Piranha 3D est le troisième film hollywoodien d'Alexandre Aja et certainement l'un de ceux qu'il a eu le plus de plaisir à faire.
Le scénario pourrait tenir sur un post-it. Springbreak + Piranhas = des demoiselles peu vétues et du sang ! À noter que je suis comme d'autres vraiment surpris du classement +12 de ce film, que j'aurais à l'aise classé +16 personnellement.
On a donc l'histoire d'un Springbreak qui tourne mal à cause de Piranhas de la préhistoire qui ont décidé de se rappeller au bon souvenir de Lake Victoria. Le début du film fait très peur, car les clichés pleuvent, et ainsi on a le jeune éphèbe plutôt belle gueule qui est quand même la risée de sa bande de potes, même si la fille vraiment jolie de la bande reconnait un certain charme à notre héros... De plus les premiers acteurs que l'on voit sont tous très lisses, et on se dit qu'on va voir un film d'un classicisme éhonté, la 3D en plus.
Mais heureusement, tout ça part assez rapidement en sucette, et voilà notre héros parti sur le bateau d'un producteur de Girls Gone Wild (campé par un Jerry O'Connel débarqué de Sliders, complètement allumé et du coup excellent) qui a décidé de faire un petit tournage olé olé sur le lac, le Doc de Retour vers le Futur qui reprend exactement le même personnage que pour la cultissime trilogie, à ceci près que c'est maintenant un expert en poissons, et enfin rapidement des scènes assez hardgores.
Tout ceci avant d'arriver à la scène marquante du film, à savoir celles où les Piranhas ne font plus dans le détail et attaquent directement nos amis les étudiants délurés américains. On ne peut pas renier un aspect jouissif pour nous Français qui pour la plupart n'ont pas connu les joies du Springbreak à voir tout ces paragons de beauté se faire charcuter dans tous les sens, et je crois que c'est aussi une petite revanche personnelle de ce coquin d'Alexandre.
Piranha 3D est un film qui ne vaut pas par sa 3D, comme son nom ne l'indique pas, mais plutôt par son aspect délicieusement satirique et ironique. Attention par contre, une lecture au 1er degré de ce film peut vous dégoûter à tout jamais de la baignade, et de beaucoup d'autres choses en fait...