Je suis sûr que le livre est génial ! Sur toutes ces pages, l’auteur a probablement le temps de développer ses histoires, clarifier les liens entre elles et renforcer son propos. En film, par contre, c’est moins génial.

L’affiche, le synopsis, la distribution, les thèmes abordés, l’originalité... Cloud Atlas avait tout pour me plaire. Et pourtant, dire que je me suis perdu dans les nuages métaphoriques des Wachowski est encore trop léger, tant ce grand n’importe quoi m’a laissé de marbre. 

Le plus gros problème du film pour moi, c’est qu’une fois installé dans une histoire et son univers, hop ! on en change et on recommence. Assez insupportable, surtout qu’on regarde la scène suivante en se demandant quel est le lien entre ces deux histoires et du coup... on passe à côté de ce qu’on voit, toujours en retard à force de chercher du sens à ces enchaînements.

Pourtant, développées individuellement, certaines des histoires de Cloud Atlas auraient pu être très intéressantes. D’ailleurs elles le sont : l’épopée de Somni-451 est un très bon film appelé... Soleil Vert ! J’exagère à peine.

Reste le ton du récit, toujours pseudo-philosophique, pseudo-intellectuel, pseudo- moralisateur... qui est aussi peu convaincant que Hugo Weaving dans le rôle de l’infirmière Noakes. Carrément ridicule et loin d’être aussi réussie que la transformation de Larry en Lana Wachowski.

Au final, on se perd totalement dans cette « cartographie des nuages », qui s’évapore dans le vent de son propos. Oui on doit s’aimer les uns les autres et tout ça, mais merde, c’était quand même mieux quand Keanu foutait des bastos à Hugo sous la pluie, non ?