C'était il y a onze ans déjà, Sega sortait des sentiers battus en proposant sur sa puissante Dreamcast un titre innovant de par son ambiance et surtout son rendu cell-shadé - le premier du genre, avec Fear Effect - à
l'action permanente et au challenge relevé: Jet Set Radio. Un vent frais se déversait alors sur la 128 bits du constructeur où le joueur était
amené à contrôler des petits délinquants, auteurs de graffitis colorés.

Mon dieu que c'était beau! Et ça l'est toujours follement aujourd'hui,
tant cet aspect cartoon du jeu nous en met plein les mirettes dans un
environnement en trois dimensions vraiment étendu. Beau et fluide
également, car la vitesse est une donnée essentielle de Jet Set Radio où l'on fuit en permanence les autorités et autres gangs après avoir
généreusement tagué de nombreux véhicules et bâtiments afin d'asseoir
notre emprise sur les lieux concernés. Tous les déplacements
s'effectuent en rollers, avec accélérations, glissades, rampes et autres sauts; alors que les graffitis (tous très jolis en plus) s'effectuent
via des mouvements à reproduire par le stick analogique de la manette,
avec des recharges de peinture à récupérer car limitées. On y suit donc
une histoire fort sympathique avec un fond musical qui n'a rien à envier aux radios de GTA, du 100% action se déroulant dans deux villes nommées ici Tokyo-To et Grind City et desquelles on n'a pas vraiment envie de
s'en aller tant on s'amuse à les vadrouiller. Mais attention, car de
mémoire le titre de Smilebit n'était pas des plus faciles à terminer,
avec un challenge assez corsé pour ses derniers niveaux.

Passionnant en tous points, ce représentant de la génération de consoles du début des années 2000 s'est également vu adapter sur Game Boy
Advance, mais a surtout connu une suite exclusive elle à une XBox
arrivant péniblement dans la cour des grands: Jet Set Radio Future.
Depuis, on attend éperdument un nouvel épisode des aventures de nos
tagueurs préférés...