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- Héros & Zéros # 04 -
- Bibi, L'Incarnation Du Mage Noir -
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Le Mage Noir, cela fait très longtemps que l'on le connaît. Déjà, dès le premier Final Fantasy sur Nes, sorti en 1987, on pouvait apercevoir ce personnage vêtu d'une longue robe bleue et d'un chapeau pointu qui couvrait le visage de son porteur. Seuls deux grands yeux ronds et perçant l'ombre pouvaient être vus, signe que ce mystérieux personnage cachait des pouvoirs dangereux et connus de lui seul.
Le Mage Noir fait d'ailleurs des apparitions très régulières dans les différents épisodes du jeu. Et s'il ne figure pas tel quel dans l'aventure, on peut au moins découvrir à un moment ou à un autre un de ses signes distinctifs.
En revanche, s'il s'agit en général d'un personnage sans caractère, presque inanimé, il n'aura jamais autant marqué les amoureux de la saga que dans Final Fantasy IX, sur Playstation. En effet, à l'époque, il prenait véritablement corps sous les traits de Bibi, un petit Mage Noir mystérieux, dont le passé obscur dissimule lui aussi bien des secrets et dont la ressemblance avec ses congénères, à la fois plus grands et plus puissants que lui, l'incite à se renseigner sur ses origines.
La seule différence mais elle est de taille, c'est que lui dispose d'un véritable caractère, d'une véritable âme, pourrait-on dire, de sentiments qu'il est capable d'exprimer et qui réussiront à percer le coeur de l'indomptable Steiner, chevalier valeureux pour qui "Mr. Bibi" impose le respect.
S'il parvient à toucher autant le joueur, c'est aussi parce-que son style est inimitable et ne laisse pas insensible. En effet, qui n'est pas fan de ce petit bout de Mage Noir, presque plus proche de la peluche que du sorcier aux grands pouvoirs. D'ailleurs, il finit lui-même par se poser la question. Lui qui semble si différent de ses frères, est-il véritablement une arme militaire destinée à satisfaire les besoins impérialistes d'un Reine hantée par la folie et d'une créature céleste elle aussi perturbée par ses origines.
Au cours de l'aventure, Bibi va forger son caractère, son identité et devenir un vrai personnage, un vrai guerrier capable de se défendre pour une cause qu'il va finir par comprendre aux côtés de ses compagnons de voyage. S'il semble découvrir la vie et la moindre des choses que peut contenir une ville, s'il se fait refiler un faux-ticket pour une pièce de théâtre dès le tout début de l'aventure, il finira par prendre conscience de ses pouvoirs incroyables mais surtout, à les utiliser à bon escient et pour un but qu'il estime juste. Pas comme ses frères le font.
Ses pouvoirs, parlons-en, il s'agit tout simplement des magies offensives les plus célèbres de Final Fantasy. Brasier Glacier, Foudre, j'en passe et des meilleures. Sa relation privilégiée avec Steiner va d'ailleurs permettre à ce dernier d'ensorceler sa lame pour infliger de plus grands dégâts encore à ses adversaires. Et quant sa colère explose, Bibi redevient ce qu'il devait sûrement être à l'origine. Un Mage Noir, un vrai, avec un chapeau pointu érigé comme une tour sur sa petite tête, au costume immaculé et rigide, alors qu'il donne d'habitude l'impression d'être sorti d'un coin de rue malfamée avec son pantalon trop grand et son couvre-chef déformé.
En tout cas, difficile de rester insensible au charme indéniable de l'ami Bibi, petit Mage Noir au grand coeur, bien plus humain et vertueux que nombre de personnes malintentionnées vivant en ce monde. Et s'il continue à vivre, c'est sûrement pour prouver quelque chose. Aux autres, à ses proches, aux personnes qu'il aime et à lui-même.
Un personnage mythique de la saga Final Fantasy qui permet à ce neuvième volet de figurer parmi les meilleurs de la série, à mon goût, tant les références à la saga toute entière prennent vie dans cet épisode trop peu loué par les fans.
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