Yo les gens ! Je viens de me rendre compte que ça faisait presque trois mois que je n'avais pas posté d'article musical sur le blog. Je vais de suite réparer cette cruelle erreur en vous parlant d'un groupe qui aura véritablement marqué mes jeunes années. La dernière fois, je vous avais déjà présenté le fabuleux Toxicity de System Of A Down, qui m'avait ouvert les portes du Metal. On va revenir encore plus en arrière dans ma chronologie personnelle avec le premier album d'un groupe virtuel tout droit venu d'Angleterre : Gorillaz !

 

 

Il y a de ça une dizaine d'années, un album avait retenu mon attention dans le Virgin Megastore du coin, notamment à cause de sa pochette que je trouvais tout simplement classe. Et oui, vous aurez deviné, malin que vous êtes, qu'il s'agissait du tout premier album de Gorillaz. Il n'y avait pourtant dessus que quatre personnages au look étrange dans un buggy aux couleurs militaires, le tout accompagné du logo du groupe écrit à la bombe. Rien d'incroyable donc, mais je me souviens que ce dessin m'avait marqué. Il possédait notamment un morceau que j'adorais écouter à la radio : Clint Eastwood, pour autant je ... enfin mes parents ne me l'ont pas acheté à ce moment-là, je ne sais plus du tout pourquoi.

Quelque temps (années ?) plus tard, je tombe sur un clip de MTV que je trouve génial : c'était Feel Good Inc de Gorillaz, tiré de leur deuxième album. J'ai dû en reparler avec mes vieux à ce moment-là, étant donné que le jour de mon anniversaire de cette même année, on m'offrit un coffret regroupant les deux albums du groupe. Une bonne occasion de déguster auditivement leur première galette dont je vais à présent vous parler !

Donc Gorillaz, kézako ? Il s'agit en fait d'un groupe virtuel crée de toute pièce par Damon Albarn (le chanteur de Blur, grand rival d'Oasis à l'époque), Jamie Hewlett (créateur du célèbre comic Tank Girl) ainsi que Dan the Automator (un producteur d'Hip-Hop). D'autres musiciens complèteront la formation, comme Miho Hatori (Guitare et Chant), Junior Dan (Basse) ou Cass Brown (Batterie). Et je ne parle même pas des artistes prestigieux ayant collaboré avec le groupe le temps d'une ou deux chansons. Spécificité que l'on retrouvera sur leurs CDs suivants.

Un des points forts de cet album est sans conteste la diversité musicale que nous offre Gorillaz en moins d'une petite heure d'écoute. On retrouvera pêle-mêle des chansons typées Hip-Hop, Rock, Brit-Pop, Electronique, voire même Latino. En ce qui concerne le chant, Damon Albarn nous montre tout son talent en s'adaptant à ces différents styles musicaux, toujours avec ce timbre de voix si particulier et si agréable. Véritable projet mélangeant les genres musicaux, ce premier disque de Gorillaz est un petit bohneur à écouter pour peu que l'on soit un minimum ouvert musicalement. Passons sans plus tarder aux quatre morceaux que j'ai le plus apprécié dessus !

 

On commence tout d'abord par LA chanson culte de l'album : Clint Eastwood, qui est "accessoirement" le morceau le plus connu du groupe. Un de ses gros points forts est le parfait mélange entre les couplets rap de Del the Funky Homosapien et le refrain très brit-pop de Damon Albarn, que tout le monde a dû chantonner au moins une fois. Pour les curieux se demandant le rapport entre le morceau et le célèbre acteur/réalisateur américain, il faut savoir que le refrain fait directement référence à une des répliques du film Le Bon, la Brute et le Truand. De plus, les sonorités jouées au mélodica font énormément penser aux films Western Spaghetti ... dont Clint Eastwood est une figure emblématique.

 

Passons ensuite à Latin Simone, un morceau qui tranche radicalement avec le reste de l'album. Ici, nous avons droit à quelques accords de guitare dans un style typiquement cubain, accompagnés de quelques cuivres. D'ailleurs, le chanteur n'est autre qu'Ibrahim Ferrer, un des membres du célèbre Buena Vista Social Club. Je ne saurai pas vraiment le décrire mais cette chanson distille une ambiance que je trouve vraiment spéciale, exotique. À noter qu'il existe une version chantée par Damon Albarn, elle aussi sublime.

      

 

Le morceau suivant est assez spécial car il s'agit d'un remix du déjà très bon 19-2000. Et franchement rien à redire, cette version Soulchild Remix concoctée par Damien Mendis et Stuart Bradbury, est encore meilleure que l'originale avec son rythme plus rapide et son instrumentation plus fournie. Un vrai tube en puissance, Get the cool shoeshine comme dirait la p'tite Noodles ! Et puis ce clip de folie, quoi ! D'ailleurs, il existait un mini-jeu permettant de conduire la "Geep" du groupe sur la même route du clip, assez amusant, avec 19-2000 en fond sonore bien entendu.

 

Dernière chanson de cette sélection, M1A1 est probablement le deuxième morceau que j'ai le plus écoutée de cet album, derrière Clint Eastwood. Et si je ne dis pas de connerie, ça doit être la première chanson de rock que j'ai vraiment adoré. Rien que l'intro était géniale, avec sa reprise du début de Day of the Dead. "Hello, is there anybody there ?". On entendait derrière une guitare gagnant de la prestance au fur et à mesure, jusqu'au vrai commencement du morceau ultra-pêchu. Quant à la fin, elle tout bonnement magistrale, avec ces quelques notes à la guitare vraiment démentes !

 

Raaah, mais quel album mes amis ! Honnêtement, je pense que c'est grâce à ce CD que j'ai pu m'intéresser aux groupes de musique en général. Il a dû aussi m'ouvrir un peu plus musicalement car tous les styles y passent : Hip-Hop, Rock, Pop, Electro ... Et toujours avec la même qualité. Pour moi, ce premier Gorillaz est définitivement culte, voilà c'est dit.

Je me rappelle aussi du DVD que le groupe avait sorti peu après, nommé Phase 1 : Celebrity Takedown, reprenant tous les clips, lives, dessins animés, jeux sur le groupe... le tout avec une interface nous permettant de se balader dans le Kong Studio complètement dingue des anglais, imaginé par Albarn et Hewlett. D'ailleurs, il faut aussi savoir que les sites internet du groupe ont toujours été fabuleux, reprenant le même système que ce DVD mais en 20 fois plus fourni en possibilité, ce qui nous permet de nous plonger dans l'univers vraiment dérangé et décalé de Gorillaz.

Quatre ans après la sortie de cet album, en 2005 donc, Damon Albarn remet le couvert avec Demon Days. Multipliant une nouvelle fois les collaborations prestigieuses (De La Soul, Denis Hopper, Neneh Cherry... ), ce nouvel album reste dans la lignée du précédent tout en étant radicalement différent. La qualité est la même, et les tubes sont encore plus nombreux. Mais ça, j'en parlerai un autre jour !