Issu d'une famille de comédiens, débutant très jeune en tant qu'acteur à l'âge de 18 mois (!), c'est en effet à travers quelques seconds rôles importants (American Graffiti et Le Dernier des géants) que le petit Ron Howard commença à devenir grand. Mais le plus déterminant pour lui et sa carrière fût bien évidemment lorsqu'il interpréta le rôle de Richie Cunningham dans la série rock n'roll Happy days entre 1974 et 1980.

Sa rencontre et collaboration avec George lucas sur American Graffiti aura elle aussi été déterminante par la suite puisque le jeune acteur finira par affirmer sa réelle vocation ; la réalisation. Bref, une chose est sûr, c'est que l'on peut aisément dire que Ronald William Howard avait déjà une destinée toute tracée qui l'attendait !
Pour beaucoup Ron Howard reste ce genre de cinéaste « caméléon » dénué de toute cohérence formelle (pas vraiment de pattes ni d'identité propre), s'amusant film après film à changer de figure au sens littéral. On serait même tenté de dire qu'il s'agit peut-être du cinéaste le plus « changeant » de ces trente dernières années tant celui-ci a su cultiver absolument tous les genres possible (thriller, science-fiction, aventures, drame, heroic fantasy, biopic...), et bien souvent en tentant de singer les plus grands. Quelque part, l'intéressé ne s'en cache pas vraiment. D'ailleurs, un extrait d'interview accordé à nos confrères de PREMIERE illustre assez bien non pas la façon dont Ron Howard travail avec ses acteurs, mais surtout la façon dont il tente de récupérer ce qui fait la sève de ses collègues de professions :
« J'ai demandé à Russell Crowe comment Peter Weir avait tourné Master and Commander, j'ai demandé à Tom Hanks comment il avait perdu du poids pour Philadelphia et Seul au monde(...) »
Ron Howard

Néanmoins, nous aurions tords de réduire Ron Howard à cette image de metteur en scène « usurpateur » d'identités, car si il y a bien une chose qu'il sait faire, c'est le fait d'avoir quasi à chaque fois les ambitions nécessaire pour tenir une promesse.

Ce genre de promesse qui invite le spectateur à participer à LA grande aventure. Et c'est pour ainsi dire cette même promesse qui anime les plus grands dont il aime s'inspirer (Spielberg, Zemeckis, Weir...), et ces derniers l'ont toujours fait aux travers de grands films aux épopées épiques et aux héros aux destins extraordinaires. Seulement, si ces réalisateurs de renoms cités plus hauts ont effectivement tous une patte visuelle reconnaissable entre mille, le cinéma de Howard, lui, fait plus honneur à un cinéma « classique ». Le cinéma que l'on aime aussi appeler « académique », trop accessible voir qualifié souvent de « lisse », finissant par reprendre ici et là l'emprunte des plus grands sans forcément leurs talents. Cependant, si cette « académisme » n'a fait qu'animer la carrière de Ron Howard, celui-ci a toujours su être, quoi qu'on en dise, l'un des artisans hollywoodiens les plus solides depuis un certain temps maintenant.

Et la plupart des films du réalisateur n'ont aucun mal à le prouver.

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