Alors que l'année 2011 est déjà bien entamée, deux titres semblent cristalliser beaucoup d'attentes de la part des joueurs. Deux jeux très attendus, deux jeux au déroulement un peu plus originaux que la plupart des grosses productions actuelles, mais surtout deux jeux qui ont tout du pari un peu fou.

L.A. Noire et Deus Ex Human Revolution s'annoncent comme des titres assez rafraichissant dans le porte-folio de l'année en cours. Usant de thématiques plutôt originales et de gameplay bien spécifiques, les softs développés par le couple Rockstar / Team Bondi d'un côté et le tout nouveau studio Eidos Montréal de l'autre, excitent en tout cas la curiosité des joueurs et ont déjà remporté la bataille du buzz. En ce qui me concerne, il s'agit tout simplement de deux titres que j'attends le plus dans les prochains mois. Pourtant, si pour Portal 2 de Valve, la qualité finale du produit n'était pas vraiment un motif d'inquiétude, Deus Ex et L.A. Noire doivent encore faire leur preuve.

Concernant Deus Ex d'abord, il faut bien admettre que l'audience de joueurs PC fans du tout premier opus culte de la franchise ne pèse pas très lourd sur le marché d'aujourd'hui. Après un épisode 2 plutôt décevant, la licence Deus Ex, initiée par Warren Spector, est tombée dans l'oubli ces dernières années, si bien que Human Revolution a tout de la nouvelle IP (propriété intellectuelle) pour le profane et le grand public. Tout est donc à reconstruire. Pourtant, l'équipe de Eidos Montréal a su faire le boulot en faisant monter le buzz petit à petit. D'abord en présentant un gameplay à priori intelligent et offrant une large marge de manœuvre au joueur, ensuite en dévoilant une direction artistique très séduisante. A voir si toutes les promesses seront tenues, auquel cas, on tiendra certainement l'un des must have de l'année. L'équilibre entre infiltration, action et initiatives du joueur paraît difficile à atteindre et nul doute que l'équipe de développement s'y est employée du mieux qu'elle le pouvait, en témoigne l'effort de communication réalisé par David Anfossi et son équipe, notamment au travers de leur blog sur Gameblog.fr. Souhaitons leur donc bon courage !

Du côté de L.A. Noire, le bout du tunnel semble enfin proche. Alors que le développement a été officialisé depuis de longues années, le titre de la Team Bondi a rencontré quelques difficultés pour enfin émerger. L'équipe de développement n'est d'ailleurs pas particulièrement portée aux nues par les joueurs, étant responsable des très mauvais The Gateway. Pourtant, le soutien apporté par Rockstar au projet a lancé véritablement la carrière du titre. Si bien qu'aujourd'hui, les attentes sont énormes. La principale interrogation concernant L.A. Noire réside dans sa plus belle qualité : la performance capture réalisée sur le visage d'acteurs connus permet de retranscrire les émotions et expressions des protagonistes fictifs de l'histoire. En tant qu'enquêteur, il faudra donc analyser le comportement des témoins pour découvrir qui ment et qui dit la vérité. Un concept finalement assez nouveau dans le monde du jeu vidéo. La Team Bondi emprunte donc un chemin glissant et il suffirait que la technologie employée ne soit pas totalement au point pour que l'illusion se brise. Comment également envisager le cas où le joueur ne percevrait pas immédiatement les expressions du PNJ ? Doit-on s'attendre à une boucle visuelle, où le témoin répèterait sans cesse le même rictus, jusqu'à ce que le gamer le découvre ? Dans pareil cas, l'immersion en prendrait un coup. Mais trêve de mauvais esprit, je souhaite conserver mon optimisme et compter sur le savoir faire des développeurs pour vivre une expérience nouvelle et rafraichissante.

L.A. Noire et Deus Ex Human Revolution font partie des rares triple A de l'industrie qui n'hésitent pas à prendre des risques pour sortir des sentiers battus. Si le résultat n'est évidemment pas garanti, il est toutefois de notre devoir de soutenir de telles entreprises. L'originalité de ces deux jeux (autant du point de vue du gameplay que du contexte de leur scénario) peut en tout cas en faire les grands gagnants de l'année.

Par CouCou