S'il est une série de jeu de course capable de me tenir scotché devant
ma télé des heures durant, c'est bien Burnout dont j'ai fait la
connaissance lors du changement d'éditeur Acclaim > Electronic Arts
pour son troisième épisode, et il est vrai que sur Playstation 2 j'ai
beaucoup, mais alors beaucoup roulé avec le sublime Burnout 3 Takedown.
Criterion sortit ensuite un nouvel épisode, Revenge, que j'acquis
rapidement mais dont le côté trop bourrin m'a malheureusement lassé
malgré de grandes qualités, puis vint le tour de Dominator qui me
réconcilia en m'offrant de nouvelles heures interminables, vrai
compromis des deux opus précédents, en solo ou en local avec un ami.
Tout ça pour dire qu'avec les consoles suivantes arriva un nouvel
épisode de la série en 2008, et qu'étrangement  malgré les grandes
attentes que j'y fondais je ne me suis à l'époque pas intéressé de près à ce Burnout Paradise. Mon dieu que j'aurais dû... Grâce au Playstation
Plus offert ce mois-ci, vous pouvez télécharger le jeu complet et y
rouler tant que votre abonnement n'est pas terminé, et ma foi il serait
carrément dingue de ne pas s'y essayer tant le soft se révèle fantastique.

Première claque reçue: Paradise City est un terrain énorme où l'on va où l'on veut, ville de grande beauté fourmillant de détails et de paysages variés. Le centre urbain, la proche campagne, les autoroutes, les voies ferrées; chaque lieu visité recèle de secrets à découvrir, et c'est
sous forme de jeu d'aventure que vous déambulez en ville à la recherche
de votre prochaine épreuve. Car ici, on oublie ce que l'on connaît des
jeux de course - exit les traditionnels menus présentant les divers
modes - et c'est aux feux tricolores de Paradise City que vous
déclencherez les courses, road rage et autres séquences cascades
proposées. Un système de permis a été inclus, et c'est en réussissant un nombre d'épreuves demandées que vous passerez à la catégorie suivante,
laquelle donne droit à la conduite de nouveaux véhicules, forcément plus puissants. Le choix de la voiture - ainsi que de la moto, nouveauté de
cet épisode - se révèle important, et c'est en fonction du mode de jeu
en cours que l'on se doit de ne pas se tromper; par exemple on
privilégiera la vitesse dans un contre-la-montre et la solidité dans une traque dont on est la victime. Beaucoup de véhicules à récupérer donc,
soit en réussissant une épreuve, soit en les interceptant dans la ville
entre deux missions.

A Paradise City, les circuits n'existent pas: toute la ville s'offre à
nous! On nous indique le point de départ ainsi que l'arrivée, dès lors
libre est le joueur de choisir le meilleur itinéraire possible. Pas de
barrière mais de nombreuses rues blindées de raccourcis, une carte dans
le coin bas-droit de notre écran afin de suivre notre progression et
celle de nos concurrents, la liberté de conduite est énorme et connaître la ville un minimum sert beaucoup dans le succès final. On peut rater
un virage, prendre le suivant certes rallongera la course mais nous
laisse néanmoins l'opportunité de revenir en tête. Ainsi, il ne faut pas négliger la conduite libre qui nous permet de repérer les stations
services (pour gagner du boost), centres de réparation, casses autos
(pour récupérer les véhicules gagnés), ateliers peinture, raccourcis et
rampes de sauts. Nerveux et varié, mettant l'accent sur la vitesse et
les cascades, au gameplay intuitif et à la durée de vie phénoménale,
doté d'une bande son rock et funky comme les précédents, jouable jusqu'à huit en ligne (mais pas d'écran splitté) et visuellement magnifique,
cet épisode sorti il y a trois ans déjà mérite encore un grand intérêt
des fous de conduite et retrouvera à n'en pas douter une seconde
jeunesse ce mois-ci.