Allez, cinq étoile quand même, parce que le plaisir de jeu est énorme. Cependant, quelques petits bémols à émettre...

 

On pourra dire que j'en ai bavé. J'ai attendu le dernier moment pour
parler de ce Mario Galaxy... Je suis incapable de "tester" un jeu sans
l'avoir fini et, pour moi, un Mario, ça se termine réellement à 100 %
(au contraire d'un RPG que j'estime avoir terminé même si j'ai pas
toutes les armes de la mort qui tue, par exemple). Et ces dernières
étoiles vertes, dont on reparlera et surtout, la toute dernière étoile,
la 242, ont failli me rendre fou...

Bon, premier constat : Cela faisait bien longtemps que Mario n'était pas revenu sur la même console, avec le même univers. Ca n'est arrivé qu'au Japon, si j'ai bonne mémoire, avec Mario Bros puis Mario Bros 2, (pas
le Mario Bros 2 de l'occident, mais celui qu'on appelait The Lost Levels et qu'on a pu découvrir dans Super Mario All Star, qui regroupait les quatre Mario de l'époque Nes).

Bref, après un premier opus très sympa, mais qui n'a pas foutu la claque monumentale de Mario 64, on pouvait avoir quelques craintes concernant
cette suite. N'y allons pas par quatre chemins : ça reste du Mario, et
c'est donc un excellent jeu.

Telle est, d'ailleurs, la puissance de Nintendo. Celle de nous faire des jeux qui, malgré le temps et les suites, sont toujours aussi bons, et
possèdent un gage de qualité qui nous les font acheter assez facilement. Un gage de qualité qui nous permet de dire qu'un Zelda n'est pas très
bon, comme on le dit en règle général en ce qui concerne l'épisode
Wii/Gamecube, Twilight Princess, mais qu'il reste un
excellent jeu. En gros, un Zelda ou un Mario moyen sans licence,
développé par un éditeur moins reconnu, ça fera un excellent soft !

Du coup, on est en droit d'attendre, à chaque fois, cette qualité de la
part de Nintendo. Et hormis quelques écarts, souvent lorsqu'ils
délèguent le boulot à d'autre boîtes, je ne me souviens pas avoir eu
sous le paddle des épisodes ratés.

Super Mario Galaxy 2 est beau (pour de la Wii), est
super maniable (avec une caméra plus intelligente que lors du premier
épisode), possède des musiques toujours entraînantes, est long, voire
même très long si on veut le terminer à 100% (pour un jeu de
plate-forme, of course).

Pourtant, un zeste de déception m'a parcouru l'échine lorsque j'y ai
joué. J'avais entendu crier partout que c'était une vraie évolution par
rapport au 1, que le level design était à tomber par terre, qu'il était
devenu super gamer... Bref. Il convient de rétablir une vérité, même si
elle pourra peut-être paraître subjective (de toute façon, je le répète à chaque fois, mais je suis pas ici pour exprimer une vision ultra
objective et rigide à souhait, qu'on se le dise) :

Le level design est pas mal, certes. Certains niveaux sont bien foutus,
on s'amuse aussi à manier parfois ce drôle d'oiseau, Araplane, même si
cette foutue wiimote nous fait regretter l'absence d'une véritable
manette. Petite parenthèse d'ailleurs, un des gros défauts du jeu c'est
d'être sur Wii, excusez-moi du peu... Mais le fait de devoir faire
tournoyer sa wiimote ou de viser l'écran me casse complètement le
délire. Ca n'apporte rien, RIEN ! Et les phases de gameplay où il faut
viser des trucs, comme les passages où on agrippe des étoiles bleus,
n'ont rien de folichons non plus.

Parenthèse fermée, scusez-moi. Bref, le level design est sympa, mais je garde le reproche que je faisais au premier Super Mario Galaxy, on reste sur des niveaux ultra dirigistes. Allez, hop, on va d'un point à l'autre. Il suffit d'aller dans le niveau Forteresse Rétro pour se rendre compte que les niveaux de Mario 64 avaient quelque chose en plus. Et puis cette histoire de planète est rigolote, mais ça va
cinq minute. Au bout d'un moment, on a envie de vrais niveaux, grands et intéressants. D'ailleurs, en parlant de niveau rétro, je pensais qu'il y allait en avoir plus. Mais non. On tombe sur un niveau 64 et quelques
niveaux du premier épisode.

Autre truc, la soit disant difficulté revue à la hausse. Déjà, je ne me rappelle pas avoir trouvé Mario Galaxy 1 très facile. Les étoiles de bases étaient pas trop dures à récupérer,
certes, tout comme ici. Mais refaire le jeu avec Luigi était plus
complexe, et certaines étoiles bien tendues.

Ici, je regrette surtout l'apparition des étoiles vertes, et même des
médailles comètes, qu'il faut récupérer pour faire apparaître des
comètes sur certaines galaxies (et débloquer de nouvelles étoiles). On a l'impression que le jeu s'oriente maintenant vers une course à la
collecte d'item, ce qui, selon moi, est à des années lumières de
l'intérêt principal d'un Mario. Les étoiles vertes n'étaient pas très
dures à récupérer, hormis certaines, et c'était surtout long et
fastidieux, car elles sont souvent bien cachées. Pour la première fois
dans un Mario, j'ai eu l'impression qu'on les mettait là pour rallonger
un peu la durée de vie artificiellement. Dommage, parce que ce n'est pas vraiment un soft qui a besoin d'un tel traitement.

Quant à la dernière étoile, la fameuse 242, elle propose enfin un vrai challenge de gamer. Le genre de niveau à l'ancienne que tu ne
peux faire que si tu l'as parcouru une vingtaine de fois avant, le truc
qui te fait rager contre toi-même, te donne envie de lancer ta wiimote
(heureusement que tu as mis ta lanière !). Bref, un pur
plaisir-cauchemar-souffrance.

Une petite déception donc, sur cette partie là du jeu. Mais sinon...
quel jeu. Quel plaisir. On ne peut pas critiquer un jeu de plateforme si abouti, tellement maîtrisé, ne serait-ce qu'au point de vue de la
maniabilité.

J'espère que le prochain nous fera revenir sur terre, ceci dit, dans des univers un peu plus grand, comme dans Mario 64 ou Sunshine, par exemple.