Il était un fois un petit studio de développement tchèque nommé SCS Software. Il pensait que, même si les jeux violent constituaient la majorité de la production et des ventes (« Death Machin », « War Truc », « Bidule of Dead » etc.) le jeu vidéo pouvait faire autre chose, satisfaire d'autres envies. Il se donnèrent alors pour mission de développer des simulations routières à la fois réalistes et amusantes. Il faut dire que les seuls jeux de ce genre qu'on trouvait sur le marché à l'époque étaient bâclés, mal fichus ou quasiment injouables. Mais l'équipe se mit courageusement au travail. Ce n'était pas une chose simple et les premières tentatives furent assez discutables. Mais ils ne renoncèrent pas et c'est ainsi qu'Euro Truck Simulator 2 naquit et devint en quelques années un succès d'estime auprès du public. Le bouche à oreille était tellement efficace que le bébé jeu ne cessa de grandir et de se métamorphoser, au gré des demandes des joueurs/joueuses, des rectifications et des DLC.

 

Et un jour le jeu grandit encore et nous proposa de parcourir les routes de France...

 

Made in France

Ce 5 décembre 2016 c'est un de mes rêves vidéoludique qui s'est matérialisé sous la forme d'un DLC. Oui je vous le dis sans honte, mais sans une certaine timidité, depuis que j'ai croisé la route du jeu-vidéo mes souhaits ont toujours été d'avoir un jeu de camion, un jeu en monde ouvert qui se déroule en France et un jeu de camion en monde ouvert qui se déroule en France. Metal Gear Solid, Gran Turismo ou encore GTA sont autant de malheureux bouche-trous qui ne m'ont servis qu'à patienter en attendant Euro Truck Simulator 2 Vive la France.

 

Les routiers sont sympas

 

Le monde des simulateurs est assez peu connu et je vais donc faire un bref rappel : Euro Truck Simulator 2 est sorti fin 2012 sur PC. On y joue un (ou une) chauffeur(se) de poids lourds chargé(e), comme en vrai, de transporter différentes marchandises entre plusieurs villes d'Europe en veillant à respecter le code de la route, les heures de sommeil etc. Même si les distances ne sont pas à l’échelle (encore heureux) les trajets peuvent être longs mais sont autant d'occasions de voir défiler les paysages de notre continent. Á cela s'ajoute la création et la gestion d'une entreprise avec achats de garages, de camions, embauches de chauffeurs(ses) et tout ce qui va avec. Le jeu bénéficie de plusieurs licences permettant de retrouver les marques les plus célèbres (Renault Trucks, Scania, Daf, Mercedes etc.) et leur camions fidèlement modélisés. Les marchandises se sont diversifiés au fil des mis à jour et, si on compte bien, Vive la France est le troisième DLC après une petite extension vers l'est (Going East) et une plus grande vers le nord (Scandinavia). Sans compter l'aventure américaine d'American Truck Simulator.

 

On ne va pas se mentir, sur le plan de la dynamique ce n'est pas Battlefield One

Ça n'a peut-être pas l'air bien passionnant car les jeux « simulator » ont cette sale habitude d'être ou austères, ou buggés, ou pas amusants, ou trop complexes, ou pas traduits ou tout ça à la fois. Et pourtant Euro Truck n'est à peu près rien de tout ça, pour peu qu'on soit séduit par le principe qui, il faut bien l'avouer, ne plaira pas à tout le monde loin s'en faut.

Ça balance pas mal à Paris

 

Mais puisqu'il faut en venir au fait : Que vaut ce DLC ? Tout d'abord, la carte française de base fournie avec le jeu (Paris, Reims, Lyon, Lille etc.) a elle aussi subie une refonte qui n'impose pas l'achat de Vive la France. Paris par exemple n'est plus cette zone industrielle pré-fabriquée dans laquelle on peut voir au loin une vague Tour Eiffel. Place, comme je l'avais expliqué, au réseau autoroutier et même à un petit bout de périph'. L'occasion de voir une partie de la capitale sous un œil moins fantasmés. D'habitude seules les villes américaines ont droit à ce traitement, profitons-en. Paris est une petite exception car les autres villes existantes n'ont pas forcement eu droit aux mêmes honneurs. Reste que les échangeurs d'autoroutes ont été modifiés et les aires de repos nommées ce qui est déjà pas mal.

 

 Celles et ceux qui descendent souvent du nord de la France vers Paris sont susceptibles de reconnaître cet endroit

De base la carte donnait déjà satisfaction et on pouvait observer de temps à autres des petits éléments sympathiques, et réelles, sur le bord de la route. Vive la France en est une parfaite continuité en mieux. Au programme : des autoroutes (trop ?) qui ne réserveront que très peu de surprises, des villes le plus souvent sous forme de zone industrielles mais avec là beaucoup plus de surprises, et des petites routes départementales et nationales calées entre les deux, où l'on pourra traverser moult petits villages et admirer nos ponts et monuments nationaux classés au patrimoine mondiale. En prime on sentira, si on y est sensible, une atmosphère différente en fonction de la région que l'on visite (Hauts de France, Provence, façade Atlantique). Mais globalement on peut dire que sur ce point (primordial) le résultat aurait pu être globalement meilleur. Même si les paysages se différencient plutôt bien les villes manquent malgré tout d'identité. Scandinavia était mieux garni dans ce domaine.

 

  Le plaisir qui nous accrochera au jeu sera celui de jouer dans notre environnement français

 

En plus de l'expansion du terrain de jeu on note l'arrivée de nouvelles marchandises en plus de toute celle déjà ajoutées. Mais ce sera malheureusement la seule nouveauté de gameplay et Vive la France n’évitera pas au jeu de rester dans les mêmes travers. En effet, rien en dehors de la curiosité, et la progression carriériste ne viendra endiguer la répétitivité et la lassitude. Les plus motivé(e)s poursuivront longtemps leur activité de routier, mais les autres risquent de décrocher au bout de 10 heures de jeu (ou moins).

 

  Centrales nucléaire fleuron incontesté et contestable de l'économie et de l'industrie française

 

Pour être franc, j'ai du me forcer à un peu de sévérité avec Vive la France même si les défauts sont bien présents. J'ai l'habitude, bien malgré moi, d'être assez complaisant avec les jeux, en particulier quand ils sont seuls dans un genre que je veux voir exploiter dans un jeu vidéo. Pour la suite nul doute qu'après cela chez SCS Software on va se maintenant se consacrer à American Truck Simulator. On devrait voir débarquer dans moins d'un an de nouveaux états américains avant peut-être le sud de l'Europe (Espagne, Italie, Portugal).

 

  • C'est la France ! Plus beau pays du monde ! Paris, villages pitoresques, champs de lavande, boulangeries, autoroutes payantes etc.

  • De beaux décors, bien modélisés (pont, châteaux, villages etc.) en dessous des productions standards mais toujours vingt cran au-dessus de ce qu'on a l'habitude de voir dans un « simulator »

  • La carte française hors DLC aussi améliorée
  • Ajouté aux deux précedents DLC le terrain de jeu d'Euro Truck Simulator 2 devient immense et le suivi des devellopeurs est serieux

 

 

  • Des paysages qui peuvent être aussi riches et surprenants que pauvres et monotones par endroits (autoroutes). American Truck Simulator semblait plus inspiré

  • Le concept du jeu qui peut toujours autant s’avérer lassant et qui ne fera pas l'unanimité

  • Toujours les mêmes qualitées mais toujours les mêmes défauts
  • Un peu chère pour un nouveau contenu un peu mince