First Light propose une histoire intéressante de prime abord. D'ailleurs, Fetch est un personnage secondaire percutant dans Second Son, qui prend ici de l'ampleur en devenant l'héroïne de ce stand-alone s'attardant sur sa vie avant l'histoire du jeu d'origine, et ce sous forme de flash-backs récurrents. On y a aborde une existence de misère, parsemée de trahisons, dans laquelle le seul repère n'est autre que le grand frère, éternel protecteur au destin tragique. Si le fond de l'histoire de First Light ne restera pas dans annales, avouons que la manière dont sont présentés les évènements suffiront à séduire ceux qui apprécient le nouvel univers de la saga, récemment instauré sur PS4. Un bon point pour cette aventure assez courte, de trois à quatre heures en ligne droite et dont les à-côtés vous tiendront éveillés un peu plus d'une heure supplémentaire.

Un autre éclairage ?

Très logiquement, nous aurions pu penser que First Light était destiné à proposer une autre manière d'appréhender les défis de la ville de Seattle. Si les pouvoirs de Fetch, ceux du Néon, sont un rien différents de ceux de Delsin, le résultat en termes de gameplay et de sensations est extrêmement proche. Outre des courses à grande vitesse au travers de la cité et une gestion des ennemis différente, mais sans réelle difficulté dans l'aventure principale (j'ai joué en normal, vous pouvez le faire en difficile), vous serez donc en terrain connu (dans une ville plus petite mais suffisamment grande). Bien entendu, Sucker Punch a tenté de varier les plaisirs en proposant des séquences de snipe et des escortes, mais rien qui ne révolutionne la formule finalement. C'est un peu dommage, surtout si vous n'avez pas réellement apprécié les pouvoirs du Néon avec Delsin, d'autant que les choix et le Karma, présents dans Second Son, sont ici absents. Pour autant, le gameplay est toujours aussi efficace et jouissif, notamment en ce qui concerne les rixes et la destruction en milieu urbain, sans parler du fait que le jeu demeure encore l'un des plus beaux titres de cette nouvelle génération.

Fletch-back

L'aventure se déroule dans Curdun Cay, le centre de détention des porteurs (mutants/bio-terroristes aux super pouvoirs) construit par Augustine (la méchante de Second Son). Fletch nous y montre l'étendue de ses pouvoirs, un à un, dans des arènes construites par le DUP (les forces spéciales en charge de contenir les porteurs). Tout cela au travers de diverses épreuves se résumant à des bastons dont le score final sera comptabilisé en ligne afin de le comparer avec ceux des potes et autres joueurs du monde entier. Un mini-jeu intégré au scénario, en somme, et praticable une fois l'aventure terminée. Ces séquences sont entrecoupées de flash-backs jouables de la vie de Fletch à Seattle, expliquant notamment la présence du DUP dans Second Son et justifiant l'instabilité mentale de la demoiselle lorsqu'elle croisera Delsin. Un découpage plaisant, mais dont les activités se répètent un peu trop souvent : séquences de tir à longue distance, courses, escortes...

Ce fût un plaisir de découvrir les origines de Fetch, même si la narration est loin d'égaler celle des ténors du genre. Pour autant, le plaisir est bel et bien là avec un gameplay nerveux, un rien modifié par rapport à celui de Delsin, mais avec un seul et unique pouvoir, celui du Néon. Dommage tout de même que les activités proposées ne soient pas plus variées et que l'aventure principale soit finalement assez courte. Heureusement, les arènes et leurs défis (dont vous pouvez comparer les scores en ligne avec ceux d'autres joueurs) rehaussent l'ensemble et proposent finalement une aventure satisfaisante, qui vaut globalement son prix.