Assassin's Creed avait su nous
impressionner avec une réalisation et une immersion sans faille. Il
nous avait aussi déçus du fait d'un gameplay trop répétitif et des
possibilités souvent trop peu exploitées. Mais n'ayez crainte chers
amis Wootsiens! Ezio est là et qu'on se le dise : il change la donne.
Vous allez kiffer la Toscane.
 

Assassin's Creed 2 est beau: c'est un fait. Ainsi
le jeu impressionne du début à la fin; c'est simple tout est réussi et
la maitrise des équipes d'Ubisoft Montréal force le respect. La
modélisation générale est criante de vérité (petit bémol cependant sur
les visages bizarrement moins réussis que dans le premier opus) tout
comme les animations qui restent encore à ce jour parmi les plus belles
toutes plates-formes confondues. Il suffit de prendre de la hauteur
pour se rendre compte du travail accompli : Florence la nuit, ses
éclairages, ses rues grouillante de vie, ses bâtiments à perte de vue :
tout respire la démesure, tout est en mouvement perpétuel, pas une
seconde sans que l'environnement ne paraisse autonome et régit par des
règles logiques: on s'y croit.

Ainsi la foule a une conscience propre et saura aider le joueur si
celui-ci sait la manipuler afin de servir ses desseins : retarder une
patrouille, couvrir une fuite, etc...Avec un peu d'astuce tout devient
possible et vous ne serez limité que par votre imagination.

Un nouvel Animus signe d'un nouveau départ

Nouvel époque, nouveaux moeurs. Ainsi le nouvel
Animus vous emmènera cette fois en pleine Renaissance, en Toscane. Qui
dit nouvel époque dit nouveau héros: au revoir bel Altaïr et bonjour
Sir Ezio. En fait ce nouveau protagoniste est plus qu'un changement de
personnage, il marque un nouveau cap. Ainsi sa psychologie est bien
plus développée que celle de son prédécesseur, vous le verrez évoluer
tout au long d'une quête qui durera plus de 10 ans, un long périple qui
vous emmènera de Florence à Venise en passant par San Gimignano, Forli
et une plus petite cité : Monteriggioni. Ezio passera donc du statut de
jeune-con-fougueux-et-très-tête-à-claque à celui d'assassin de premier
ordre animé par une seule idée: venger la mort de son père et découvrir
la vérité qui vous mettra bien entendu sur les traces des templiers.

Cette nouvelle orientation ouvre également un nouveau champs des possibles...

Du flouz, de la thune, de l'oseille...Un max d'oseille

Entendez par là que les développeurs ont implémenté
un système monétaire au sein de leur jeu : les florins. Si à première
vue ce changement peut vous laisser ni chaud ni froid sachez qu'il n'en
est rien : une grande partie du gameplay s'en trouve enrichie. Ainsi
plus question de vous laisser vagabonder avec 4 armes car il y en a
plusieurs dizaines dans ce Assassin's Creed 2 : de l'épée de midinette
à la hache en passant par les couteaux et les lances. Toutes ces armes
pourront donc être monnayées ou bien subtilisées à vos ennemis : les
combats, même s'ils sont calqués sur le premier opus, se retrouvent
donc enrichis et un poil plus trippants. Noter aussi que vous pourrez
acheter diverses armures et fournitures pour faciliter votre quête et
la rendre un brin moins impersonnelle.

En sus des armes les florins vous permettront de demander de l'aide à
certains PNJ. De ce fait les brigands pourront vous aider à fuir en
éliminant les gardes à votre poursuite, les prostitués distrairont leur
attention pour vous laisser passer etc...On dénombre une bonne dizaine
d'actions de ce genre qui, même si elles restent anecdotiques,
enrichissent encore une fois l'expérience de jeu. Petit plus amusant :
vous pourrez, alors que vous êtes poursuivi, jeter quelques pièces au
sol afin de créer une cohue et ainsi bloquer, temporairement, le
passage des garnisons.

Move your body

Ezio apporte donc un nouveau souffle à cette saga
naissante blabla, blabla...Tout ça on l'a dit! En revanche nous avons
omis de mentionner les quelques nouveaux mouvements qui seront à votre
disposition. Ezio est donc moins con qu'Altaïr et peut désormais nager
(si, si!), une capacité bien pratique pour prendre la fuite par les
canaux de Venise. Mais Ezio est aussi plus classe qu'Altaïr, en effet
il dispose non pas d'une mais de DEUX lames d'assassin hyper
secrètes...Malheureusement, comme on pouvait s'y attendre, cette
joyeuserie ne sera utile qu'à de trop rares moments et pourtant...quel
pied. Enfin notre bel Italien ne se contentera plus d'un cheval comme
moyen de locomotion car il pourra désormais conduire des calèches et
prendre son envol, le temps d'une mission magnifiquement mise en scène,
avec les ailes de Leonard De Vinci (voir démo E3 2009). C'est qu'il est
dégourdi le Ezio!

Alors que peut on reprocher à ce Assassin's Creed 2? A vrai dire pas
grand chose si ce n'est quelques légers bugs de collision et surtout
son insoutenable cliffhanger (pire que celui du premier opus!) qui nous
fait trépigner d'impatience devant le désormais
non-annoncé-mais-déjà-confirmé Assassin's Creed 3, faites nous de rêver
chers amis de Ubisoft: we love you.

Cet Assassin's Creed 2 est donc placé sous le
signe de la Renaissance, tant par l'époque choisie pour l'intrigue que
pour les nouvelles bases de gameplay qu'il pose. Ainsi on se retrouve
avec un jeu toujours aussi beau et immersif et qui, en sus de ces
qualités, propose enfin de la variété alliée à une histoire mieux
écrite et des personnages attachants. Il ne faut pas oublier le nouveau
système de monnaie qui apporte beaucoup de profondeur à un titre qui en
manquait cruellement. Alors que dire? Bienvenue en Italie Sir Auditore
di Firenze.