La nouvelle traduction d'FF7 faite par le dénommé Acro sortant bientôt, c'est l'occasion pour moi de revenir sur ce qui fait de Final Fantasy VII l'un des plus grands jeux jamais sortis (j'en fais un peu trop là non ?)...
Oubliez la mini-jupe de Tifa ou le regard de Sephiroth à travers les flammes, oubliez One winged angel ou le thème d'Aeris, oubliez le système de matéria ou le Gold saucer - je ne parlerai pas de la forme.
Mais haters comme fanboys, oubliez aussi la fameuse relation Cloud/Sephiroth : ce n'est pas ce qui fait le coeur d'FF7 à mon sens.

Ce qui fait d'FF7 un jeu exceptionnel, ce sont les thèmes qu'il aborde et surtout à quel point, 15 ans plus tard, ils sont encore d'actualité (voire même plus que jamais - pour autant je ne jouerai pas la carte du "c'est des visionnaires!!!"). Et quand bien même le jeu est bel et bien imprégné avant tout d'une sensibilité et de références japonaises (Wutaï, les yakuzas, les love hotel, etc...), ils restent parfaitement valables pour l'ensemble de la planète.

Du coup, cet article sera essentiellement consacré aux parallèles que l'on peut dresser entre le monde d'FF7 et le nôtre.

 

I - Gouvernement

Il faut se le dire : dans les faits, la façon dont nous sommes gouvernés n'a pas fondamentalement changé, les rapports de force ont muté, se sont déplacés, mais demeurent.
Prenons le cas de la France, telle qu'elle était avant la Révolution Française.

Il y avait le clergé, garant du culte, celui du catholicisme. 
La noblesse, censée traditionnellement protéger le peuple des ennemis, lui permettant de vivre, et passant son temps à chercher à obtenir des faveurs du roi, en l'échange de son soutien.
Il y a le Roi (et son gouvernement dans une moindre mesure), qui décide au nom du peuple, sous l'oeil attentif du clergé et dans le respect du catholicisme.
Tout cela appuyé dans les faits sur l'exploitation du Tiers-état, dépossédé de ses terres, qui trouve tout cela bien normal, tant que tout va bien et qu'il n'y a pas famine.

De nos jours, on pourrait tracer un portrait très analogue (ça reste grossier bien sûr).
Il y a la Bourse, la haute finance, prônant le libre-marché et la libre circulation des biens. Il y a les très grandes entreprises qui font vivre le peuple et leurs lobbys qui tentent en permanence de tirer la couverture à eux en cherchant à obtenir les faveurs des élus.
Il y a donc nos élus et le gouvernement qui décident au nom du peuple, tout en croyant dur comme fer au libre-marché.
Tout cela appuyé sur l'exploitation du Tiers-Monde, dépossédé de ses ressources (terres agricoles, ressources pétrolières) au profit de multinationales, lequel ne peut qu'en vouloir à ses politiciens d'être incapables de voir au-delà de leur intérêt personnel.

Dans FF7, la chose s'est encore plus déséquilibrée.
La Shinra fait vivre le peuple et est garante du culte du Mako, énergie formidable, et a supplanté le gouvernement, elle tient donc le rôle de clergé, de noblesse et officieusement de gouvernement.
En effet, au travers du jeu, on rencontrera quelques rares maires, et le maire de Midgar nous fera très vite part de son aigreur à se retrouver pire que pantin, carrément mis au placard.
Lequel rêvera également de mako, énergie clé du pouvoir, à l'image des terres et autres ressources énergétiques citées plus haut.

Le tout appuyé sur la soumission (forcée) des provinciaux et des habitants des Taudis.

A noter que cette fusion des pouvoirs n'est plus autant fiction qu'il y paraît ; en 2010, Wikileaks a mis à jour que Shell avait des employés jusque dans le gouvernement nigérian (chose amusante : c'était dans le cadre d'une discussion concernant les rebelles du nord, avec l'armée américaine, dont l'employée de Shell se méfiait car elle ne la trouvait pas fiable et avait peur de fuites...) et il n'est plus un secret que les grandes banques (Goldman Sachs, JP Morgan) ont leurs pions dans tous les gouvernements européens.

 

II - Shinra

Mais penchons-nous d'un peu plus près sur les exactions commises par cette noble entreprise qu'est la Shinra.

On parlait plus haut de la Shinra et de sa relation au peuple : la Shinra donne du travail et fait vivre le peuple. Il y a bien évidemment la tour Shinra, avec ses simples employés de bureau, clairement inconscients des agissements de leur employeur (ou qui peut-être n'ont pas tellement le choix ? il faut bien vivre !).
Et il y a bien sûr l'énergie Mako, véritable révolution énergétique, encensée par une femme de Kalm.

La Shinra a un monopole absolu sur cette énergie, et ne laissera aucun gisement lui échapper : elle est omniprésente et omnipotente.
Si Yuffie nous donne un aperçu des rapports entre Wutaï et la Shinra et que Crisis Core rend bel et bien la chose claire, on a aussi un aperçu de l'invasion menée par la Shinra au travers d'une veuve de soldat, Elmyra (la mère adoptive d'Aeris), qui a perdu son mari parti à la guerre pour les intérêts d'une multinationale énergétique.

On peut même pousser le parallèle avec une célèbre affaire, en expliquant que la Shinra ne voulait que le bien de Wutai, cherchant à lui apporter le confort d'une énergie moderne. Un apport de civilisation, quoi.
Ce qu'ils avaient déjà fait avec Corel : abandonnez donc vos techniques traditionnelles pour une technique plus efficace, vous gagnerez en confort et en niveau de vie.
On voit ce que ça a donné pour ces agriculteurs indiens et les formidables semences proposées par Monsanto...

Mais évidemment, il ne faut pas que la vérité se sache, la Shinra a donc la main mise sur les médias et la justice ; il suffit de voir sa section d'élite, le Soldat, avec ce héros à sa tête qu'est Sephiroth, faisant rêver de gloire guerrière petits et grands - un peu à l'image des soldats de la Liberté américains.

Ces Soldats qui protègent les habitants de la Planète des monstres mais également de ces terroristes que représentent Avalanche, que les médias ont tôt fait de rendre responsable de la chute de la plaque du secteur 7.
Sans rentrer une quelconque théorie conspirationniste concernant un événement très similaire s'étant déroulé un 11 septembre, on peut néanmoins évoquer le cas Greenpeace (on reste dans la défense de la Planète), perçue comme une organisation terroriste au Japon, aux USA et depuis récemment au Canada.

Avalanche dont on ne parle qu'à peine du procès avant de retrouver une Tifa attachée dans une chambre à gaz sous l'oeil de toutes les caméras ; comment ne pas parler de cette image de Julian Assange, tête de Wikileaks, à la fenêtre de l'ambassade de l'Equateur à Londres, accusé de viol en Suède, et dont les principaux médias ne doutent pas de la culpabilité, même sans procès (il serait bon de noter que le dossier de l'accusation, famélique, avait été abandonné une première fois) ?

Au-delà de guerres « justes » ou d'accords connus du grand public, la Shinra agit également, et le plus souvent, dans l'ombre.

Lorsqu'une explosion se produit au réacteur de Corel, la Shinra accuse les habitants. On ne sait pas dans quelle mesure c'est vrai, mais on ne voit pas non plus quelle raison la Shinra aurait de détruire Corel (faire des économies en devant plus prendre en charge les habitants d'une petite ville ?). Le fait est qu'après avoir employé la manière douce, la Shinra se décide à employer la manière forte afin d'occuper les terres.
Depuis 23 ans les Indiens du mouvement Xingu vivo par sempre s'opposent à la construction du barrage de Belo Monte. Officiellement, le gouvernement leur a promis une relocalisation ; officieusement, les tribus se sont régulièrement retrouvées au prise avec les milices privées de Norte Energia, qui leur ont pris de force le village San Antonio, désormais part du chantier.
Et tout récemment, il semblerait Monsanto s'est offert les services de la plus grande compagnie de mercenaires du monde... [1]

Et puisqu'on parle de milice privée, la Shinra a également la sienne, en plus de son armée officielle dont fait partie le Soldat : les Turks. Dont le rôle est d'éliminer tout ce qui est gênant ; c'est censé être le rôle de Cissnei dans Crisis Core vis-à-vis de Zack qui, en tant que soldat qui en savait trop, rappelle, encore une fois, l'affaire Wikileaks et le cas de Bradley Manning, emprisonné depuis juillet 2010 (et inculpé uniquement en février 2012) dans des conditions proches de la torture, pour avoir transmis à Wikileaks les fameux documents classés secret défense. Au 30 juillet 2013, il encourt 136 ans de prison.
Et bien sûr, depuis quelques mois, on peut suivre les tribulations d'Edward Snowden, ex-employé de la CIA et de la NSA ayant dénoncé le programme PRISM.

Et même si dans ce cas, Bradley Manning peut être qualifié de traître à sa patrie, les USA ont de nombreuses fois su maltraiter leurs propres soldats, en dehors bien sûr de les envoyer au front pour des causes douteuses : tests de radioactivité après la seconde guerre mondiale, test de psychotropes pendant la guerre froides pour créer de « super soldats »... but assumé de la Shinra avec les injections de Mako aux membres du Soldat et plus encore avec Hojo et ses injections de cellules d'extraterrestre à un foetus humain et à moult bestioles. Sachant que le mélange mako/cellules de Jenova à haute dose peut provoquer des mutations et transformer en monstres (tels qu'on en voit dans le réacteur du mont Nibel), on pense tout de suite à l'énergie atomique ou au cas de la vache folle, provoqué par une alimentation contre-nature du bétail.

Qu'il s'agisse du nucléaire militaire (méga matéria) ou civil, le mako se veut clairement son jumeau ; aujourd'hui, au lendemain de l'incident de Fukushima, on ne peut qu'être frappé par le cas du réacteur de Gongaga, même si évidemment inspiré de Tchernobyl. D'ailleurs, les réacteurs mako émettent également des déchets, probablement à l'origine des monstres qui peuplent le monde d'FF7.

 

III - Le reste du monde

Laissons désormais l'entité de la Shinra de côté et intéressons-nous aux gens, des gens qui comme tout le monde souhaitent oublier leur vie morne et s'évader un peu.

Place au Gold Saucer !
Il y a bien évidemment le côté casino, de cette croyance que tout le monde peut gagner et devenir riche grâce entre aux paris sur courses de chocobo. D'ailleurs, le principe de gagner sa liberté, et devenir riche et célèbre en participant à une course n'a-t-il pas un petit côté télé-réalité ?

Au-delà du parc d'attractions, on peut aussi penser à Costal Del Sol, ville côtière qui vit clairement de son tourisme, là où Wutaï a dû s'y plier pour survivre suite à sa défaite. Combien de paradis terrestres connaissons-nous dans ce cas, rabaissés à devoir vendre leur culture à des touristes sous forme de bibelots ?

Et parlons également du Honey Bee Inn, hôtel ou bordel de luxe, on ne sait plus très bien, très sélect, accueillant de hautes fortunes peut-être même le Président Shinra himself (j'ai toujours pensé que c'était lui le roi qu'on apercevait par une serrure du Honey Bee inn, mais la traduction est tellement foireuse que rien n'est moins sûr). Dans tous les cas, en fouinant un peu, on apprend que dans une des scènes supprimées c'est Palmer qui s'avèrerait être un client régulier. Comment ne pas sourire jaune en pensant à ces Républicains qui après leur congrès préchi-précha (4min12) allant se délasser dans les clubs de strip-tease de Tampa (Floride) ?


En réalité, il ne faudrait pas lire Président ici, mais M. le directeur...
mais je ne voulais pas foutre ce paragraphe à la poubelle !

D'ailleurs, Don Cornéo est l'incarnation même du mafioso à la tête d'un réseau de prostitution, avec ses tickets d'entrée à la Shinra ; tout comme Dio ou Dayne, il se veut un pouvoir plus ou moins alternatif, au moins subversif, par rapport à la Shinra, qui paraît les tolérer tant qu'ils ne font pas trop entendre parler d'eux mais s'en débarrassent dès lors qu'ils indisposent. Un parallèle flagrant : le cas de Ben Laden et ses troupes, soutenus par la CIA pour combattre l'URSS, puis encore tolérés malgré deux attaques contre les USA en 92.

A l'abri des regards, caché sous cette immense parc d'attractions, on trouve également ce qui reste de Corel, l'ancienne ville avalée par le désert et devenue prison où on jette les gens sans procès tandis que l'autre, tout comme les taudis de Midgar, a l'allure de bidonvilles.
Et c'est je dirais à peu près le cas de n'importe quelle ville de pays en développement : de magnifiques baraques entourées de hauts murs et au-delà desquels les gens couchent dans les ordures le tout baignant dans un contexte où il n'y a plus aucune loi.


Heureusement, tout n'est pas si sombre même lorsqu'on n'est pas dans les petits billets de la Shinra. 
Les plus pacifistes arrivent à conserver un mode de vie traditionnel avec leurs croyances, proche de la nature, tel que Cosmo Canyon, et qui cherche à éduquer avant tout.
Il y a également la résistance armée avec Avalanche (la Résistance dirais-je même), ou Fort Condor qui cherche à protéger l'écosystème d'une espèce rare (comme peuvent l'être les forêts mexicaines qui accueillent les monarques chaque année).
Comme parallèle, on peut penser à la résistance opposée au projet de nouvel aéroport de Notre-Dame des Landes, projet surtout poussé par l'intérêt privé de Vinci, et qui contrarierait allègrement les lois sur la gestion de l'eau.

Car, et c'est là l'aspect le plus évident d'FF7, l'environnement est en danger.
Si l'énergie qu'exploite la Shinra ne pollue pas au 1er sens du terme, elle extraie directement la vie de la Planète, allant forer profondément pour extraire l'énergie.
Et ce, jusque dans des zones hostiles, extrêmement riches en énergie, j'ai nommé le Cratère Nord - Shell ayant été stoppé récemment dans son exploitation de l'arctique, riche en énergies fossiles.

Les zones hostiles étant bien souvent les derniers sanctuaires de la faune sauvage on n'hésite pas à la sacrifier si cela permet d'exploiter de nouvelles ressources ; je parlais du Fort Condor plus haut, lequel a besoin de l'énergie du réacteur pour le bon développement de son oeuf, se trouvant donc entre la Shinra et la méga-matéria.
Dans la vraie vie, il s'agit de chasser les orangs-outans des palmeraies qui prennent de plus en plus sur la forêt en Indonésie ou bien ce qu'on appelle le plan Nord, qui signifierait l'exploitation de mines, de pétrole, de forêts et de gaz à l'extrême nord du Québec, ce qui ne saurait être bon pour les populations existantes.

Et si on peut douter de la part de l'activité humaine dans le changement climatique, il est certain que l'activité humaine n'arrange pas les choses ; c'est clairement le message d'FF7 lorsqu'on parle des Armes, Armes qui sont tout simplement l'incarnation des catastrophes naturelles qui nous frappent et invoquées pour annihiler toute activité humaine qui pourrait causer du tort à la planète. De nouveau, on peut penser à Fukushima, réacteur construit dans une zone extrêmement instable et ayant condamné du même coup tout une région pour des décennies, si ce n'est des siècles. Rappelons-nous également le cas du barrage de Vajont en Italie qui, lorsqu'il céda, provoqua un mégatsunami, une vague de 200m de haut noyant toute la vallée.



Et enfin, aspect le plus important, la rivière de la vie, la théorie Gaïa, que l'on retrouve également nominativement dans le film Final Fantasy: The Spirits Within, comme quoi tous les êtres sont interdépendants, que la mort de l'un permet la naissance d'un autre, dans un cycle fermé et que les réacteurs Mako perturbent, tout comme l'activité de l'Homme déséquilibre la présence de CO2 dans l'atmosphère, pourtant indispensable à rendre la planète viable.

Car comme toute chose, c'est l'équilibre qui compte, et un trop plein d'énergie mako empoisonne les êtres qui y sont confrontés, tout comme la radioactivité est quelque chose de totalement naturel mais à laquelle l'exposition à des doses trop importantes provoquent des maladies extrêmement graves.

 

Conclusion

Aujourd'hui, il est presque devenu honteux de dire que FF7 est son jeu voire son FF préféré ; c'est la marque des fanboys sans culture, des fana de Nomura, et d'aucun fera preuve de bien meilleur goût en lui préférant FF6. On voit souvent le jeu résumé à ses personnages, à l'affrontement d'un bishônen fifils à sa maman, et d'un émo à la coiffure décolorée, flanqué d'une bimbo énamourachée comme dans une peinture à la Boris Vallejo.
Car même Square s'y est laissé prendre et a oublié soi-même ce qui faisait la substantifique moëlle d'FF7 comme ils nous l'ont prouvé avec Advent Children : les Turks deviennent des personnages sympathiques, loufoques, qui auraient été un peu idiots auparavant et n'auraient pas eu conscience de leurs actes, alors que dans FF7, dans le meilleur des cas, ce sont ces exécutants froids et sans scrupule, aimables tant que vous n'avez pas un contrat sur votre tête ; Barret est fou de joie à l'idée de trouver du pétrole (à l'heure où on nettoie encore les dégâts de la marée noire de mai 2010 pour laquelle BP vient d'être condamnée...); et l'on reste obsédé par le duo ésotérique Sephiroth/Jenova, tout comme c'est le cas pour Crisis Core dont les délires de manipulations génétiques et de destinées grand-guignolesques côtoient les sommets.

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Mais dans FF7, ce sont les endroits que l'on traverse, les événements que l'on constate, qui nous parlent avant tout - et le passif des personnages n'est important que parce que de la même façon, ils représentent chacun l'une des problématiques du monde d'FF7, chacune des facettes du rapport entre l'hyper capitalisme et ses dérives face à l'écologie et la société en général, chose que je n'ai jamais vue aussi aboutie.
Car en réalité, Sephiroth n'est que l'incarnation des dérives de la Shinra, le point de non-retour qui a été atteint, le châtiment, tandis que Jenova incarne l'inconnu, cette science, cette arme, dont on use sans même en connaître tous les tenants et aboutissants (comme la bombe H dont on ignorait les effets à long terme).
Il  est d'ailleurs comique de constater les efforts désespérés de rendre le Cloud originel plus intéressant dans Before Crisis et The last order où on a droit au typiquement shônen "mais où trouve-t-il cette force ? / comment peut-il résister à cette attaque ? / mais quelle est cette lueur dans ces yeux ??"(alors même que Cloud n'a, à ce moment-là, pas été infusé dans du mako).

 

Square a tout simplement oublié qu'FF7 se voulait avant tout un reflet de notre monde, sous couvert d'un RPG japonais, avec ses clichés et ses poncifs, ses moments émouvants ou surréalistes, ses personnages charismatiques ou archétypaux - en un mot, un jeu.
Et il faut saluer le talent de ses concepteurs qui ont réussi à nous faire côtoyer de manière subtile, tous les aspects, les problématiques et toutes les classes d'une telle société, sans qu'ils nous soient jetés à la figure, sans qu'on se sente agressé en permanence à grands coups de lapalissades dans la face (kikoo Avatar).

Une fable avant tout, à la mise en scène tout en retenue, là où des jeux tapent dans un hyper réalisme froid et peu inspiré, en pale copie de notre monde, et en s'enorgueillissant de l'étiquette mature qu'ils s'appliquent à eux-mêmes.

Voir aussi :

 

Note :

[1] Attention, je parle là au conditionnel, car les seules sources trouvables sur Internet sont toutes très orientées politiquement ; pour autant, si vous entendez parler d'un hoax à ce sujet, c'est que les gens ne sont pas d'accord sur la formulation : certains parlent de Monsanto ayant acheté Blackwater alors qu'il faudrait parler de Monsanto engageant Blackwater... ce qui, quant aux conséquences, n'est pas bien différent.