Qu'est-ce que Pix'N Love ? Les Editions Pix'n Love souhaitent contribuer à ce grand mouvement culturel qu'est le jeu vidéo par l'apport d'ouvrages pertinents et richement documentés. (source : éditions Pix'N Love)
Collection Les grands noms du jeu vidéo : Cette collection présente des biographies ou autobiographies de grand nom du jeu vidéo. Trois volumes sont pour l'instant sorties, le premier consacré à Takahashi Meijin le deuxième à Michel Ancel et le dernier parlant de Gunpei Yokoi.
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Pour commencer cette critique, je vais être très critique justement dès le début. Parce qu'il faut le dire, j'ai démarré la lecture avec un grand enthousiasme, les deux volumes précédents m'ayant passionnés, malheureusement aussitôt retombé. La cause ? Le premier chapitre. Pourtant il évoque la vie de Michel Ancel avant de débuter son travail chez Ubi Soft, fourmillant d'anecdote que j'aime particulièrement d'habitude. Malheureusement cette ouverture est plombée par un style pompeux que je n'ai pas l'habitude de retrouver dans les ouvrages Pix N Love. J'ai l'impression que l'auteur, dont j'avais pourtant dévoré La Saga des Jeux Vidéo, en fait des tonnes dans ses descriptions. C'est vraiment dommage parce que le fond est très intéressant et qu'il fait une belle introduction à ce que va devenir notre Ancel national. En effet tout découle de ce chapitre, et cela permet de comprendre une grande partie du reste. Heureusement pour nous (ou pour moi en tout cas), la plume s'allège dès le second chapitre pour devenir très agréable à lire. Il y a quand même des rechutes parfois, avec notamment pour les deux premières pages sur le chapitre BGE, un style tout aussi lourd qu'au début, mais avec en plus des propos totalement déplacés, qui je trouve n'ont strictement rien à faire là. Mais cela ne dure que deux pages, et ma colère passée, je dois quand même reconnaître la grande qualité de la mise en forme. L'auteur alterne entre ses propos et des citations du principal intéressé et des différents intervenants, tout en évitant la répétition entre les deux, choses que je reprochais à la bio de Gunpei Yokoi. Ici les citations sont parfaitement placées, l'auteur y écrit très bien (la plupart du temps), et la lecture est fluide et agréable. Et avec tout ça, chaque chapitre se conclue par une ou deux interviews de personnes importantes de l'entourage de Michel Ancel. C'est bienvenue, ça change le rythme, et c'est toujours passionnant. Le livre est construit de façon chronologique avec des chapitres représentant des périodes bien distinctes de la vie du créateur.Construction classique donc, mais drôlement efficace, et surtout logique. A l'opposé de Takahashi Meijin qui a un peu tout fait dans tout les sens et dont la construction non chronologique de son autobiographie semble très bien le représenté, cette division en chapitres convient naturellement à Michel Ancel que l'on découvre très perfectionniste et "carré". En plus cela permet de marquer ses évolutions, avec chaque fois une nouvelle marche marquante, comme l'ont pu être Beyond Good & Evil ou King Kong. On remarque que chaque nouvelle étape franchie est nourrie par son passé. C'est pour ça que j'ai signaler plus haut que le premier chapitre était très important, car son enfance faites de voyages et de découvertes de mondes totalement différents, et ces premières rencontres et expériences dans le métier ont façonnés l'auteur qu'est Michel Ancel aujourd'hui. Car on comprend vite à travers ce livre, que Michel est un grand enfant, encore réveur, avec des ambitions presque utopiques, mais toujours simple. Et paradoxalement, un côté adulte dans sa façon de s'entourer et de manager, chose très importante quand on fait son métier. Ce mélange détonnant lui offre un magnétisme rare qui est entièrement retranscrit dans cette biographie, et qui nous fait regretté de ne pas la connaître personnellement. Au final, Michel Ancel fait parti des très grands de ce média qu'on aime tant, et cet ouvrage le crie très fort, avec le même esprit léger (la plupart du temps) et passionnant que son sujet. Une publication encore réussie pour Pix N Love qui me fait impatiemment attendre le volume 4. |