Note: ce test peut contenir des révélations sur l'histoire principale de Mass Effect 2.

Les DLC de Mass Effect 2 ont pour l'instant été plutôt bons. Après un Overlord moyen mais pas mauvais et un Courtier de l'ombre
vraiment bon, on était en droit d'attendre quelque chose de "Arrival". Annoncé comme un DLC qui ferait le lien entre le deuxième et
le troisième épisode, je m'attendais à quelque chose d'impressionnant,
qui se finirait avec l'arrivée des ennemis de toujours: les moissoneurs. La vérité est en fait bien éloignée de ce que je m'imaginais...

 

Je ne sais pas si c'est moi qui me suis fait des idées ou le marketing qui a menti, mais ce DLC n'est en aucun cas un "lien" entre Mass Effect 2 et Mass Effect 3. D'ailleurs, il est possible de le faire avant l'attaque de la base des récolteurs. Bref, ne vous attendez pas à un "prologue" de Mass Effect 3. J'étais enthousiaste à l'idée de jouer à Arrival, mais j'ai très vite déchanté. Les précédents contenus téléchargeables étaient plutôt bons, mais Arrival ne l'est pas. C'est un peu la matérialisation de toutes les craintes que j'ai concernant l'orientation actuelle de Bioware.
Tout commence quand l'Amiral Hackett (que l'on voit enfin, le seul truc positif de ce DLC) nous demande de faire sortir une femme d'une prison butarienne. Cette femme aurait des informations concernant une invasion de moissonneurs. Il nous demande d'aller l'aider, seul. Et on le sera tout au long de ce DLC. On a le choix au début de cette mission de se la jouer discret ou de massacrer tout le monde. Ca ressemble à une bonne idée, mais ca n'en est pas une. Mass Effect n'est pas un jeu d'infiltration, et ca se sent. Ici, l'infiltration se résume à contourner des gardes par un autre chemin, ou à passer derrière eux. Rien de palpitant en somme. Mais une fois que l'on est sorti de cette période furtive, c'est encore pire...
Le fait d'être seul contre des vagues d'ennemis arrivant de partout m'a tout de suite fait réaliser que j'étais en face de ce que je redoutais le plus: Mass Effect transformé en un vulgaire Third Person Shooter. Tout les ennemis nous visent, notre vie part très vite, alors il n'y a plus vraiment de tactique et on adopte un rythme à la Gears of War. On sort de sa couverture, on tue un ou deux ennemis, et on se planque jusqu'à ce que l'on récupère de la vie, et ainsi de suite, pendant une heure. Ce n'est vraiment qu'une succession de combats sans intérêt, ce n'est plus Mass Effect. De quoi vous dégouter de la licence. Mais bon, on s'en accomode, en pensant découvrir quelque chose d'intéressant, scénaristiquement parlant. Et là aussi, on se rend compte qu'il n'y a rien.

C'est plus un "épisode inédit" que quelque chose qui a un rapport avec la continuité de l'histoire ou de l'univers. Il y a bien une conséquence à tout cela qui risque d'avoir un impact dans le troisième épisode, mais c'est tellement peu, ca ne justifie pas à mon sens de devoir "subir" cette heure de torture. On peut aussi faire une croix sur les dialogues ou les choix. Les dialogues sont rares, et les choix quasi inexistants. Quoique l'on fasse, ca se fini de la même facon. Il n'y a pas grand chose à sauver dans ce DLC. C'est lamentable. Et le pire, c'est que je ne me l'explique pas. Ceux d'avant étaient vraiment bons, variés, intéressants. Là, on dirait que ca a été baclé. Un beau gâchi, et surtout une grosse frayeur: pitié, pourvu que Mass Effect 3 ne ressemble pas à ca!

 

Arrival est un très mauvais DLC. Il est trop court, n'a rien à voir avec le jeu d'origine et représente la tendance actuelle de Bioware à vouloir orienter ses jeux vers l'action. Et cette fois, c'est "réussi": on est en présence d'un TPS aussi bourrin qu'un Gears of War. Les fans peuvent pleurer... et les Krogan jubiler. Surtout, ne faites pas l'erreur de l'acheter.