est aussi un triste exemple
à donner aux générations futures.
Comment
enrayer le piratage ?
Le dématérialisé
payant. Pas la peine de revenir la dessus, à travers des tonnes d'articles, on comprend que les
journalistes, les constructeurs, les éditeurs et surtout les joueurs flemmards appellent l'expension de ce phénomène de leurs vœux.
Avoir la
possibilité d'essayer. Les démos doivent être systématiques avant qu'un jeu
sorte. Sinon, le pirate essaie la copie et, la plupart du temps, il finit le
jeu avant de penser à l'acheter.
Une
politique du gouvernement prévoyante. Si l'on connait un piratage de
masse, c'est que le proverbe « Gouverner c'est prévoir » n'a pas été
respecté à la lettre. La responsabilité individuelle c'est incontestable, mais
60 millions de responsabilités individuelles, c'est compliqué...
Refaire
Internet. Peut être ? 20 ou 30 ans pour reconstruire la toile en apprenant
des erreurs du passé. Permettre aux entreprises de vivre ce changement en
douceur. Internet est une anarchie, un centre commercial sans caisse, sans
vigile et sans personne pour contrôler. Les risques de se faire prendre sont
infiniment minces. D'ailleurs, le piratage est peut être le moindre mal
d'Internet. A cause son invisibilité, la déresponsabilisation de l'internaute est
LE vrai problème...