Delcourt nous gâte en cette fin d'année, entre la nouvelle série de Kirkman « Le Maitre Voleur » vu récemment, la réédition de la première trilogie de Star Wars, et surtout ce dont je vais vous parler dans cet article c'est un à dire la réédition de The Crow, l'édition définitive avec une nouvelle préface et post face réécrite par James O'Barr lui-même, une fin avec des rajouts qui ont été sorties du grenier de la grand-mère de Mr J.O'Barr et je crois que c'est vraiment ce qu'il manquait, ce petit truc qui sublime la fin de ce récit Oh ! Combien sombre et torturé !

The Crow, c'est le roman graphique le plus sombre, violent et malsain que j'ai pu lire il faut quand même que je l'avoue et d'ailleurs l'auteur Clive Barker (Hellraiser, Candyman, Clive Barker's Jericho « videogame », Livres de Sang vol 1 à 6 « roman », ...) dit ouvertement que James O'Barr lui fait ouvertement peur. Le problème c'est que l'ouvrage à vieillit et si à l'époque, il avait été adulé comme une véritable œuvre indépendante à part entière vous prenant aux tripes, aujourd'hui ce récit fait plus histoire sombre pour adolescent prépubère à tendance emo. Cependant on ne pas enlever au Comics sa grandeur, il reste une œuvre encore je trouve est reste à découvrir !

On apprend comment fut créé The Crow dans les moindres détails dans un premier temps, l'histoire personnelle de J. O'Barr qui lui donna l'idée de The Crow : O'Barr s'est un jour retrouvé face à la police sans l'assurance de sa voiture. Il a téléphoné à sa petite amie afin qu'elle lui apporte les papiers du véhicule. Mais en gagnant sa propre voiture, elle se fait tuer accidentellement par un chauffard ivre. O'Barr s'en est terriblement voulu d'avoir provoqué sa mort et il a imaginé ce The Crow pour exorciser sa douleur. Mais ce n'est pas tout puisque dans un deuxième temps suite à la réalisation du film tiré du comics, Brandon Lee (fils de Bruce Lee) fut assassiné et J. O'Barr cru à une réel malédiction. Je vous avais dit qu'il été torturé ce monsieur !

L'indentité d'un corbeau avant de l'acheter:

Scénario : James O'Barr

Dessin : James O'Barr

Editeur : Delcourt

Collection : Contrebande

Sortie : 2012

The Crow : La veille de leur mariage, Eric Draven et Shelly Webster sont sauvagement assassinés par un gang de truands. Un an après leur mort, un mystérieux corbeau se pose sur la tombe d'Eric : il est venu le guider pour assouvir sa vengeance...

 

Les corbeaux volent à l'envers en croisant Eric Draven

Pour tous ceux voulant découvrir une œuvre indé et majeur du comics des années 80/90, il y a pas à sourciller, vous allez vous faire plaisir après il faut savoir comme dit précédemment dans l'intro, le Comics est très sombre et violent, c'est donc clairement un Comics adulte à ne pas mettre entre toutes les mains surtout que l'on y retrouvera des citations de Baudelaire ou Rimbaud qui peuvent faire froid dans le dos. Maintenant en 2012 je dois bien l'admettre même si j'ai une certaine affection pour le personnage et son univers, on est trop dans le côté jeune emo rebel avec une simple vengeance en tête sans cette petite narration qui fait que l'on s'en souviendra vraiment.

Si « The Crow » a tant bouleversé à son époque, c'est avant tout pour son personnage gothique et aujourd'hui c'est ce que l'on retient et c'est fort dommage car les rajouts dans cette édition définitive apporte le petit plus sur la fin mais l'histoire est tellement banale que ca passe quasi inaperçu. Il faut relever aussi les flash-back ou l'on voit Eric et Shelly ensemble et là par contre on est dans une bonne narration intense en émotion, malheureusement je ne sais pas qui est le mal dans ces deux parties mais il y a trop de dénotation entre les deux.

Je rajoute juste un petit quelque chose sur le plan graphique, tout est en planche original ce qui donne un rendu extrêmement crayonné et l'on aime ou pas ! Surtout avec le parti pris du Noir & Blanc, les scènes d'actions peuvent vite devenir brouillonnent et c'est un petit regret pour moi sincèrement, être obligé de décrypté une case ou même voir une page, ça casse véritablement le rythme, mais (oui toujours ce fameux « MAIS »), le style change dans les flash-back et là le rendu graphique est juste à tomber, c'est propre, clair et incroyablement beau !

Au final je pense que « The Crow » est franchement à découvrir pour ce qu'il vous fera traverser sur plusieurs critères (violence, tristesse, ...), mais c'est malheureusement une œuvre qui a mal vieillit.