C'est sous les conseils enthousiastes de Kaminos que j'ai décidé de commander Nine Hours, Nine Persons, Nine Doors. Un jeu hors du commun, certes mais qui m'a aussi déçu par ses mécanismes archaïques.

Cette critique est issue du blog Parallaxe


Un scénario digne des plus grands maîtres

999 est un jeu dans le plus pur style visual novel. Les deux écrans de la DS sont ainsi mis à contribution de manière intelligente. Sur l'écran du haut les dialogues entre les personnages (avc leurs images et quelques attitudes animées), sur celui du bas tous les textes « off » et les choix du protagoniste principal. Du texte il y en a à profusion et dans la langue de Shakespear (adapté du japonnais).

C'est d'ailleurs la grand force du jeu. Si l'écriture et le style sont simples, le ou plutôt les scénarios sont complexes et révèlent une intrigue alambiquée et passionnante. Mêlant faits réels, légendes et théories scientifiques éprouvées ou non, cette histoire entraîne irrémédiablement le joueur dans un environnement angoissant et claustrophobe.

Un histoire qui commence comme un épisode de la légendaire quatrième dimension ou un film de Hitchcock. Junpei se réveil dans ce qui semble être une cabine de bateau. Alors qu'il peine à reprendre ses esprits, le hublot se brise et laisse pénétrer des litres d'eau. C'est parti, il faut trouver une manière de s'évader de ce piège mortel ! Il ne tardera pas à découvrir qu'il n'est pas le seul à avoir été piégé...

Des mécanismes archaïques

C'est ici que l'écran du bas exprime pleinement les capacités tactiles de la DS. On joue à 999 à la manière d'un point and clic classique, la souris étant aisément remplacée par le stylet. Chaque zone d'enquête est figurée par une demi douzaine d'écrans fixes sur lesquels il faudra pointer les endroits clefs. Ouvrir cette boîte pour y découvrir une carte qui elle même donnera accès à un autre élément révélant un indice capital pour résoudre l'énigme et avancer dans l'intrigue. Ce classique système de poupées russes s'appliquera tout au long du jeu qui se décompose en phases de réflexions avec le message « Seek a way out » entrecoupées de longues phases de dialogues qui développent l'intrigue.

Les énigmes font appel à la logique et tournent évidement souvent autour du chiffre neuf. Elles sont plus relevées que la majeur partie des jeux aventure / réflexion que l'on a l'habitude de pratiquer. Surtout pour ceux qui ont laissé loin dernière eux les maths. Elles sont cependant toujours cohérentes et donc accessibles.

 

Tout au long du jeu, il faudra faire des choix. Tant sur le plan des dialogues que sur les portes qui seront ouvertes. En fonction de ces choix, le scénario se développera d'une façon différente et on en apprendra un peu plus sur le passé de certains personnages. Tous bénéficient de personalités intéressantes et d'un background touffu. C'est là une autre grande force du jeu ; on a tellement envie d'en apprendre plus sur certains personnages qui génèrent forcément de la méfiance, qu'on va chercher à découvrir le plus de chemins possibles.

Car 999 n'a pas une mais six fins distinctes. Grosso modo trois fins positives et trois négatives. L'ennui, c'est qu'il faut à chaque fois recommencer une aventure complète pour parcourir toutes les branches de cet arbre scénaristique. Personnellement, après avoir terminé le jeu quatre fois j'en ai eu marre de revoir une cinquième fois la même chose. Un appui vers la droite de la croix directionnelle accélère les dialogues, mais de les zape pas complètement... Peut être y reviendrais-je après une pause pour découvrir les deux salles d'énigmes que je n'ai pas encore résolu.

C'est à mon avis le plus gros écueil de 999. Cet archaïsme dans le système d'évolution du scénario risque d'amener à l'abandon plus d'un joueur. Il passerait ainsi à côté d'une partie d'une histoire magistrale et passionnante. Il n'en reste pas moins que l'expérience est à tenter si on a la chance de posséder une DS. D'autant plus que le jeu est maintenant disponible à petit prix.