Forza Motorsport 3
Xbox 360
Octobre2009
Nombre de voitures : 500 (environ)
Nombre de circuits : 25
Ventes mondiales : 4,9 millions
Forza 3, une référence s'installe
Maintenant que Forza
s'est fait un nom, il va falloir confirmer et en amener toujours plus
aux joueurs. C'est un cap toujours difficile à franchir pour une
licence. La version Prologue de Gran Turismo est sortie quelques mois
auparavant et malgré un retard conséquent Polyphony donne des
signes de vie.
Cependant, alors que
l'étalon auto de Sony tarde à sortir, Microsoft aligne déjà deux
jeux de voiture majeurs sur console next gen. C'est une fierté pour
les équipes de Turn 10 de sortir un titre tous les deux ans, mais
aussi un écueil. En effet, comment être stimulé à offrir toujours
le meilleur alors que la concurrence est quasi inexistante à ce
niveau ? A vaincre sans péril on triomphe sans gloire comme le
disait si bien Yoda (à moins que...).
Néanmoins Forza 3 joue les monsieur
plus. Un nombre encore plus conséquent de voitures avec, il est
vrai, l'aide de nombreux DLC proposés tout d'abord au prix fort.
D'aucuns diront que c'est moitié moins que GT5 (sorti tout de même
un an après), mais toutes les voitures ont une vue cockpit avec le
tableau de bord. La qualité de ces derniers est parfois discutable,
mais ils sont tous présents.
Le nombre de circuits s'étoffe
également avec l'arrivée de deux circuits réels ; la
Catalogne et surtout le circuit de la Sarthe avec les versions Le Mans
et Bugatti ! Un must have, puisque le personnel de T10 est fan
de courses « Le Mans Series ». Côté circuits fictifs,
on note le grand retour du Fujimi Kaido déjà présent dans le
premier et inexplicablement disparu du second. Un tracé qui fait
frémir tous les amateurs de drift. Motegi et Road America sont
désormais proposés en standard et non plus en DLC. Le seul DLC de
ce troisième opus sera la version GP du Nürburgring. Toutes ces
modifications portent le nombre de circuits à 25 au total.
Forza 3 élargit sa clientèle en
proposant non seulement ses aides à la conduite (il l'a toujours
fait), mais aussi un système de mise à niveau des performances des
véhicules automatiques. Histoire que ceux qui n'ont pas envie de
passer des heures à modifier une voiture puissent prendre le volant
de suite. Le système est très loin d'être parfait, mais il a le
mérite d'exister et de faciliter la progression dans le mode
carrière qui, bien que gigantesque, manque de variété sur la
longueur.
Autre signe qui montre l'ouverture du
jeu à un large public, la très controversée fonction de
rembobinage utilisable pendant la carrière. Si vous commettez une
erreur, vous avez en effet la possibilité de remonter quelques
secondes en arrière. Une véritable insulte au réalisme pour les
puristes.
Le système communautaire s'est encore
étoffé avec la possibilité de vendre des voitures complètes, des
réglages ou juste des peintures et décalcos. Chacun peut ainsi
s'improviser peintre, metteur au point ou tuner selon ses
préférences. Des fonctions très utilisées qui font que les
joueurs y sont encore deux ans après !
Mais ce troisième opus déçoit par
bien des aspects. Bugs dans le logiciel de peinture, mauvais
équilibrage du système d'index de performances (certaines voitures
sont clairement au dessus des valeurs affichées d'IP par rapport à
leurs performances), gestion des arrêts aux stands complètement
irréaliste, ralentis ne dépassant pas l'heure de course (gênant
lorsqu'on fait de l'endurance)... Surtout qu'un certain nombre de ces
défauts étaient déjà notés dans Forza 2.
Cela ne fait pas de cette version un
mauvais jeu, bien au contraire. On peut dire sans exagérer que Forza
3 été pendant longtemps la meilleure simulation sur console. C'est
un grand jeu que nous avons dans les mains. Mais les deux ans qui
séparent les deux versions ne semble pas justifier les évolutions
constatées. La référence s'est installée (trop) confortablement. Heureusement Gran Turismo 5 allait enfin sortir...
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