Bon, c'est vraiment parce que la semaine est assez morne au cinéma ces temps-ci. Il y a bien Thor sorti cette semaine, mais le film ne me tente pas plus que ça, et la séance 3D obligatoire a fini de m'achever. Je me suis donc tourné vers la dernière comédie des frères Farelly, déja auteur de Mary à tout Prix et Dumb et Dumber, deux chouettes comédies qui ont fait leur temps, dans le domaine de la comédie un peu grasse et régressive. Autant le dire tout de suite, Bon à Tirer (B.A.T) suit le même chemin.

On a donc Owen Wilson (dont les rares prestations que j'apprécie sont dans les films de Wes Anderson) et Jason Sudeikis (inconnu au bataillon), homme marié depuis pas mal de temps, se voient confier par leurs femmes un bon à tirer (hall pass en VO), sésame leur permettant de faire tout ce qu'ils veulent pendant une semaine, où n'importe quel acte susceptible de passer pour du concubinage est automatiquement autorisé. Ceci afin d'aider leur couple à aller mieux et à repartir de plus belle. Evidemment, les deux hommes comptent bien en profiter mais ça ne se passe pas vraiment comme prévu...

Alors évidemment les situations cocasses et comiques s'enchaînent plutôt bien je dois dire, et certaines scènes sont bien tordantes et tombent dans le gars assez facilement (comme une certaine scène de jacuzzi qui tourne au vinaigre - le mot est faible). Côté casting, le clan féminin n'est vraiment pas négligeable: on a la sublime Nicky Whelan, déja aperçue dans la (décevante) dernière saison de Scrubs en tant qu'étudiante étrangère et dont les amateurs de blondes vont apprécier. On a aussi une apparition assez furtive d'Alyssa Milano, toujours aussi charmante et bien gonflée en silicone pour l'occasion. Christina Applegate est de la partie (dont je ne suis pas spécialement fan), mais aussi la très jolie Jenna Fischer, connue pour son rôle de Pam dans la série The Office US.

Le film marche pas mal, même Owen Wilson se révèle étrangement calme, comme souvent quand son pote Ben Stiller n'est pas là (souvenez-vous de l'infâme Starsky et Hutch...). Malgré tout, la fin déçoit inévitablement. La morale que l'on esquissait sur le début du film finit par tomber tel un couperet qui ruine toute prise de risque dans le domaine de la comédie romantique. Exit les situations qui peuvent surprendre, tout est bien qui finit bien, et c'est bien dommage.

Mais le film réussit à être drôle à pas mal de moments, surtout quand les deux s'égosillent sur la piste de danse, et l'apparition sur le dernier tiers du fabuleux Richard Jenkins ne manque pas de remonter le rythme quand celui-ci commencer à s'éteindre. Mais ne vous attendez pas à du culte, et ça ne plaira peut-être pas à tout le monde. Ça reste gentillet tout en étant parfois gras et régressif, on rigole, tout ça, mais ça ne marquera définitivement pas les mémoires, surtout avec cette fin vu et revu. On s'en contentera.