Après un long processus d’auto-questionnement, je me suis enfin décidé, j’ai acheté le jeu en prévoyant, au pire des cas, soit sa revente à moitié prix ou son échange grâce à un généreux ami à moi.
Voyons donc un peu ce qu'il en ressort,
La direction artistique, elle est tout simplement bluffante, l’univers de Mad Max est parfaitement reconnaissable et magnifiquement retranscrit, du sable polychrome en abondance étalé sur les grands canyons étendus à perte de vue, unpaysage post apocalyptiquede dingue orné avec des containers, carcasses métalliques et autres épaves de bateau squattées par des survivants des plus téméraires. Le terrain de jeu est vaste, tellement vaste que l’idée de parcourir quelques kilomètres à pieds semble problématique, particulièrement lorsqu’il s’agit de traverser un parcours labyrinthique menant vers une forteresse penchée au sommet d’une falaise rocheuse, raison de plus pour MAX de garder ses mains bien fixées sur le volant de son interceptor préféré. Enfin, Une petite dernière bonne note pour le cycle jour / nuit qui rajoute indéniablement du réalisme au jeu.
Qu’en est-il alors des graphismes, sans doute l’un des atouts majeurs du jeu, un rendu visuel aussi net que vrai qui témoigne de l’excellent travail effectué par les développeurs, le moindre détail s’affiche parfaitement sous le soleil plombons et le côté quelque peu coloré donne de l’éclat à l’iris de nos regards encore plus fascinés parla qualité quasi irréprochable de la fumée, des explosions, et de l’éclatement des pierres chargées par une Magnus opus très bien façonnée au même titre que les personnages du jeu, le tout, tourne merveilleusement grâce à une optimisation de fer presque dénué de bugs.
Le Gameplay lui, est très jouissif, surtout une fois campé à l’intérieur de notre bolide, les combats sur route s’enchainent très facilement et sans aucune lassitude avec cette sensation de montée en puissance animée par un système de personnalisation abouti et très pratique, qui une fois poussée à bout, permettra la conception de la carriole ultime indispensable pour vaincre les hordes de warboys déchainés. Le système de combatau sol, quant à lui, est moins immersif mais assez plaisant grâce aux séries de coups puissants susceptibles d’être infligés aux ennemis et les "finish him" plutôt réussis.
Pour le scénario, il ne faut pas s'attendre non plus à du Alan Wake, l'univers de Mad Max (pour les connaisseurs) repose sur une histoire soft et fidèle au concept du survival games qui fait d'ailleurs la force et l'originalité du titre, ici, l’objectif de MAX se résume en deux petits points, le premier, c’est la survie qui doit passer obligatoirement par un fusil, une gourde et un jerrican à carburant, le deuxième, c’est de venir à bout des ennemis lui barrant sa route mais aussi et surtout vaincre le mal être qui le hante depuis l’anéantissement du monde et la disparition de ses biens aimés.
Bien entendu, ce titre n’est pas dénué de défauts, il lui manque certains éléments qui pouvaient le rendre encore meilleur, comme la présence des motos / camions, avoir plus de liberté dans les mouvements de MAX notamment les sauts que je trouve anecdotiques, des caïds plus charismatiques et des missions beaucoup plus variées avec un concept de survie plus hard.
Quoi qu’il en soit, Mad Max reste un très bon jeu grâce à qui je savoure chaque instant passé à contempler les horizons lointains et désertiques, visionnant à travers mes jumelles les convois de warboys traversant leur chemin en quête de vivres et de domination, quand je décide, sur un coup de tête, d'aller leur régler leur compte avec mon interceptor tuné à ma guise, épargnant ainsi ce groupe d'assoiffés perdus au milieu de nulle part que je gratifie avec quelques gouttes d'eau bénite pour flatter mon égaux et reprendre ma route vers des forteresses et autres camps de bandits dont l'architecture fait office d'une œuvre d'art. Vous l'aurez compris, pour moi, ce jeu respirela poésie.