J’ai déjà écrit sur The Crow ici en parlant de la version originale de James O’Barr et celle que l’on a retrouvé cette année chez Delcourt. Malgré toute l’affection que je porte au perso et au mythe qu’il représente j’ai été déçu par la re-lecture de l’original de O’Barr et la version de Adlard et Jerry Prosser, ne m’a clairement pas du tout plu, certains savent que je n’aime pas Adlard, mais il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis alors de ce fait, je retente régulièrement mais toujours pas. En achetant ces « The French Crow », je me suis dit que ce serait ma dernière expérience avec ce perso, et bien je ne devrais pas le dire en intro, mais je compte bien me prendre le 2 premiers tomes.

Ah oui au fait, je parlerais des tomes 3 à 5, dans cette review, je n’ai pu malheureusement tous me les procurer mais j’y compte bien ! Vous l’avez donc compris si je compte aller plus loin, c’est clairement que cette version française a réussi a enfin me renouer avec « The Crow », enfin réussi, oui mais il y a du plus et aussi du moins malheureusement qui parfois m’ont gênés. Cependant j’y reviendrais plus tard et en attendant, je vous laisse entre les mains de Yoann Boisseau éditeur derrière Réflexion Editions (qui publie The French Crow) et scénariste aussi sur pas mal de the Crow.

 Le concept French Crow consiste à pouvoir créer de nouvelles histoires dans l’univers du mythe du corbeau, tout en offrant une vision différente, plus européenne et en explorant surtout certains aspects qui n’ont jamais été envisagé par les séries parues aux USA.

Apres avoir soumis l’idée à James O’Barr et reçu son acceptation, le premier volume est sorti il y a maintenant presque 15 ans. Nous avions décidé de prendre des auteurs émergeants avec le crédit d’une couverture par un auteur plus chevronné (James O’Barr, Olivier Ledroit ou encore Clint Langley y ont participé). Après 5 volumes l’aventure s’arrête avec de très bons souvenirs et la satisfaction d’avoir vu certaines histoires prendre vie. 

Ce qu’il faut savoir avant de voir le Corbeau :

Scénario : Chris Henin / Yoan Boisseau / ...

Dessins : Reedman / Vinz el Tabanas / Guile Sharp (couv) / Munaro / ...

Editeur : Editions Reflexions

Sortie : /

[Sur Collexstore]

Du Noir, Du Blanc, Un corbeau !

Ce qu’il faut noter dans un premier temps c’est la volonté des Editions Réflexions à vouloir véritablement garder ce que O’Barr a créé avec son personnage et notamment autour de celui-ci. On pourra se dire on prend les même et on recommence, mais « The French Crow », c’est un peu plus, alors certes de toute manière le concept du personnage est épuisé dès son début et l’on sait pertinemment que la Vendetta sera le maître mot de chaque récit ! Et malgré cela, j’ai été surpris par une histoire particulièrement sur cette série, c’est ce qu’a fait Chris Henin, je ne dirais pas quoi car sinon, il n’y a guère d’intérêt, mais il apporte une vision fraiche du mythe et surtout grâce à cela, j’ai envie de me prendre les 2 premier tomes en toute franchise.

Pourtant les autres récits sont loin d’être mauvais, je dirais peut être légèrement en dessous. L’avantage majeur à l’instar du « Garde Républicain », c’est d’avoir mis sur le devant de la scène des artistes qui valent clairement le détour : Cyrille Munaro, Vinz El Tabanas, … qui apporte un visuel à une histoire parfois peut être un peu trop simpliste.

Par exemple l’histoire de Munaro, vaut son pesant de cacahuètes si je puis dire puisqu’elle transpire la violence dans tous ses états et qu’encore une fois on voit l’influence de Miller sur le travail qu’il a pu faire ici, c’est tout bonnement « BON », et j’ai eu un vrai plaisir à prendre ma dose de violence ici-bas !

 

De la Vendetta et point barre !

Comme je le disais précédemment, le seul bémol que l’on pourrait peut-être mettre à ses parutions c’est la Vendetta qui revient coûte que coûte, mais cela n’est en rien dû aux scénariste derrière « The French Crow », c’est simplement ce qu’est le postulat de départ de The Crow, et je dois vous avouer que si comme moi, vous avez été déçu des dernières parutions du Corbeau, je pense que celles-ci, peuvent réellement vous donner un coup de fouet car l’air de rien, elles apportent une légère brise de fraîcheur et dépoussière ce Comics des années 90. Dans le cas contraire, je ne vois clairement pas pourquoi, vous n’avez pas déjà  passé le cap ! C’est fou ça, des gens qui aiment The Crow et qui n’ont pas encore lu The French Crow, je suis comme qui dirait, abasourdi.

L’avantage à mon sens contrairement au reste, c’est que ces parutions ne comporte que de court récits et donc à contrario des The Crow que tout le monde connait, si l’histoire ne plait, elle se lit vite et paf, on passe à autre chose. Certains me diront que c’est aussi un inconvénient, mais pas tant que cela au final car si je prends encore une fois les histoires de Henin et Munaro, un court récit suffit, le message est véhiculé avec cela et basta, il n’y a vraiment pas besoin de plus !

Un éditeur qui mérite le coup d’oeil

J’ai découvert les Editions Réflexions avec « The French Crow » et j’avoue que je me pencherais plus souvent sur ce qui est fait chez eux. D’ailleurs au passage, pour les fêtes de Noel, il y a  un bon pack.

Mais là où je voulais en venir surtout, c’est sur la qualité du travail, on a premièrement des couv hyper classe par des artistes qui ne sont pas dessinateurs sur The French Crow (je pense tout particulièrement à celle d’Olivier Ledroit qui …, qui … et voilà, j’y ai repensé et je bave à nouveau, merde alors !), mais aussi à la fin une partie spéciale pour la dédicace et mine de rien c’est peut-être pas grand-chose, mais, c’est juste très classe d’avoir cet espace dédié.

 Au final, je me prendrais les 2 premiers French Crow, et cela m’a montré que l’on pouvait apporter quelque chose de nouveau (plus ou moins), je pense que cela a été ma dernière expérience avec ce personnage et je suis clairement très content d’avoir retenté avec une version française.