Voilà bientôt dix ans que Nathan Drake, héros de la saga Uncharted, est arrivé sur PS3. Aujourd’hui indissociable de la marque Playstation, Nathan Drake a fait de nombreuses escales sur nos machines. En partant du centre de la Playstation 3, en dérivant ensuite légèrement vers la côte PS Vita, notre héros est revenu sur ses pas pour atterrir en terre inconnue : la Playstation 4. Alors, finalement, Nathan Drake nous laissent-ils un héritage digne des plus grands trésors ou revient-il une fois encore les mains vides ? 

La première fortune de la PS3 :

C’est en novembre 2007 que le studio californien, Naughty Dog, se lance dans une nouvelle aventure en lançant une licence inédite. C’est donc Uncharted : Drake’s Fortune qui prendra le relais transmis par Jack and Dexter afin de guider les Dogs vers de nouveaux horizons. Ce premier volet de la saga Uncharted va nous emmener sur une île tropicale, en Amazonie, aux côtés du héros Nathan Drake, un chercheur de trésors aguerri, accompagné par une jeune journaliste, Elena Fisher. Victor Sullivan, ou Sully pour les intimes, est le fidèle ami de Nathan et serait prêt à le suivre n’importe où dans ses périlleuses aventures. Voilà donc la petite équipe qui composera le jeu et qui partira à la recherche d’un trésor mystique, le tant convoité El Dorado. 

Le scénario, bien que basique, va tenter de donner un autre sens au mot aventure. Nathan Drake, par ses actions, nous lie à l’histoire en général mais aussi à son histoire puisqu’il est bien décidé à suivre les traces de l’un de ses illustres ancêtres : un certain Francis Drake. Pour cela, le jeu va créer un rythme qui se répètera tout au long de l’aventure et qui fonctionnera plutôt bien : exploration, énigmes, gunfight, cinématiques. Ces dernières sont plutôt bien mises en scène et l’histoire se laisse suivre malgré certains raccourcis un peu faciles.
A sa sortie, le titre est beau sans non plus taper à l’œil. S’il profite de merveilleux panoramas carte-postale, certaines textures elles sont à revoir.
Idem d’un point de vue gameplay, le jeu, qui est un TPS (jeu de tir à la troisième personne) d’action/aventure, est plutôt basique malgré l’implémentation de quelques petites énigmes intéressantes. Pour autant, celles-ci ne sont jamais très complexes. Le titre de Naughty essayera tout de même d’intégrer des éléments à collecter, des trésors, afin d’élargir la durée de vie mais cela restera encore une fois insuffisant. En effet, le jeu sera bien trop court et à eux seuls les trésors ne suffiront pas à combler les besoins des joueurs.  Enfin, le titre souffrira de quelques petites imperfections au niveau de la jouabilité qui accusait déjà, en son temps, d’une certaine rigidité au même titre que la caméra. Les personnages secondaires manquent quant à eux de profondeur. Les ennemis de ce titre ne sont au final que très peu marquants donc très vites oubliés. A cette époque, Nathan avait déjà le potentiel pour devenir un des nouveaux visages de Playstation avec son caractère bourrin et casse-cou, mais rien ne pouvait le certifier.
La bande-son du titre quant à elle est de haut niveau. En parfaite harmonie avec le genre et le propos du titre, Uncharted, de par ses mélodies envoutantes, parviendra à nous faire voyager, parfois même au-delà du réel…

Et là vous vous dites que malgré ses défauts, je continue de faire l’éloge du titre. Et bien oui. Quand on verra la suite, on comprendra que ce premier volet était une première étape nécessaire au développement de cette nouvelle franchise déjà phare pour Sony, qui s’en réserve qui plus est l’exclusivité. Petite précision importante, le jeu est arrivé dans la première année de vie de la PS3, console sur laquelle il était complexe de développer. Patience et tolérance étaient donc de mise car la suite pouvait se révéler être de toute élégance. 

Parmi les grands :

Octobre 2009, Naughty Dog ressuscite Nathan Drake dans un titre sobrement intitulé Uncharted 2 : Among Thieves. Dans la continuité de son prédécesseur, le titre va s’imposer très vite comme le jeu à posséder sur la console de Sony. Uncharted 2 va même jusqu’à accompagner de façon quasi-simultanée et symbolique la sortie de la nouvelle itération de la PS3, la Slim. Among Thieves est sans conteste l’éveil d’une saga encore timide jusque-là. Centré principalement sur l’action, l’aventure et l’exploration, le jeu parvient avec seulement ses 5 premières minutes de jeu, à scotcher les joueurs tant la réalisation est minutieuse, somptueuse et surtout complètement folle. Suspendu au bord d’un train, dans le vide, et au beau milieu de l’Himalaya, ça n’arrive pas tous les jours dans un jeu vidéo (et dans la vie non plus d’ailleurs). La direction artistique, au-delà de la mise en scène, est merveilleuse. Le jeu fourmille de détails et ce, jusqu’au moindre petit flocon de neige. Mais les qualités du jeu s’arrêtent-elles uniquement à sa technique ?  Et bien non. 

Tout d’abord, d’un point de vue scénaristique, le jeu s’avère bien meilleur encore tant par son intrigue que par son intérêt. Se déroulant près d’un an après les évènements du premier volet, le titre nous emmène cette fois-ci sur les traces de Marco Polo à la recherche de la cité de Shambala et de sa fameuse pierre précieuse : la pierre de Chintamani. Du voyage, Uncharted 2 : Among Thieves en propose à foison. Si le premier volet nous avait habitués à rester sur une seule et même île, ce deuxième opus voit les choses en grand. De Bornéo, en passant par le Népal ou encore par le Tibet, le jeu est un véritable exemple en matière de variété des décors.
Au niveau du traitement des personnages, c’est aussi meilleur que dans le précédent titre. Si Nathan Drake est toujours aussi casse-cou, au même titre que Sully, Elena quant à elle semble avoir pris un peu plus de recul et se consacre à sa vie de journaliste. Mais la principale réussite de ce second volet vient de l’arrivée du personnage de Chloé Frazer. Archéologue elle aussi, cette dernière est peut-être le personnage le plus travaillé de par le mysticisme qui se dégage d’elle. Femme forte, élégante et séductrice de renommée, elle n’aura de cesse de nous faire se poser des questions quant à se réelle personnalité et quant à ses intentions. Idem pour l’ennemi principal du jeu, Zoran Lazarevic, qui parviendra par moment à énerver le joueur sans jamais aller dans les extrêmes. Ou du moins, pas systématiquement.
D’un point de vue gameplay, les nouveautés restent tout à fait notables malgré quelques petits bugs de collision qui viendront légèrement entacher l’expérience. Quoi qu’il en soit, le jeu permet une approche un peu plus furtive lors de certaines scènes, les énigmes sont bien plus élaborées, les armes plus variées, les gunfights ont été rendu bien plus fluides et surtout, la gestion du personnage que le joueur contrôle et de la caméra ont été rendu bien plus précis. Pour résumer, il s’agit d’une évolution intéressante pour un jeu qui ne sort que deux ans après le premier volet. Enfin, soyons honnêtes, le gameplay des Uncharted n’invente rien et prend beaucoup à d’autres jeux. Les évolutions sont donc bien présentes, toutes proportions gardées, évidemment. La bande-son reste de toute beauté et certains thèmes évoluent au grès de l’action en jeu afin de rendre plus immersive encore, l’expérience de jeu.
Enfin, Uncharted 2 n’est pas arrivé uniquement équipé de son mode solo. Non, Naughty Dog a souhaité tâter le terrain du multijoueur et honnêtement, ça fonctionnait très bien. Très habille dans ses modes de jeux, le titre, sans s’attarder dessus, proposait un mode online qui aura certainement su amuser les joueurs notamment de par la diversité des maps proposée ainsi que par l’action effrénée qui s’en dégage.

Uncharted 2 : Among Thieves est rentré dans le Panthéon vidéo-ludique sans avoir besoin de la moindre autorisation. Son statut fait de lui un jeu qui a marqué sa génération et même aujourd’hui, le titre reste une petite pépite qui continue de nous faire vivre de véritables moments de grâce.

L'illusion bien réelle :

A présent, direction l’Arabie. Oui, c’est là qu’Uncharted 3, sorti en octobre 2011, va nous emmener. Nathan Drake en avait un peu marre du froid et des grosses doudounes. 

S’il s’est avéré être un grand jeu digne de ses prédécesseurs, Uncharted 3 : Drake’s Deception, ou L’illusion de Drake en français, est un cas un peu plus compliqué.
Commençons avec le scénario du jeu. Nathan Drake part une fois de plus pour un long voyage accompagné dès le début de Chloé Frazer, Sulivan et d’un nouveau venu sur lequel je reviendrai un peu plus tard. La destination ? La cité perdue d’Iram située au beau milieu du désert, à la recherche de l’Atlantide des sables. Un scénario nouveau, qui s’annonce d’ores et déjà intriguant mais composé au final de petites maladresses et qui va être surenchérit par un point noir : les personnages secondaires. Ce qui est excusable pour un premier volet, ne l’est plus pour un troisième.
Là où Lazarevic avait fait forte impression, Katherine Marlowe, nouvelle ennemie de la licence, n’a presque aucune âme alors que celle-ci est rattachée à l’enfance de notre héros. Il y avait donc matière à faire d’elle un personnage intéressant, voire même attachant. Mais hélas non, et il en va de même pour son acolyte, Talbot, qui est dans la lignée de ce qui se fait de moins bon : un personnage stéréotypé, sans classe et sans intérêt. Chloé est de plus très rapidement délaissée dans ce troisième volet. Pourtant, à côté de ça, le jeu traite plutôt bien certains autres personnages. Elena, qui est elle aussi plus en retrait dans cet épisode, commence d'une certaine façon à prendre une place importante puisqu’elle est devenue la femme de Nathan. Cela se matérialise par des mots, des pensées. Notre ami Nate se voit être lui aussi légèrement retravaillé sans non plus casser le personnage qu’il est. Le nouvel acolyte de Nathan dont je parlais précédemment n’est nul autre que Charlie Cutter. Ce personnage, sans non plus être marquant, laissera une empreinte pour son humour et pour les références qu’il n’a de cesse d’évoquer. Enfin, celui qui dans cet épisode prend de l’ampleur, c’est Sully. Ce dernier est souvent rattrapé par le poids de l’âge et en vient parfois à se prendre des instants de répits. Crédible et bien amené.
Comme vous pouvez le constater, d’un point de vue personnages, c’est la division assurée. Avec des héros plus intéressants mais des antagonistes qui ne dégagent que très peu d’aura, on ne sait plus parfois sur quel pied danser.
Il est clair qu’en termes de gameplay, le jeu n’apporte pas grand-chose en plus. Ou alors, les éléments se montrent timidement par de petits ajustements ici et là, comme notamment la possibilité de sauter sur ses adversaires d’un point en hauteur. Vous voyez, rien de bien folichon non plus. Mais ne vous méprenez pas, Uncharted 3 reste un très bon jeu et je compte bien vous expliquer pourquoi.
Si Uncharted 2 parvenait à susciter le sens du voyage auprès du joueur, Uncharted 3 le fait aussi bien, voire mieux. Londres, Carthagènes, la France, la Syrie, le Yémen… Oui, Uncharted 3 a frappé très fort à ce niveau-là. Les décors sont d’une variété rare, la direction artistique est enchanteresse et parvient en permanence à recréer le fameux « Wouah Effect ». Tout cela c’est sans évoquer le travail fournit sur la mise en scène qui frôle souvent le surréaliste tellement elle est osée mais étonnamment prenante. On en redemande à chaque fois.

Si Uncharted 3 : Drake’s Deception ne parvient peut-être pas à égaler son prédécesseur sur tous les aspects, il a le mérite de renouveler des environnements que l’on pensait déjà tous exploités. Une surprise de bout en bout qui a marqué les dernières années de vie de la Playstation 3.

Un voleur s'éteint, la magie prend : 

Nouveau départ pour la saga Uncharted. En effet, après plus de 4 ans d’absence sur console de salon, cet épisode intitulé A Thief’s End, sorti le 10 mai 2016, est arrivé sur une nouvelle machine : la Playstation 4. En plus de ça, le jeu est venu avec une ambition particulière : celle de reconcevoir la licence sans briser les fondamenteaux. Retour sur ce titre qui symbolise la conclusion de la saga.

Commençons cette fois-ci avec le gameplay. Dire que ce quatrième opus ne se renouvelle pas, ne serait-ce qu’un petit peu, serait du déni de ma part. Tout d’abord, l’une des premières intentions de Naughty Dog à l’égard de leur jeu a été de concevoir des zones un peu plus grandes. Sans non plus être un monde ouvert, Uncharted 4 propose de somptueux panoramas, tous explorables bien plus en profondeur qu’auparavant. Si parfois c’est là juste pour faire joli comme à Madagascar, parfois cela sert vraiment le gameplay. Dans les zones où se trouvent les ennemis, il est désormais possible d’engager ou non le combat. Et si vous le faîte, ça peut se dérouler de différentes façons. Les possibilités offertes aux joueurs sont réelles et plutôt variées. De plus, précisons que l'aventure s'enchaîne de façon très fluide puisque une fois en jeu, aucun temps de chargement ne vous est imposé. Idem, il n'y a pas de coupures entre les séquences de gameplay et les cinématiques. Le deuxième ajout de gameplay vient du grappin qui permet d’aborder l’escalade de différentes façons et peut aussi servir lors des phases de combat. Enfin, dernier ajout notable, celui des véhicules que l’on peut enfin conduire comme la Jeep, notamment. Même si le gameplay n’a une fois encore pas été révolutionné, il vient un moment où l'on ne peut plus trop en demander. Le jeu étant ce qu’il est, il doit rester cohérent dans son propos et donc conserver certains fondamentaux.
Pour énumérer ses quelques défauts, le jeu propose beaucoup trop de séquences d’escalade, l’IA est toujours imparfaite (problème aussi présent dans les précédents volets) et les gunfights manquent parfois de dynamisme. De plus, le mode online reste très proche de ce que l'on pouvait trouver du côté des deux précédents épisodes, malgré l'ajout régulier de nouveaux modes de jeu qui peineront à assurer de longues sessions sur le long terme.
Mais passons à présent aux plus grandes forces du titre. Oui, comme tous les Uncharted depuis le second, Uncharted 4  est un exemple en matière de graphismes. Les environnements sont somptueux, variés et une fois encore, riches en détails. Le jeu est actuellement une référence à ce niveau-là. Tout cela c’est sans parler des animations qui sont tout bonnement incroyables, parfois étonnantes même de par leur crédibilité. Enfin, concluons sur la plus grande force du jeu : son scénario. Ou plutôt, son écriture, la façon dont l’histoire est racontée. Une force qui en entraîne une deuxième : les personnages, principale faiblesse d’Uncharted 3, rappelons-le.

Le jeu se déroule quelques temps après la fin du troisième volet. Cette fois, Nathan Drake n’a aucune cité à aller explorer. Non, vous allez retrouver un Nathan très différent, humain  et débordant de crédibilité. Les intentions, la volonté du personnage, tout est parfaitement retranscrit. Il n’est ici pas question de crédibilité lié à la technique mais bien à la qualité d’écriture. L’homme est toujours marié à Elena et la femme de Nathan est à mon sens le personnage le mieux écrit du jeu. Alors que jusque-là celle-ci n’avait pas vraiment de rôle majeur à part accompagner physiquement Nathan, elle est aujourd’hui bien plus que ça. Mais un jour, le frère de Nate, Samuel, qu’il pensait mort, vient lui demander un service. Ce dernier ayant des ennuis, Nathan va se lancer sur les traces du pirate Henry Avery à la recherche d’un navire échoué au butin à la somme astronomique. Cette fois, Nathan ne fait pas ça de bon cœur mais il est vite rattrapé par sa passion pour l’exploration et l’aventure. Cela dit, il est aussi souvent ramené à la réalité et rien que pour ça, le jeu vaut vraiment le détour. Dans A Thief’s End, ce sont deux grands méchants que l’on retrouve au casting : Nadine Ross et Rafe Adler. Sans s’attarder plus longtemps sur eux, je dois aussi dire qu’ils sont tous les deux plutôt bien écrits avec un léger avantage tout de même pour Nadine, que l’on retrouvera très bientôt.
Aux yeux de certains fans de la licence, Uncharted 4 s’est avéré être source de désaccords pour des questions de rythme. Effectivement,  le jeu prend le temps de se raconter. Et pour certains, ces beaux moments de récits sont considérés comme un défaut de rythme. C’est leur droit mais ce n’est heureusement pas mon cas. Pourquoi heureusement ? Car malgré son côté humain, le jeu reste un véritable Uncharted, au même titre que ses prédécesseurs. Certaines scènes d’action sont définitivement marquantes et finalement, cet Uncharted et un peu le meilleur des deux mondes : un jeu d’action qui sait prendre son temps pour conter une histoire qui se doit d’être écoutée, d’être jouée.

Alors, cet Uncharted est-il le meilleur de la série ? Honnêtement, je ne sais pas. Mais une chose est sûre, c’est qu’il essaye beaucoup de choses et les fait presque toutes de façon intelligente. C’est un jeu habile, qui ne perd pas de vu son objectif et qui nous amène à une conclusion forte, voire presque émouvante, de cette inestimable série.

L'ultime héritage : 

Bon, Uncharted, c’est terminé mais pas tout à fait. Du moins, c’est terminé avec Nathan Drake.  Et oui, un duo plutôt improbable va se former pour atterrir dans un standalone nommé The Lost Legacy. Le duo sera alors composé de deux femmes : Nadine Ross et Chloé Frazer. Le jeu devrait arriver en cette fin d’année 2017 sur PS4 et signera la fin définitive de la saga Uncharted. Une belle façon de fêter les 10 ans.

Si vous connaissez bien Chloé, vous savez déjà qu’elle a pour habitude de tremper dans des magouilles douteuses. Nadine quant à elle est plutôt du genre sérieux et bon élève. Du coup, on imagine facilement que l’union des deux peut donner quelque chose d’intéressant, surtout si c’est du même niveau d’écriture qu’Uncharted 4. D’un point de vue scénario, on ne sait pas beaucoup de choses hormis le fait que les deux femmes vont se rendre en Inde à la recherche d’une relique nommée La Défense de Ganesh. On sait aussi que les évènements se dérouleront plusieurs mois après la fin de A Thief’s End et que les zones seront encore plus grandes que celles de ce dernier.
Je me pose alors plusieurs questions : quelle sera la durée de vie du titre ? Peut-on s’attendre à quelque chose de qualitativement comparable aux épisodes canons ? Et enfin, Naughty va-t-il montrer ses talents en matière de réalité virtuelle au travers de ce standalone ? Ce dernier étant souvent à la pointe de la technologie, l’imaginer travailler sur de la VR n’est à mon avis pas qu’un simple rêve.

L'abysse de la PS Vita :

Terminons avec les jeux sur une touche plus nomade. Scénaristiquement avant les évènements du premier volet, graphiquement à mi-chemin entre Uncharted : Drake’s Fortune et Uncharted 2 : Among Thieves, Uncharted : Golden Abyss mérite sa place dans cet article. Le jeu est sorti en exclusivité PS Vita pour l'arrivée de la nouvelle console le 22 février 2012 mais n’a pas été développé par Naughty Dog. Non, c’est Bend Studios qui s’est occupé de tout. C’est en Amérique du Sud que l’on retrouve notre cher Nathan Drake qui part suivre les traces d’une vieille civilisation espagnole. Le jeu a le mérite d’exploiter l’écran et le pavé tactile de la machine. Une fois encore, c’est un exemple techniquement parlant. Il fait clairement office de vitrine technologique mais peine en revanche à convaincre, une fois encore, sur le rôle et la prestance des personnages secondaires. Le jeu reste et restera cela dit un indispensable Vita. Etonnamment un bon Uncharted, digne des épisodes salon, mais avec ses limitations, évidemment.

Pour pré-conclure cette longue rétrospective, je dirais que cette licence, avec ses défauts, ne s’est jamais prise pour autre chose qu’un jeu d’action/aventure. Elle ne passe pas son temps à se chercher et sait qui viser. C’est une saga qui, très tôt, a compris quel chemin elle se devait d'emprunter, avec l’ajout évident de quelques subtilités au fil du temps. Si le quatrième volet apporte une approche nouvelle d'un point de vue scénario, celui-ci ne vient pas ronger sur ce qui fait le sel de la série : l’action, l’aventure et l’exploration. La preuve donc d’une conviction initiale respectée jusqu'au bout et qui se doit d’être félicitée. 

Des terres inexplorées ? 

Si Nathan Drake avait l’habitude de prendre beaucoup de risques pour revenir bredouille, il sera quand même parvenu à léguer aux joueurs un des plus grands trésors de ces 10 dernières années. Après quatre épisodes canoniques, la licence a tiré sa révérence l’année dernière. Si aucun des épisodes n’est à jeter, il est clair que le deuxième et le quatrième sont ceux que l’on retiendra le plus. Among Thieves pour sa réalisation digne des plus grands films Hollywoodiens (le 3 étant dans la continuité) et A Thief’s End pour la justesse avec laquelle il conclut la série. Toutes les terres, ou presque, ont à présent été explorées. Une série qui a donc fait tout ce qu’elle avait à faire, laissons-là désormais reposer en paix.

Uncharted, merci pour tout et bon vent. Qui sait, peut-être qu’un jour on se retrouvera sur les sommets de l’Himalaya ou encore dans le désert du Rub al Khali ?

Quoi ? C’est impossible ? No, no, no !