Asura's Wrath s'est mal vendu (400,000 exemplaires) et son créateur avoue même que c'est un échec et qu'il n'y aura pas de suite. Est-il réellement mauvais ou avons nous droit à une pépite injustement mise de coté ?
Le jeu ouvre sur la bataille des huits Généraux Célestes s'opposant au puissant Vlitra, et c'est dans cette séquence mélangeant éléments de shoot em up (éviter les tirs, multi-cibles, spam d'attaque) et QTE (Quick Time Events) que l'on comprends qu'Asura n'est pas du genre à poser son cul sur une chaise pour tricoter. Seulement voila, alors qu'il se défait de l'ennemi pratiquement sans aide, dans son dos la grande bande de demi-dieux complote, jaloux de sa puissance et craignant qu'il ne déchaine un jour sa haine sur sa tronche elle lui tend un piège. De retour sur Gaea, Asura est convoqué chez l'empereur Strada sans même pouvoir savourer les retrouvailles avec sa femme Durga et sa fille -qui est aussi la prêtresse du coin- Mithra. En arrivant, Asura comprends qu'il est tombé dans un piège et entre dans une colère noire. En se précipitant chez lui il doit affronter Wyzen, un des Généraux Céleste qu'il défait sans problème malgré la taille imposante de l'adversaire. Sa récompense est d'un goût amer, Durga est assassinée et Mithra kidnappée par Deus. Se rendant chez ce dernier, c'est toute la troupe de dieux qui se tient devant lui, considéré comme un traitre, Asura est expédié en Naraka, condamné à périr pendant quelques 12,000 ans. Passé le temps de convalescence, les pleurs de Mithra mijôtent un bouillon de haine amenant son père à lutter avec l'amnésie jusqu'à retourner en Gaea, dévastée à la fois par l'armée de Vlitra et celle des dieux. Sa haine n'étant que plus grande et plus puissante, c'est la vengeance qui le poussera à se surpasser, animé de nouveau idéaux. Asuraentame la révolution des dieux.
Asura est un demi-dieu du genre qu'il ne faut pas emmerder, affilié à la colère, il est capable par la seule force de sa haine de modifier son corps multipliant sa force par autant de bras. Presque increvable, on peut voir en lui le héro typique du shônen. Plein de volonté, ne ressent pas la douleur et gagne une puissance inconmmensurable quand on s'en prend à ses proches. En vérité, il est très proche de Guts (Berserk) qui perds également un bras et sait se battre en tenant une épée démesurée avec les dents) à la fois par son design et par son caractère consummé en réalité par un seul objectif : Sauver une personne qu'il aime. Asura est en pérpetuelle lutte avec sa haine et c'est ce conflit qui lui permet de progresser et de surpasser les autres dieux. Eux, drogués aux mantras (âme des morts), atteignent leur limites très rapidement et cessent de progresser une fois leur arrogance satisfaite. Asurasemble être un puit sans limite...Pourquoi ? La haine est-elle une ressource inépuisable ? Le scénario, bien écrit et mis en scène dynamiquement, est un fil conducteur dont on ne se détournera pas facilement. De toute manière soyons honnête, hormis le scénario il n'y aura rien de plus dans le jeu. En effet, la réputation d'Asura's Wrath tient une part de vraie : le jeu tire tout son potentiel de sa mise en scène monstrueuse.
Cependant dire qu'Asura's Wrath n'est qu'une cinématique est réducteur, on est loin des longues séquences soporifiques d'un Metal Gear ou Final Fantasy XIII, ici, tout va très vite et il faut rester vigilant. Une cinématique peut rapidement devenir une succession de QTE, ouvrir sur un combat à la troisième personne ou une séquence shoot em up. Le jeu se découpe donc en trois phases bien distinctes qui gardent notamment un point commun : La jauge de burst. Chacune de vos actions aura pour effet de remplir la jauge, une fois pleine vous déclenchez la rage d'Asura et la suite du scénario par la même occasion. Les séquences de combats sont nombreuses mais limitées : Un coup simple, un coup lourd, un dash, un saut, une attaque à distance, des contres-attaques QTE et peuvent s'éterniser si vous ratez une action. Ici aussi, il faut remplir la jauge de burst qui, une fois pleine enclenche une séquence QTE suivit de la touche Y (sauf à de trop rares occasions) à presser au bon moment. Les séquences de combats sont nerveuses et plaisantes à jouer mais deviennent lassante quand on désire recommencer l'aventure, le gameplay étant limité il suffit d'abuser des grosses attaques jusqu'à remplir sa jauge.
On peut déjà noter un défaut présent dans le jeu, le burst est le script permettant au jeu de progresser. A comprendre que le combat pourra durer dix jours si vous n'appuyez pas sur RT lorsque la jauge est pleine. Impossible de terrasser le boss de manière classique, impossible de vaincre la horde de monstre que l'on tue en un coup sans burst. Même principe pour les séquences shoot-em up. Qu'en est -il des séquences cinématiques ? Elles recommenceront jusqu'à ce que le burst soit enclenché, ou alors vous aurez droit à un joli game over. Est-ce que c'en devient pénible ? Non, tout simplement non. On attendra d'atteindre le burst de le lâcher à la face de l'adversaire comme on attend qu'un personnage de manga sorte son attaque ultime. La puissance de la mise en scène, la demesure des séquences et les temps mort quasi-inexsistants procurent une envie forte de découvrir la suite. Cyberconnect2 est au commande et ça se sent, tout est maitrisé et l'impression de regarder un anime est forte. Quand on sait qu'ils sont derrière bon nombre de jeux Naruto, ce n'est pas surprenant. J'ai toutefois noté une réalisation en dent de scie, si le jeu est beau esthétiquement, la synchronisation labiale est à la ramasse, laissant parfois les personnages articuler pendant plusieurs secondes sans que le moindre son ne sorte de leur bouche et ce même en verison japonaise. Le doubleur d'Asura (Hiroki Yasumoto) à une voix rauque mais manque de charger émotionellement ses cris, j'en suis resté sur ma faim.
Les QTE à timer. |
L'histoire est divisée en quatre grandes parties elles même divisées en épisodes. Chaque épisode commence par des crédits gâchant un peu les cinématiques, un récapitulatif de l'épisode précedent et se termine par un épilogue sous forme de fresque japonaises magnifique apportant un complément scénaristique ainsi que la bande-annonce de l'épisode suivant. On sent totalement l'influence manga qui va même jusqu'à inclure les brêves coupures (publicitaire) au milieu de l'épisode. Nous sommes notés sur nos performances (temps, point de combats et synchronisation des QTE); il est aisé d'obtenir S sur tous les épisodes. Le format épisodiques est un format japonais qui peut déconcerter le joueur qui n'est pas habitué, en effet il n'est pas possible de "Charger" ou "Continuer" sa partie, du menu principal il faut choisir "Menu épisodes" et en sélectionner un à jouer.
Le jeu est long et l'histoire est incroyablement passionnante même si on sent les rajouts servant à meubler (technique trop souvent présente dans les mangas). Il arrive trop fréquemment qu'on affronte de simples ennemis plusieurs fois de suite (Tortue Gohma, Rhinocéros, Elephant) qui n'ont aucun poids dans le scénario. Trop de personnages meurent dans des cinématiques sans que l'on les affronte, c'est assez frustant de se dire qu'à la place d'affronter un personnage qu'Asura à légitiment le droit de hair on se tape des monstres rouges inspiré d'animaux.
Le scénario n'évolue pas selon un point de vue unique et permet de savourer pleinement le talent d'écriture. Les demi-dieux ne sont ni bons, ni mauvais, tout cela n'est pas manichéen et on va de rebondissement en rebondissement jusqu'à la scène finale qui incite fortement à l'achat de DLC.
Par contre, hormis vous retaper le jeu tel quel, ne vous attendez pas à une plus value. Certes, on débloque des jauges attribuant de nouveau effet (Temps de recharges moins long, mode infini déblocable plus rapidement) mais rien ne viendra bouleverser l'expérience. Pour qui voudrait refaire le jeu rapidement, il est possible de passer toutes les cinématiques ne contenant pas de QTE et ce rapidement et sans chargement. Dommage qu'il y ait ces coupures épisodiques brisant le rythme du jeu.
Un atwork du DLC |
J'ai savouré Asura en plusieurs fois. Par session d'une à deux heures et pouvoir m'arrêter après un épisode (qui durent en général une quinzaine de minutes) était un soulagement. J'avais terriblement envie de continuer pour découvrir la suite mais pas forcément le temps pour. La première fois que j'ai fait le jeu, je me suis laissé prendre par la mise en scène démentielle et par le scénario dont je voulais absolument voir le dénouement. J'ai été séduit par la haine et la violence d'Asura qui, même s'il est le personnage principal, n'est ni un gentil, ni un méchant. Motivé par ses propres intérets il est le plus humains des dieux, malgré son corps mécanique. Je disais plus haut qu'il ressemble à Guts et c'est vrai, cheveux courts, musculature séante, trahis par les dieux, envoyé en enfer, à la recherche d'une femme qu'il aime, il perd ses bras, manchot en tenant une épée avec les dents, ne ressent pas la douleur, puisse sa force dans la haine, développe une capacité le rendant presque invulnérable au prix de grandes ressources...Mais également et encore plus à Naruto. Mouvements, attaques, transformation, voir Asura dans sa forme non contrôlée rappelera des souvenirs au fan du ninja. De même, le combat contre Deus apporte son lot de scène déjà bien connue (notamment le gros coup de poings envoyant l'ennemi valdinguer en toupie contre un mur, exactement comme le Rasengan Arc-en-Ciel du premier long métrage.)
Artworks du jeu. |
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Asura's Wrathest un bon jeu. J'ai bien dit JEU et pas FILM. Il est plaisant à faire malgré des défauts. Je pense notamment aux cinématiques QTE qui, au final, ne voient jamais les touches changer, donc une fois faites, vous savez ce qui arrive. De plus, même la première fois je ne me laissais plus surprendre par les QTE. Les touches sont attribuées aux actions, comme dans Shenmue, vous n'appuyez donc pas sur un bouton pour faire joli. Par exemple, quand un QTE demande d'appuyer sur Y c'est que le personnage va mettre un coup de poing ou qu'il va attaquer. Quand il faut appuyer sur A, il saute ou esquive, etc. On se sent impliqué et contrairement à Heavy Rain il n'y à pas cette sensation d'appuyer sur des touches juste pour meubler la cinématique, pas d'actions ridicules, on ne vous demande pas d'appuyer sur une touche pour ouvrir une porte ou prendre un verre. De plus, il faut être conscient qu'on n'influence pas le scénario, vous ne faites que le suivre, ici pas de fin multiples selon ses choix dans l'aventure. Il est toutefois regrettable de devoir faire l'épisode 18 deux fois (avec exactement les mêmes séquences, QTE et combats.) pour obtenir la "vraie fin" en attente d'acheter le DLC contenant le véritable dénouement. C'est d'autant plus grave quand on sait que la partie IV justifie à elle seule l'achat du jeu tant elle joue avec les codes du jeu vidéo. Je ne vous dévoilerai rien, les mécanismes surprenant rafraichissent tout le jeu.
Sans spoiler, le combat final (du DLC donc) est une montée en puissance comparable à celles de mangas qui s'éternisent sur plus de 70 tomes. Arrivé à un point, on se souvient avec mélancholie de ce petit personnage fragile que l'on à aimé suivre. Asura n'est certes jamais fragile mais il progresse tant que la demesure de sa puissance prend aux tripes.
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Asura's Wrath à des défauts (les QTE prévisibles, pas de plus value, combats limités) mais c'est une expérience à faire et ce n'est pas parceque Heavy Rain vous à deçu (ou plu) que vous ressentirez ici la même chose. Ce jeu me convient parfaitement. Il faut le voir tel un jeu particulier comme à leurs époques Dragon's Lair, Road Avenger, D ou même Virtua Cop. Après tout, qui aurait pu prédire que les jeux de tirs marcheraient puis disparaitraient ? Il en va de même pour les point'n click où souvent, on ne fait que mitailler le décors jusqu'à trouver le bon indice. Peut-on parler de gameplay dans un jeu musical ? Bref, le savant mélange entre cinématiques interactives (que j'adore, je me fais chier si je reste devant une vidéo à ne rien faire) et de combats éprouvant, là pour faire monter la pression en attente de dévoiler la suite, fait que je ne me suis ennuyé à aucun moment. Pas évident de séduire le joueur avec un gameplay si pauvre et si peu de liberté, pourtant, le jeu y arrive magistralement. Cependant, les détracteurs des QTE n'auront que faire d'Asura's Wrath et pourront retourner se pignoler devant un God Of War où les même mécanismesleur sont subitement plus attrayant.
DLC : Le DLC de la partie IV est donc absolument indispensable pour apprécier le jeu à sa juste valeur, puisqu'il met un terme au scénario. C'est toutefois abérrant de vendre une fin de la sorte alors qu'il était parfaitement possible de l'inclure à la base. Ubisoft nous à fait le même coup avec Prince of Persia, sauf qu'ici la fin en vaut la chandelle.
Les Lost Episodes (Street Fighter) sont drôle à faire une fois mais les missions sont pénibles et ils ne valent pas le coup du fait de leur durée de vie proche de 5 minutes. Mieux vaut les regarder sur Youtube.
Les DLC pour les épisodes 11.5 et 15.5 sont à EVITER ABSOLUMENT. Ce ne sont QUE des QTE durant une séquences d'animation faites avec les pieds tant c'est moche. Les personnages ne ressemblent même pas à ce qu'ils sont dans le jeu, il y a un manque de fluidité flagrant dans les mouvements. Seuls les décors (qui semblent être fait en synthèse) sont passables.
Succès : Assez simple à obtenir puisqu'il faut faire un certains nombre d'actions, finir le jeu en obtenant un rang S sur chaque épisode, etc. Cependant finir le jeu avec une certaine jauge (diminuant la vie de 50% et augmentant les dégats encaissés) procure un bon challenge puisque un coup peut vous tuer, même en facile.
Asura durant l'épisode 11.5 |
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