Sam Fisher est super énervé, il bastonne des gens qui lui répondent qu'à moitié pour le plaisir simple de se faire fracasser les dents plusieurs fois sur un coin de table. Il est super vénère, Sam. À l'époque de son premier épisode il avait 50 ans je crois, donc maintenant il en a 62 (date de sortie approximative du jeu) mais peut tenir indéfiniment à un rebord de fenêtre par la seule force des mains, pis maintenant même quand il court il fait pas de bruit. Il prend de l'expérience avec l'âge, expérience qu'il pourra dépenser pour améliorer ses armes, sinon les grenades explosent moins forts. Me demandez pas pourquoi.

À 50 ans il avait du mal à déjouer deux ennemis, maintenant il en explose 10 à 15 par arènes. D'ailleurs la diversion qui servait avant à passer inaperçu, maintenant c'est pour attirer un ennemi dans un piège. LÔÔÔÔÔL tu m'avais pas vu caché au coin hein ? Les ennemis ont une super tactique ; quand ils savent que Sam est là, ils avancent pas, pis ils nous disent "Ah ah, on n'est pas des cons, on tombera pas dans ton piège !" Donc en restant derrière le cadre de porte suffit de choisir un angle mort puis d'envoyer des grenades ou autres accessoires explosifs, évitant ainsi les fenêtres de tir tout en leur rétamant la face. On pourrait croire que la meilleure tactique quand vous êtes douze contre un, ce serait que la moitié avance tandis que l'autre couvre votre avancée avec un tir nourri. Mais non.

Splinter Cell n'a plus rien à offrir en tant qu'expérience de jeu, mais il se présente comme un TPS honnête si on se tient aux standards de cette époque, et si on aime les TPS basiques. Jeu simple, clair, direct, tout à fait jouable et pas parasyté par des ambitions narratives hollywoodiennes ou un arbre de compétences inutile. C'est une sorte d'Uncharted 1 sans le faux aspect aventure, et avec un level-design fonctionnel un peu trop visible, les décors faisant à peine illusion. Le mode multijoueur propose d'ailleurs des challenges pour le joueur solo, malheureusement avec des missions à faire d'une traite. Quand il s'agit de nettoyer 3 arènes ça va, quand c'est plus on aimerait (moi du moins) des checkpoints qui permettraient de reprendre la partie plus tard, or il faut recommencer de zéro.

Quant au scénario ; on bastonne des bonhommes pour savoir si la fille de Sam est encore vivante, avec derrière un complot dont j'ai vite oublié les tenants et aboutissants.