Lorsque j'avais essayé la démo de RE5 à l'époque, j'étais dégouté. Un jeu au gameplay antédiluvien, des sensations poussiéreuses et des contrôles imprécis. J'avais en partie tort, il fallait gratter au delà et c'est ce que j'ai pu faire récemment.
Soyons de suite clairs. RE5 n'est pas un excellent jeu. Cependant, il reste à classer dans les bons jeux sans rendre grâce à ce qui a fait l'ADN de la série. Il faut se rendre à l'évidence ; plus de coups de flip et de surprises (sauf peut être dans les deux DLC inclus dans la version Gold).
En revanche, les gens de Capcom ont été généreux pour les fans de la série et pour ceux qui la découvrent. Le contenu est copieux et il y a moult choses à découvrir. Ainsi on reprend l'histoire de la série depuis le début en déroulant toute la biographie des personnages et des entités qui ont perpétré ces horreurs pharmaceutiques. Si l'action se déroule en Afrique, ce n'est pas un hasard. Le continent est malheureusement le théâtre d'expérimentations certes bien moins extrêmes, mais non moins discutables sur le plan éthique.
Alors oui, RE5 a des mécaniques antédiluviennes et des errements qu'on croyait relégués à la PS2, voir la Playstation tout court. Mais ce retard a eu sur moi l'effet d'un charme réveillant de vieux instincts de gamer. La collectionnite, le challenge à relever de plus en plus corsé et surtout cette sensation de jouer en équipe dès lors qu'on se met en ligne. C'est là que le jeu gagne presque une étoile de notation (sur l'échelle de Gblog) pour passer de correct à bon.
Une fois qu'on est averti de ces faits, RE5 peut s'adresser à deux types de joueurs : Celui qui a envie de se replonger dans le passé et qui n'aime pas forcément se faire peur (le virage RE4 lui aurait plu) et un autre curieux de pouvoir s'essayer à une série qui compte dans l'histoire du jeu vidéo.