Dans une chaumière, un petit garçon joue avec son théâtre de
marionnette quand un bruit attire son attention. Le bruit vient d'une
malicieuse bande de rats qui s'est invitée dans sa chambre. Se voyant
repérés, les rats prennent la fuite suivis par l'enfant. La poursuite
continue loin dans la forêt jusqu'au moment où les rats s'échappent en
se glissant dans un tronc d'arbre. Le garçon réalise alors qu'il se
trouve loin de chez lui, perdu au cœur d'une forêt bien sombre.

En quête du chemin du retour, l'enfant se retrouve dans une
clairière et à son centre, posée sur un rocher, une couronne étincelle.
Le garçon pose la couronne sur sa tête et, une fois couronné, hommes et
bêtes apparaissent pour s'incliner devant lui, il est dorénavant le roi.

 

Contrôle technique

Le but, étant jeune roi, sera de réunifier le royaume d'Alboko. Pour
cela vous avez un château, dans lequel vous pouvez prendre des
missions, sauvegarder, construire des bâtiments et d'autres choses qui
se débloqueront au fur et à mesure de l'aventure, mais aussi un village
dans lequel vivent vos citoyens. Ces citoyens sont très important,
puisque vous devez leur donné un métier, qui déterminera les actions
qu'ils pourront faire. Par exemple un soldat sera fort au combat, mais
nul pour creuser des trous et trouver des trésors, alors que ce sera
l'inverse pour le fermier. Ce sont donc ces citoyens que vous emmènerez
avec vous en ballade dans le monde de Little King's Story. Ces
escapades en dehors du village vous permettront d'accomplir des quêtes,
affronter des monstres, récupérer des trésors, mais surtout conquérir
les royaumes voisins pour étendre le vôtre.

Les combats sont très simple d'accès, mais suffisamment stratégiques
pour donner de la difficulté. En effet, il suffit d'appuyer sur le
bouton A tout en visant la cible pour envoyer attaquer un de vos
citoyens, et d'appuyer sur B pour faire revenir tout le monde. Là ou
ces phases comporte un peu de stratégie, c'est qu'il va falloir envoyer
les bons métiers au bon moment (chaque monstre à son pattern et peut
avoir une sensibilité à certains métiers). Ces d'ailleurs contre les
boss que le jeu exprime toute sa force, chacun ayant un gameplay bien
différent obligeant à bien construire et équiper son équipe, et bien
réfléchir à la stratégie à adopter.

En ce qui concerne le royaume, en gagnant de l'argent on peut
agrandir le village et attirer de nouveau citoyen, débloquer de
nouveaux bâtiments permettant de nouveaux métiers, acheter des
inventions qui vous faciliteront la vie, et plein de petites chose. En
fait, c'est une des forces du titres, c'est de voir votre royaume
évolué, découvrir à chaque nouvelle amélioration les changements,
profiter de tous ces petits détails qui en font un univers crédible et
attachant.

Malheureusement, toutes ces qualités sont quelque peu entachés par
de menus défauts, qui peuvent rebuter certains. Ce qui risque le plus
de réfréner le joueur est la répétitivité, car pour obtenir de
l'argent, il faut accomplir des missions, qui se comptent sur les
doigts de la main. C'est redondant, et parfois long. De plus, la
jouabilité bien que simple et efficace, souffre parfois d'une caméra
capricieuse (dans quelques petites zones), et d'un pathfinding lui
aussi capricieux.

Heureusement, à tout ça s'ajoute une réalisation graphique et sonore
envoutante. Techniquement le jeu est très correct, avec pas mal de
détails, mais c'est surtout le design qui fait la différence. L'univers
est comme je l'ai dit plus haut, envoutant. Le design mignon et amusant
fait très vite effet, et on se retrouve propulsé dans se royaume
loufoque. Quand à la musique, on se retrouve avec des réinterprétations
de classique. Ces musiques s'adaptent très bien à chaque situation, et
cela permet de redécouvrir certains classiques.

 

Ressenti

Après une première heure un peu lente, j'ai été complètement happé
par le royaume d'Alboko. Les cinématiques, véritables peintures en
mouvement, nous font regretter de ne pas vivre dans ce monde coloré et
enivrant. Alboko est bourré de détails, de références et de bonnes
idées. Le royaume, en constante évolution, est d'une richesse que
jamais je n'aurais soupçonné. Les citoyens se promènent librement,
vaquent à leurs occupations, me saluent, se marient, ont des enfants,
vivent une vie complètement autonomes finalement. Un microcosme dont on
m'a confié la garde, et que je dois faire évoluer. Chaque nouvelle
modification est une découverte. Je viens de créer un nouveau bâtiment,
vite je vais le chercher dans mon village qui devient vraiment grand.
De nouveaux quartiers se forment avec chacun des architectures bien
différentes. J'aime me promener dans ce village y découvrir à chaque
fois de nouvel choses. Encore une fois, le jeu est en constante
évolution ce qui apporte un réel intérêt.

Alors oui, tout n'est pas parfait et les missions ont finis par me
lasser un peu, mais c'est tellement peu quand on voit au final les boss
qui m'attendent. Chaque boss est unique dans son gameplay et dans le
déroulement du combat. Ils sont tous pleins d'humour et  proposent des
épreuves réellement très variés. Je ne peux bien sur pas en dire plus,
je ne voudrais pas gâcher la surprise, mais faire toutes ces missions
redondantes valent vraiment le coup quand on finit par arriver au boss.

Et puis il y a les quêtes secondaires, qui sont elles, bien
prenantes. Elles se font en fil rouge du jeu et permettent d'explorer
et découvrir le royaume dans ces moindres recoins.

 

Ce que disent les sens

La vue : C'est coloré, très coloré. C'est mignon, très
enfantin. Mais enfantin pour adultes. Ca flatte la rétine. Il y a un
léger flou, mais que c'est agréable à voir.

L'ouïe : Tiens, j'ai déjà entendu ça. Et ça aussi. Ce
ne sont que des airs connus. Mais ils ont été réorchestrés, de très
belle manière d'ailleurs. C'est dynamique et ça colle parfaitement à
l'ambiance. Par contre certaines musiques deviennent un peu lassantes.
Celle qu'on entend le plus. Heureusement, le reste est toujours aussi
agréable à écouter

Le toucher : C'est un peu rigide quand même. On
s'habitue, mais il y a toujours un petit quelque chose, un manque de
finition peut-être. Mais rien de bien grave. Ca reste suffisamment
fluide.

L'odorat : Mmmmhhh... Cette odeur !! Ca sent le produit artisanal, fait avec le coeur. Ca donne sacrément envie d'y gouter !!

Le goût : Quel goût. C'est délicieux. Doux et sucré.
Un mélange des saveurs presque parfait. C'est le genre ou on se dit, je
vais prendre une petite part, et ou l'on se mange toutes les parts sans
pouvoir s'arrêter.  Et ça donne toujours envie d'en reprendre. Toujours.

 

Le mot de la fin

Little King's Story est une petite merveille. Il est de ces jeux que
l'on sent fait avec passion, qui à pas mal de petits défauts, mais qui
ont un capital sympathie tellement énorme, qu'il en fait oublier le
reste. Alors oui, ceux qui n'accrochent pas à l'univers ou qui veulent
des moments de grande stratégie, pourront passer leur chemin. Mais pour
les autres, il suffit d'y mettre un doigt de pied pour entrainer
pendant une bonne trentaine d'heure dans cette aventure folle et
magique.