Ezio Auditore de retour pour la troisième fois, et la fin de son périple m'avait été décrite comme bien décevante par de nombreux amis fans de la saga l'ayant touché dès la sortie du titre. Pourtant, je ne pouvais pas malgré ces avertissements passer à côté de ce titre, je me devais de le jouer et m'en faire mon propre avis... et bien m'en prit car - désolé les mecs - ce jeu est selon moi tout aussi bon que son prédécesseur; bien que je l'accorde doté de très peu d'innovations.

Dans Assassin's Creed Revelations, Ezio, la soixantaine passée, part sur les traces de son ancêtre Altaïr et visite la grande cité de Constantinople où le Maître Assassin fit cacher par son apprenti les Clés de Masyaf, lesquelles débloqueront dans ce village des secrets bien gardés. Bien évidemment, les Templiers sont à la recherche de ces reliques, mais notre héros ne se contente pas d'en partir en quête et parallèlement à cela usera de son influence pour renforcer la confrérie dans la cité turque et déjouer un complot visant le sultan en place. Une ville immense nous attend - cependant pas très diversifiée par rapport aux italiennes parcourues précédemment - avec une tonne de choses à y faire comme dans Brotherhood: reconstruction, recrutement et gestion des assassins, tombeaux, objets cachés (coffres et symboles).

Au niveau des nouveautés, on notera l'excellente diversité des bombes à confectionner soi-même (létales, diversion, paralysantes), l'arrivée du crochet (à la fois arme et accessoire) et la pas très jouable séquence de Tower Defense - une obligatoire, les autres étant optionnelles - qui aurait pu donner quelque chose de bien si traitée autrement. On rejoue également quelques très courtes scènes avec Altaïr, intéressantes mais je dois bien avouer confuses scénaristiquement parlant; j'ai auparavant lu le roman La Croisade secrète d'Altaïr qui raconte bien ces événements donc n'en suis pas perdu, mais celui qui découvre ces passages de manière normale par le jeu en restera perplexe tant il manque d'informations. Autre petit soucis toujours sur l'histoire qui me turlupine: le passé de Desmond qui nous est conté dans des puzzles en vue subjective - bien pensés mais assez chauds - me paraît inapproprié par rapport à la présentation du personnage depuis le premier épisode; à se demander si les scénaristes de Revelations ont vraiment joué aux précédents. Bon, j'ai fini par accepter ces "révélations", mais quand même cela me semble un peu à côté de la plaque. Sans oublier le scandaleux segment manquant disponible en téléchargement pour 10€ (pour 2h paraît-il) qui devrait être présent de base.

En résumé, l'ambiance des guerres ottomanes y est excellente, la ville agréable à visiter, les situations relativement variées, les à-côtés très nombreux et encore j'ai bien peu touché au mode multijoueurs (qui ressemble beaucoup au précédent, les cartes étant différentes bien évidemment). Une bonne durée de vie pour un scénar alternant entre le très bon (Ezio), confus (Altaïr) et raté (Desmond), pour un jeu que je recommande à tous avant l'arrivée de la révolution attendue par le véritable troisième opus à la série; même si une édition complète semble bien se profiler.