Il n'y a pas que le Père Noël et les mecs du Medef qui font sous-traiter leur travail par une troupe de petits lutins, et comme le Gamer aux Mains Carrées est actuellement indisponible (séquestré dans la cave de chez Neves, qui lui a pété les guibolles au marteau pour pouvoir lui poser des questions sur Luchini et sur Macron jusqu'à la fin des temps annoncée dans l'Apocalypse de Jean), ce post "Spécial Noël" sera l'occasion de faire plus ample connaissance avec quelques-uns des hommes de l'ombre sans qui ce blog ne serait pas tout à fait ce qu'il est, et qui y ont un jour apporté leur modeste (bien que significative) contribution.

 

*

 

 

 

Présente toi à l'assemblée constitutive des membres de la commu' :

 

 

 

Je suis le petit nouveau de la rédac, on m'appelle le Gamer aux Mains Skillées, je suis né du néant le jour où le créateur de ce blog a découvert qu'il était capable de jouer à Bloodborne et même d'y battre des boss en New Game +. Cette aberration conceptuelle a créé une faille dans l'espace-temps qui a elle-même entraîné une ondulation quantique, avec pour effet la création de Terre 2, version parallèle de l'originale sur laquelle règne un double bénéfique de Lex Luthor. C'est lui qui m'a conseillé d'affronter Ebrietas après Martyre Logarius, et de me lancer dans l'écriture d'articles blogs. Je suis tout nouveau dans la profession alors je vous demande de me faire bon accueil.

 

Joyeux Noël ! Ho ho ho !

 

 

Ton jeu de l'année ?

 

 

Bloodborne.

 

 

 

Ta surprise de l'année ?

 

Quand le monstre m'a sauté dessus derrière l'Eglise dans Bloodborne.

 

 

Ta déception de l'année ?

 

Quand j'ai failli tuer Rom l'Araignée Stupide dans Bloodborne mais que ça s'est joué à une potion près et que j'ai dû tout recommencer.

 

ENCORE.

 

 

Le scandal de l'année ?

 

Le fait que la fin de Bloodborne enquille sans prévenir sur le New Game +. J'avais pas fini toutes mes explorations annexes, moi... du coup, j'ai râlé toute la soirée, juré que j'allais revendre le jeu le lendemain et dès le lendemain, je l'ai recommencé du début comme si de rien n'était.

 

 

Le scandal GB de l'année ?

 

Aucun article sur Bloodborne. Je ne comprends pas.

 

C'est comme si ce jeu était passé en dessous des radars, ou si les sites d'informations avaient reçu pour consigne de le boycotter... sans doute parce qu'il fait de l'ombre à tous les autres titres présents, passés et à venir.

 

 

L'arnaque de l'année ?

 

Les doubles lames dans Bloodborne. Elles coûtent cher et elles sont rapides, certes, mais elles sont de faible portée et n'infligent que peu de dégâts. Face à ennemi de six mètres de haut qui bave et qui ne rêve que de t’aspirer le cerveau avec une paille, c'est un peu comme attaquer un dinosaure à la petite cuillère.

 

 

Ce screenshot épique est dédié à Blacklabel.

 

 

Le braquage de l'année ?

 

Quand le villageois enragé m'a volé mes 150000 échos du sang dans Bloodborne sur un mauvais coup de serpette.

 

 

La direction artistique de l'année ?

 

 

Bloodborne

 

 

La bande-son de l'année ?

 

 

La musique de la Sorcière d'Hemwick dans Bloodborne.

 

 

 

La turbo-baffe de l'année ?

 

Le premier gnon balancé par le Père Gascoigne. Y'a tout le squelette de mon personnage qui lui est remonté par la trachée.

 

 

 Auteur inconnu :(

 

Le développeur de l'année ?

 

 

From Software. Développeur de Bloodborne

 

 

 

Le constructeur de l'année ?

 

 

Les gens qui ont construit Yharnam, la ville principale de Bloodborne. Parce que quand même, c'est loin mais c'est beau.

 

 

 

Le bide de l'année qui t'a fait plaisir ?

 

 

Quand le chasseur à la scie a voulu m'attaquer par derrière mais s'est bloqué dans le décor et que j'ai pu le rétamer à l'aise.

 

 

Le bide de l'année qui a fait du chagrin en toi ?

 

 

Quand j'ai voulu attaquer le chasseur à la hache par derrière mais que je me suis bloqué dans le décor et qu'il a pu me rétamer à l'aise.

 

 

L'expérience viscérale de l'année ?

 

 

Les attaques viscérales dans Bloodborne.

 

 

Le troll de l'année ?

 

Celui qui est à l'entrée du pont dans Bloodborne

 

 

Ton Top 5 de l'année ?

 

 

Bloodborne

 

Bloodborne

 

Bloodborne

 

Bloodborne

 

Bloodborne (à égalité avec Bloodborne : The Old Hunters)

 

 

Je voyais ça plus vivant, Quimper.

 

 

 

Tes attentes pour 2018 ?

 

 

Bloodborne 2.

 

 

 

Pose-toi une question et réponds-y.

 

 

Bloodborne ?

 

Bloodborne.

 

 

Le mot de la fin ?

 

 

Bloodborne.

 

 

 

 

 *

 

 

 

 

Présente toi à l'assemblée constitutive des membres de la commu' :

 

 

Le lectorat est-il devenu inculte et cuistre au point de ne pas connaître le Comte Zaroff, diplômé de la prestigieuse université Grigor Raspoutine et criminologue de son état ? Aurait-il eu l'indécence d'oublier ses quelques grands articles sur ce blog minuscule, comme 5 bonnes raisons de ne pas regarder Girls Und Panzer ou 1 bonne raison de ne pas jouer à Etrian Odyssey IV ? A-t-il besoin qu'on lui rafraîchisse la mémoire à coup de bottes dans la mâchoire, ce mécréant, ou bien quelques coups de cravache y suffiront (pour la forme) ? Par moi, on va vers la Cité Dolente, qu'il est dit dans ma bio, mais quand je lis ce que je lis sur les réseaux sociaux, je me dis qu'il y'en a qui risquent d'y arriver avant les autres...

 

 

Ton jeu de l'année ?

 

 

Final Fantasy XV, parce qu'il a envoyé toutes les chouineuses du fan club français de la licence se faire voir dans les vestiaires du championnat du monde de Blitzball, avec une plume de Chocobo dans l'oignon, et parce qu'il a fait ça bien.

 

 

Auteur inconnu - mais génial, disons-le tout net.

 

Ceux qui voulaient jouer le chanteur de Placebo dans un scénario co-écrit par Bernard Werber et Hiro Mashima n'auront qu'à se repasser la séquence du bisou de FFX pour avoir leur shoot maouss de japoniaiserie.

 


 

Le plus beau baiser lesbien de l'histoire du Jeu Vidéo.

 

Nier Automata, aussi, parce que les couilles de Yoko Taro sont descendues depuis Drakengard et qu'il a arrêté d'écrire ses scénarios comme des chansons d'Evanescence. ça fait du bien, putain, j'en pouvais plus de sa darkitude Ikéa façon Garth Marenghi.

 

 C'est ballot, Garth Marenghi vient de vous spoiler tout le scénar' de Drakengard 1.

 

 

Ta surprise de l'année ?

 

 

La sortie d'un nouveau Fifa. Je m'y attendais tellement pas, putain, ça m'a ému aux larmes.

 

 

Ta déception de l'année ?

 

Le fait que cette année encore, les extraterrestres ne nous aient pas envahis pour nous mettre sous tutelle et bouffer les plus gras d'entre nous – politiquement parlant, c'est ce qui peut nous arriver de mieux, vivement qu'ils intègrent une UV « cannibalisme » au cursus de l'ENA (c'est pour bientôt, vu que ça reste dans le même registre que les autres cours dispensés là-bas. Non parce que je suis pas sûr qu'il faille vraiment faire quinze ans d'études juste pour pouvoir inventer de nouvelles taxes à chaque fois qu'il y a un problème...).

 

 

Le scandal de l'année ?

 

La disparition du "e" final du mot "scandale", bordel. Encore un coup de l'écriture inclusive, ça, j'en suis sûr. Je suis désolé, je m'excuse, je me tiens pas quotidiennement à jour au niveau des conneries qu'invente la sphère internet pour se dispenser d'avoir à régler les vrais problèmes de front, ce qui lui demanderait du courage, de l'investissement et de réfléchir un peu plus de deux secondes, c'est dire si on comprend son empressement à coller des points et des parenthèses partout en mode hashtag. Le grand combat social, on veut bien participer, ça fait toujours un peu genre je-vaux-mieux-que-tout-le-monde dans les soirées de l'Ambassadeur, ça donne de facto droit à du rab' de Ferrero rochers, mais faut pas que ce soit plus compliqué qu'un clic ou un like, hein, sinon c'est fatigant et la fatigue, c'est super oppressif, j'te jure, tiens, prends donc un bol de céréales à dix euros pour te réconforter mon pauvre chou.

 

Ah et sinon, dans le même genre, y'a aussi eu cette affaire avec Squeezie et Ardisson, là, genre tragédie de bac à sable avec la pelle dans l'oeil et le rateau dans les chicots, parce que bon, ok, Ardisson, il a pas été super cool, c'est clair, mais enfin, c'est Ardisson, quoi, tu vas pas chez Ardisson en pensant qu'il va passer la soirée à te cirer les pompes jusqu'à ce que tu voies le chiffre de tes abonnés dedans - et à plus forte raison si y'a Laurent Baffie avec, hein, même moi, j'oserais pas, et pourtant j'ai passé quelques nuits à regarder l'autre taré jouer à Bloodborne. Normalement, si tu as un minimum d'instinct de conservation médiatique et qu'on te propose de faire Ardisson, tu ne réfléchis pas, tu fuis. Pareil pour Eric Zemmour, bien que les deux ne soient quand même pas du même tonneau : si on te propose de parler politique avec Eric Zemmour, tu acceptes ? Non. Tu as lu Lovecraft, tu as regardé Queen's Blade, tu as vu bien assez d'horreurs comme ça. Alors je sais pas, peut-être qu'il croyait y être préparé, le Squeezie, parce qu'il connait les fans, parce qu'il connait les haters, parce qu'il sait gérer ça. Sauf qu'à force de tourner en vase clot sur ses forums, la sphère vidéoludique française a oublié une frange majoritaire de la population : celle qui n'en a (légitimement) rien à battre. Alors oui, ok, c'était moche, mais enfin pas plus que d'habitude avec Ardisson, quoi, et jusqu'ici ça ne dérangeait pas grand monde, au contraire, on avait tendance à s'en réjouir crassement et à battre des deux mains à chaque tâcle sous la ceinture. Sauf que tout à coup, quand ça touche quelqu'un qu'on aime bien ou un milieu qui nous est cher, c'est plus la même farine. Si j'avais ne serait-ce qu'un peu d'estime pour mes concitoyens, je dirais bien qu'il y a des leçons à en tirer, mais comme je crois que de toute l'histoire d'internet, personne n'y a rien appris (sur le plan humain, au moins), autant pisser dans un violon et tenter de jouer l'Hymne à la Joie.

 

Sans parler de tous ces mecs et ces nanas qui ont pris la défense du Youtubeur, criant au scandale (avec un "e", bordel ! UN "E" !), allant jusqu'à demander qu'Ardisson présente ses excuses, alors que le reste de l'année, ils passent leur temps à invectiver copieusement tous les inconnus de passage, sitôt qu'ils sentent poindre le début d'un désaccord, quand ils ne trollent pas telle ou telle page de développeurs pour leur dire qu'ils ont trop fait de la merde juste parce que le jeu ne leur correspond pas et qu'ils sont le centre du monde, c'était tellement gonflé, tellement paradoxal et tellement malvenu que j'ai trouvé ça touchant.  D'une certaine manière. Une manière malsaine et condescendante, certes. Mais touchant malgré tout.

 

T'as trouvé qu'Ardisson était un gros con, sur ce coup ? Ben repenses-y la prochaine fois que tu traiteras Boruto_du_74 de grosse tarlouze juste parce qu'il a pleuré à la fin d'un jeu de David Cage (alors que c'était peut-être juste du soulagement). 

 

 

 

 

Sinon, au nombre des indénombrables scandales débiles de l'année, on a également eu droit aux frères Elric qui ne sont pas joués par des occidentaux dans le futur film live de Full Metal Alchemist et du coup « c'est trop pas crédible » (rappelons que nous parlons d'un film dans lequel des enfants utilisent l'alchimie pour ressusciter leur génitrice, hein, que ce soit bien clair. Encore un coup de la pédagogie Freinet, ça. Fichus gauchistes !), on a eu les menaces de mort tranquille-Emile-à-l'aise-Blaise adressées au réalisateur du Death Note made in USA (on mesurera l'intelligence objective d'une œuvre à la maturité de ses fans), on a eu ceux qui râlent quand c'est pas assez respectueux (Thor), on a eu ceux qui braillent quand c'est TROP respectueux (Battle Angel Alita) ou encore, c'est tout frais, ceux qui partent en croisade contre Bright (autre production Netflix) qui aurait soi-disant tout repompé dans Shadowrun (licence de jeu de rôle sur table bien connue pour l'originalité de son univers, autant que je peux être connu moi-même pour mon ironie sans pitié), et même - ça ça date d'aujourd'hui, pas de trève de Noël -, ceux qui vocifèrent parce que quelqu'un a osé mettre du metal et de la baston dans l'opening d'un jeu de baston (Dragon Ball Fighter Z, pour ne pas le nommer), comme quoi "c'est sans doute un coup des Américains qui veulent réduire DBZ à des échanges de bourre-pifs", alors qu'il y a plein d'autres choses dans la série, c'est vrai, quoi, genre des moments où on attend que Goku arrive pendant six épisodes pour que le vrai combat démarre et qu'on arrête de compter les dents de Yamcha, des moments où les deux adversaires se font face et échangent des banalités histoire de gagner du temps (avec la subtilité d'un lycéen à son oral du Bac Blanc), et des pubs Glico. Dommage qu'elles n'aient pas été mises en valeur dans l'opening, les pubs Glico. On passe complètement à côté de l'essence de la série : le commerce ! Bref, ça piaille en permanence comme dans les cuisines du KFC en période de promo sur les nuggets, ça n'arrête plus, il faut gueuler, il faut vomir, il faut absolument trouver une nouvelle raison tous les jours, il faut écrire des gros mots du genre « déféquer », « étron », « suce-boule » (houuuu mais c'est que c'est le grand frisson, dites-donc !), ça fait grimper l'adrénaline et puis ça fait bonhomme, genre j'ai une personnalité, comment je les ai trop cassés, t'as vu, comment ils vont pleurer leur race quand ils vont lire ça, je vais leur gâcher la journée, c'est trop de la balle (mais quand même, Ardisson, quel connard, quoi ! T'as vu comme le pauvre Squeezie il avait les larmes aux yeux ? Ce mec n'a donc rien d'humain ?)...

 

Non, franchement, plus on va avancer, plus ça risque de devenir compliqué pour les deux-trois Homo Sapiens qui restent.

 

 

 

 

Le scandal GB de l'année ?

 

 

Parce qu'il y a vraiment des gens qui suivent l'actu de ce site ou c'est une question piège ?

 

 

 

L'arnaque de l'année ?

 

 

Les braconniers qui tuent des bébés phoques en Antarctique, et aussi les dirigeants qui font la guerre, et les traders qui spéculent sur... nan, j'déconne. L'écriture inclusive, l'appropriation culturelle, les 320 sortes de genres différents et les 188 sexes recensés sur Twitter (et plus généralement : toutes les conneries inventées par les Millenials pour éviter d'avoir à se sortir les doigts du cul et à vivre dans le vrai monde). Parce qu'il y a des gens qui, sexuellement, se sentent comme "l'intérieur d'une nébuleuse" (ce qui est complètement crétin vu qu'une nébuleuse ne sent rien du tout, jusqu'à preuve du contraire), ou d'autres qui refusent d'être rangés dans une catégorie et qui inventent une catégorie pour désigner le fait qu'ils n'ont pas de catégorie (sans que le paradoxe les choque, visiblement), ou d'autres qui se sentent à 100% homme ou femme, mais également un peu de l'autre sexe aussi (les maths, c'est comme le recul sur soi et l'amour-propre : c'est surfait), et d'autres encore qui se sentent agressés par une tahitienne en plastoc ou qui croient sincèrement que les règles orthographiques conditionnent la façon dont l'être humain perçoit la société (non mon petit, avoir vu quatre saisons de Lie to Me ne fais pas de toi un expert-comportementaliste)...

 

 

...mais après tout, pourquoi pas, chacun a le droit de croire à aux âneries de son choix, c'est pas un crime, et puis ça part d'une bonne intention, on peut pas leur enlever ça, même si c'est aussi pour se faire mousser et même si ces chevaliers blancs refusent souvent ce droit aux partisans de telle ou telle religion, en les ridiculisant sur la toile comme quoi "c'est la pire invention de l'humanité" (tolérance is over 9000, lol).

 

Non, la véritable arnaque, au milieu de toutes ces arnaques, comme je le suggérais plus haut avec la finesse qui me caractérise (ou peut-être un brin de provocation), c'est qu'on ne peut pas remettre ces notions en cause sous peine de passer pour un enfoiré (pas celui des restos du cœur. L'autre). Pas le droit d'objecter, pas le droit de contre-argumenter, pas le droit de nuancer, pas le droit de questionner. Confisquée, la parole. Mise au ban, la différence.

 

 

Au bout du compte, quand on y songe, la pensée non-oppressive, c'est quand même l'une des pensées les plus oppressives qui soient, juste derrière [insérer ici le point Godwin de votre choix]

 

 

 

Antifa is the new Fa

 

Mais ça ne dérange pas le Millenial, parce qu'il est du côté des gentils, que la fin justifie les moyens, que c'est pour le bien de l'humanité et que si t'es pas avec lui, t'es contre lui et t'es donc un méchant, et alors tu mérites qu'on te fasse tout ce qu'on condamne par ailleurs, et seuls les Sith pensent en termes d'absolu mais on s'en fout. La vérité, c'est pas quelque chose qu'on construit par la réflexion, c'est quelque chose qui s'impose à soi en deux secondes au détour de Twitter parce qu'on est d'accord avec elle et du coup ça peut être que vrai t'as vu ? Voilà ce qui se passe quand on répète en boucle à toute une génération qu'elle est exceptionnelle, que le système éducatif ou social n'est pas adapté à mesurer combien elle est unique, géniale, hors-du-commun-des-moutons-de-dans-le-temps, et quand on multiplie ses notes par deux au moment de la correction pour être sûr qu'elle aura au moins un bout de Bac à la fin de sa scolarité. Forcément, la première fois où on les contredit, ils comprennent pas, les mecs, limite ils vivent ça comme une agression. Y'en a pas un qui se dit "ha mais c'est pour ça que dans les rédactions, on nous demandait d'écrire l'antithèse aussi ?". Argumentation niveau classe de seconde, putain.

 

 

Mais j'imagine que l'antithèse, ça vaut que pour ceux qui ont tort.

 

Quand on a raison, on peut s'en passer, il suffit d'une vague intuition et que ça ait l'air un peu évident.

 

CQFD sale hater, les philosophes c'étaient des boloss.

 

Maman, donne-moi mon bol de céréales.

 

 

 Si seulement, Ben. Si seulement.

 

A nos valeureux héros, tombés cette année aux champs de ruines (intellectuelles) :

 

Peggy Sastre

 

L'Odieux Connard

 

L'Odieux Connard encore

 

Nicolas Bedos (dont chacun sait qu'il est Odieux aussi)

 

Le Comte Zaroff (Odieux dans ses bons jours)

 

 

(vous pouvez toujours essayer de contre-argumenter en commentaire si vous n'avez que ça à faire de votre Noël, mais dans la mesure où les détracteurs, jusqu'ici, n'ont pas été fichus de le faire une seule fois convenablement, je vous souhaite bon courage. Ha oui, et à toutes fins utiles, je précise que "comme par hasard, tes liens, c'est que des mâles blanc cis-genres hétérosexuels" est à l'argumentation ce que le cul d'une poule est à la caverne de Platon, c'est dire si ça sent l'omelette aux lardons. En plus y a une femme dans le lot - du coup, y'a parité vu que la qualité de son article vaut les quatre autres à l'aise).

 

 

 

 

 

Bon et puis parce que la parole se libère et qu'il était grand temps (si !) ; et aussi parce que c'est Noël et qu'à Noël, on se raconte des histoires au coin du feu (on se persuade qu'on a été sage, déjà, ce qui ferait un meilleur film de Science Fiction que le dernier Star Wars), je ne vais pas déroger à la tradition et vous narrer deux anecdotes provenant de ma lointaine et néanmoins glorieuse jeunesse, et même que pour l'occasion, exceptionnellement, j'intitulerai ça « les Belles Histoires du Père CASTOiconnaR » :

 

- Je devais avoir vingt-cinq ans, je n'étais pas encore comte, à peine un petit duc de rien du tout à la cour du Tsar. Politiquement, la Russie se trouvait alors dans une situation similaire à celle de la France d'aujourd'hui : nous venions d'élire Raspoutine à la tête du pays parce qu'il nous avait tous impressionné pendant sa campagne en tirant des rayons lasers avec les yeux et en faisant décapiter ses opposants. A l'époque, je ne sortais pas beaucoup, et jamais en soirée, sauf qu'il y avait ce film avec Lauren Bacall au cinématographe et je n'avais jamais rien vu d'elle en couleur alors j'ai dérogé à mes principes et je me suis mêlé au peuple. Le film m'ayant fait forte impression (à moins que ce ne soit la vodka à l'entracte?), après la séance, je décidais de m'égarer dans les rues de Vladivostok pour laisser libre cours à ma mélancolie (du grec Melankholia, et pas du français Jean-Luc Mélanchon), errant au hasard des rues désertes, paisibles, débarrassées de la lie humaine qui les encombrait en plein jour. Revenant finalement vers l'avenue principale, je suis dépassé tout à coup par une calèche qui ralentit à ma hauteur et là, je me dis tout naturellement « Zaroff, ces personnes ont un renseignement à te demander, elles souhaitent s'abreuver à la précieuse source de ton savoir ». Pouvais-je les en blâmer ? Aussi me penché-je civiquement à la fenêtre du fiacre. A l'intérieur : deux très belles femmes de dix ans mes aînées, apprêtées avec soin et sans vulgarité, dont l'une d'elle m'apostrophe tout sourire et me demande si d'aventure je serais disposé à les suivre à l'hôtel (qu'elle me désigne au loin). Comme tout homme de 25 ans normalement constitué aux prises avec de jolies représentantes du sexe opposé, bien sûr, j'éclate de rire sous le coup de la surprise et décline poliment l'invitation, avec une révérence d'aristocrate, avant de m'éloigner dans la froidure - d'un pas plus si rêveur ni si mélancolique (cinq petites minutes plus tard, je courais après leur véhicule en criant « Attendez ! Attendez ! J'ai changé d'avis ! Je veux bien ! Je veux biiiiiiennnnnn », mais jamais je ne le rattrapais).

 

- Autre lieu, même époque : mon jeune frère (je crois que vous avez un mot exprès pour ça. « Tovarich », si je ne m'abuse) désirait m'initier à l'internet, mi par désœuvrement, mi par jeu, alors que nous venions juste d'installer notre nouveau modem atomique analogique digital (nul besoin de wifi, nous avions l'énergie mystique de notre tsar Raspoutine pour l'alimenter jour et nuit). Curieux de m'observer aux prises avec cette technologie dont on nous avait dit qu'elle n'était pas à 100% humaine, mon frère me colle donc sur le chat Skyrock, aux alentours de minuit, affublé d'un pseudonyme exoti... ethni... viril du genre « Rimka_du_9-3 ». Il faut croire qu'il l'a bien choisi, car dix minutes n'ont pas passé que déjà, je me faisais interpeller par une beauté berbère (à moins qu'il ne s'agisse d'un gros blanc dégueulasse ?), me pressant de lui faire virtuellement l'amour. « Baise-moi, oh oui, baise-moi ! », s'est-elle exclamée avec l'éloquence de qui commet six fautes à la minute. Ignorant tout des usages en vigueur et des pratiques qui en découlent (ignorant même qu'on puisse avoir des rapports sexuels par écran interposé, en dépit de la présence fort utile de prises mâle et femelles sur les côtés), j'objectais alors que nous n'avions pas été présentés, que peut-être devrions-nous d'abord rencontrer nos parents respectifs, apprendre à nous connaître, mais ell.il.e.nébuleuse.s n'a rien voulu entendre et m'a sommé de lui écrire « des mots orduriers » afin d'entretenir une certaine excitation d'ordre sexuel (si j'ai bien compris le concept) propre à lui procurer quelques plaisirs solitaires que nous ne jugerons pas (tout au plus ai-je saisi qu'elle avait des problèmes d'humidité. C'est la nuit de Noël. Rien de tels qu'une belle histoire pour faire de doux rêves). Sur ces entrefaites, donc, comme tout homme de 25 ans normalement constitué aux prises avec une supposée jolie représentante du sexe opposé, voilà que je passe le quart d'heure suivant à lui citer des répliques inspirantes de Roméo et Juliette. Pensez-vous qu'ell.il.e.nébuleuse.s m'aurait payé de mes efforts avec les remerciements qui s'imposent ? Que nenni ! Peu émoustillée par le verbe du Barde, semble-t-il, l'intéressé.e.accent.core.+ a fini par quitter la conversation, en rage, me suggérant un peu abruptement « d'aller plutôt sucer des queues, sale pédé ! ». Suite à quoi je n'ai pas osé remettre les pieds sur internet pendant deux ans.

 

 Du moment qu'ils s'aiment...

 

S'il y a une morale à ces deux contes édifiants qui, j'en suis sûr, vous aurons arraché quelques frissons légitimes, moi-même, je l'ignore, mais ils tendent à confirmer qu'hommes ou femmes sont bel et bien égaux, en qualités comme en travers, car tous sont humains avant tout (hormis, peut-être, notre Tsar bien-aimé, que nous avons pendu l'année dernière et qui gigote encore pour tenter de se détacher).

 

 

 

Le braquage de l'année ?

 

 

Le crowdfunding de Noob, qui récolte en un mois plus d'un million d'euros pour un PUTAIN DE JEU REALISE SOUS RPG MAKER, pile au moment où Steam et Humble Bundle proposent celui-ci en solde. Et alors je sais pas, même en faisant abstraction de la qualité toute relative (hahahahaha !) de cette licence, je me demande vraiment 1) d'où vient tout cet argent vu que la France est censée être en crise, 2) d'où vient tout cet argent vu que la plupart des contributeurs n'a pas encore intégré la vie active et ne touche donc pas de salaire régulier 3) combien on pourrait faire manger d'enfants du tiers monde pendant un an avec cette somme indécente 4) pourquoi les associations caritatives rament autant quand elles doivent lever des fonds genre pour éviter aux gens de mourir alors que chez Olydri, ils n'ont qu'a proposer de kickstarter un cendrier en pâte à sel pour se retrouver avec le PIB d'un petit pays d'Afrique. D'autant que bon, des jeux réalisés sous RPG Maker, y'en a un paquet, et parfois même des bons (Wait Extended, à faire absolument), et souvent des pas cher, et doit pas y'en avoir beaucoup dans le tas qui ont coûté un million d'euros. Sans compter que bon, en substance, le kickstarter, c'était "on sait pas trop ce qu'on fait ni comment, on a eu cette idée un peu vague mais ça peut être sympa alors donnez vos sous". Paf. 1 million. Direct. Qu'est-ce que ça aurait été s'ils avaient débarqué avec un projet réfléchi, dites-donc ! Si demain, Noob devient une secte, Rael peut mettre la clé sous la soucoupe volante.

 

 

 Ou sinon vous pouvez investir dans des vrais jeux vraiment créatifs, hein.

Je dis ça, je dis rien.

Mais au moins vous payez pas ce "rien" un million d'euros.

 

 

La direction artistique de l'année ?

 

 

Nier Automata. Elle est quand même bien gironde, la Gothic Lolita, sans vouloir l'oppresser ni la réduire à sa seule silhouette wawawoum. En plus c'est pas elle qui risque de te dire "dans les yeux !" en boîte de nuit, lol.

 

 

Oui mais si on se bat ?

 

 Ha et puis Guilty Gear Xrd parce que quand on parle de wawawoum, Ramlethal Valentine se défend très bien (et pas que sur le plan du wawawoum, d'ailleurs. Maintenant qu'on en parle, elle attaque très très bien aussi).

 

Parce qu'elle le vaut bien.

 

Et puis c'est rock, c'est fou, c'est classe, ça pète de couleurs de partout et ça change des horreurs moe qui ravagent l'animation japonaise en ce moment.

 

 

 Si !

 

 

 

La bande-son de l'année ?

 

 

Thor Ragnarok, parce qu'il y a Hulk sur la jaquette et qu'Hulk, c'est un peu la Blaxploitation, mais en vert, et parce que ça change un peu du crincrin et des coups de cymbales, bon sang, j'en pouvais plus du philharmonique à fond les ballons, j'avais l'impression qu'Hollywood avait mangé tout un solfège mais sans penser à le mâcher, et que depuis il avait genre des ballonnements, et même des flatulences du côté des grosses caisses.

 

 

 

 

La turbo-baffe de l'année ?

 

 

Thor Ragnarok parce qu'il y a Hulk sur l'affiche et qu'Hulk, c'est un peu la Blaxploitation, mais en vert, et parce que je m'attendais à me faire chier grave devant un énième film de super héros à deux de QI au lieu de quoi j'ai eu plaisir à regarder le réalisateur piétiner une à une les attentes de son public de neuneus. Et quel plaisir de lire ensuite ce dernier chialer sur la toile comme quoi ça trahit complètement l'esprit d'une BD dans laquelle une sorte d'Asterix body-buildé vole dans le ciel grâce à un marteau magique.

 

 

Je vous la colle en VF même si ça me coûte vu que vous n'êtes que deux à être bilingues,

sortis de vos Onii-chan yamete !

 

Le développeur de l'année ?

 

 

Square Enix parce qu'ils ont bientôt fini Final Fantasy XV et qu'ils vont pouvoir le sortir en boîte sous peu. Oh wait !

 

 

Le constructeur de l'année ?

 

 

Les fourmis. Elles sont toutes petites genre Pikmin et elles font chier personne sur Twitter et tu crois que tu vaux mieux qu'elles et pourtant elles construisent vachement plus de trucs que toi, vachement mieux que toi ! Et toi, tu les piétines quand même et tu les empoisonnes au DDT juste parce qu'elles font des trous dans ton jardin alors que c'est autant le leur que le tien et que tu pleures dès qu'il s'agit de bouffer un bout de vache.

 

 

 

Le bide de l'année qui t'a fait plaisir ?

 

 

Le dossier Ys du Gamer aux Mains Carrées, parce que tout le monde s'en fout et qu'il était grand temps que ce fieffé connard ait l'indifférence qu'il mérite. Accessoirement, j'attends toujours mon chèque pour mon dossier sur Neptunia, enfoiré.

 

 

Mais le bide le plus réjouissant de l'année, le plus juste, le plus mérité, loin devant tous les autres (rien que d'y repenser, j'en frémis de bonheur - ces larmes, mais ces larmes ! Leur goût légèrement sucré façon vodka-orange, un vrai délice !), celui qui est à lui tout seul le symbole d'une génération, la cristallisation de tout ce qui ne va pas sur internet, les raccourcis mentaux, la paresse intellectuelle, les amalgames, l'absence de recul, le manque d'intelligence, de culture, d'instruction, l'esprit critique à la ramasse, les fantasmes de persécution et la joyeuse ribambelle des biais de confirmation et de sophismes pour se la péter "je vaux mieux que tout le monde, t'as vu" (tout ce dont je faisais état plus haut et que je collais abusivement sur le dos des seuls Millenials), c'est ce fail magnifique qui a suivi la diffusion d'une pub Dove taxée de racisme, comme quoi "une femme noire se lave et devient une femme blanche, holalala, c'est très grave", refrain repris en chœur (mon correcteur orthographique me suggère "chieur". Coïncidence ? Je ne pense pas) par tout ce que le net compte de super-héros à deux balles, sans qu'aucun n'aille d'abord jeter un oeil à la pub pour vérifier, injuriant copieusement quiconque avait le néonazisme d'appeler à la prudence, à l'analyse et à la nuance (c'est écrit sur Twitter ! C'est forcément vrai, sale mâle blanc hétéro cis-genre !).
 
Tout ça pour que le machin soit débunké moins de deux jours plus tard sur la place publique, dispensant les plus courageux, les plus désœuvrés et les plus masochistes d'essayer péniblement d'expliquer leur erreur à ceux qui criaient "au loup !" (et qui feraient vachement bien de se rappeler la morale de l'histoire avant qu'elle leur pète à la gueule), comme on apprendrait à une sardine à utiliser un ouvre-boîte, au point que même la première intéressée (et première victime, soi-disant) a pris publiquement la parole pour faire part de son désaveu.
 
Un petit pas pour l'intelligence mais une grande baffe dans la gueule pour les SJW. Sans doute oubliée dès le lendemain vu qu'ils ont la mémoire de Dory dans Nemo, et qu'ils ont vite dû trouver d'autres os à ronger, imaginaires ou pas (parce qu'ils ne peuvent pas toujours se tromper non plus, mais c'est ici moins une question d'intelligence que de statistique. Quand on gueule pour absolument tout sans distinction, forcément, on tombe juste de temps en temps, c'est mathématiques. Ce qui, nous sommes d'accord, est toujours mieux que rien. On fait comme on peut avec les moyens du bord).  

 

 

Et Joyeux Noël à tous, ho ho ho !

 

 

 

Le bide de l'année qui a fait du chagrin en toi ?

 

Le crowdfunding de Swery. Parce qu'un mec qu' a jamais réussi à finir un jeu et qui demande 50 boules pour sa signature en numérique, il mérite un morceau d'Ukraine.

 

 

L'expérience viscérale de l'année ?

 

 

Lire les commentaires des gens sur Facebook, quel que soit le sujet, de la politique à l'art délicat du macramé. On a beau y être préparé, c'est violent, et y'a toujours un gars ou une nana plus gratiné que les autres qui arrive encore à vous surprendre désagréablement. Même sur la news la moins polémique et la plus positive, y'aura toujours un connard pour faire cent likes avec un commentaire acerbe. C'est fascinant.

 

 

Le troll de l'année ?

 

 

Tetsuya Nomura pour Kingdom Hearts 3, à égalité avec Tetsuya Nomura pour FF VII remake, à égalité avec Yu Suzuki pour Shenmue 3 en 3D pixel art du début des années 2000.

 

 

Oh, et bien entendu, Yoko Taro pour la dernière vraie fin de Nier Automata à égalité avec Kojima pour le trailer de Death Stranding.

 

 

 

Ton Top 5 de l'année ?

 

 

What Remains of Edith Finch

 

Guilty Gear Xrd Revelator

 

Nier Automata

 

Ys V

 

.hack//G.U. Last recode

 

 

 Haseo, Haseo, Santiaaaaano (air connu)

 

Tes attentes pour 2018 ?

 

Que des jeux d'horreur psychologique : Call of Cthulhu, Death Stranding, Code Vein, Allison Road, Lost Souls Aside, Dissidia NT, Spider-Man, Bayonetta 3, One Piece World Seeker et Dragon Ball Fighter Z. Ha, et Kingdom Hearts 3 et FF VII remake, aussi, par habitude.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et chaque année, le même trailer pour Kingdom Hearts III et Final Fantasy VII remake :

 

Repris par Gackt.

 

 L'optimisme selon la Fnac.

 

 

Pose-toi une question et réponds-y.

 

 

Who knows what evil lurks in the hearts of men ?

 

 The shadow knows, depuis qu'il s'est ouvert un compte Facebook.

 

 

Le mot de la fin ?

 

DLC = DTC.

CQFD

 

 

 

 *

 

 

 

 

Présente toi à l'assemblée constitutive des membres de la commu' :

 

 

Yo nigga ! La bes ? Je m'appelle Isaac Washington, pour te servir (bien que je ne sois pas un barman, lol), Maître de Conférence à Paris VIII. Sur ce blog, j'ai coécrit des articles un peu polémiques tels que Los Santos Nid de Cons, sur la violence dans le jeu vidéo  . A plusieurs reprises, mon langage châtié a été pointé du doigt par les petites salpes à la solde de la bien-pensanc... euuuh, je veux dire, les agents de notre bien-aimée maréchaussée, si bien que je suis actuellement en mesure probatoire, tenu par mon engagement aux Gougnafiés Anonymes de ne plus proférer d'insanités, qu'elles impliquent ou non la maman de mes interlocuteurs. Soyez indulgents avec moi, bande d'enculés, ce n'est pas tous les jours facile vu la merde que c'est de vivre dans un monde où on créé une pétition pour faire annuler le dernier Star Wars.

 

 

 

Ton jeu de l'année ?

 

 

What Remains of Edith Finch parce qu'il faudrait vraiment être le dernier des enculés de ses couilles pour rester insensible à cette oeuvre de gros péd... je veux dire : une oeuvre aussi poignante, subtile et poétique.

 

 C'est quand même beau, la beauté, bordel.

 

 

Ta surprise de l'année ?

 

 

Le fait que les DLC de Final Fantasy XV sortent à la date prévue, putain, j'étais pas prêt, ils m'ont choppé en calbute à mi chemin entre le pieux et le placard à chips, je faisais pas le fier.

 

 

 

Et ça, Blondie s'en remettra jamais, visiblement.

 

 

Ta déception de l'année ?

 

 

La saison 10 de Doctor Who, qui était tellement mal écrite qu'à un moment, j'ai cru que j'étais devant Stargate Atlantis, tu le crois, ça ? Et maintenant, ils nous ont collé une mannequin de catalogue Vert Baudet à la place du vioque, c'est dire si ça va pas aller en s'améliorant, même si elle pourra toujours émasculer ses adversaires avec sa lime à ongles sonique.

 

Ben quoi, c'est quoi ton problème, gros ?

 

C'est pas grossier "émasculer" !

 

 

 

 Avec Benetton comme directeur de casting, ça pourra être qu'une réussite.

 

 

Le scandal de l'année ?

 

 

 Miss France c'est pas une vraie rousse. Elle est même pas vraiment de Lille. Comment vous voulez que j'arrive encore à dormir maintenant que je sais ça ? Faut pas jouer avec les sentiments des gens, après ça me fait chialer comme une petite pucelle et c'est pas très Mab, comme mentalité. Il va penser quoi, de moi, mon Pitbull, s'il me voit chialer à cause d'une Barbie Malibu ?

 

 

 

Le scandal GB de l'année ?

 

Julien Chièze, viré comme un malpropre alors qu'il se lave tous les jours, j'ai un contact au sein de la rédac' qui me l'a confirmé. Parce que bon, avec lui, la Home ressemblait peut-être à une version caméra café du Village des Damnés, en période d'E3, mais enfin de là à dire qu'il y a un vrai mieux en termes de ligne éditoriale, c'est faire fi des nombreuses coquilles et fautes d'orthographe qu'on peut relever au kilomètre carré de news de deux lignes sans intérêt traduites de l'anglais.

 

Et ne parlons pas des posts sur les trailers de Dragon Ball Super.

 

L'autre jour, j'ai activé adblock par mégarde, y'a la moitié des articles de la home qui ont disparu.

 

 

L'arnaque de l'année ?

 

Le succès de Your Name, qui est au moins le plus beau film d'animation japonaise de tous les temps depuis Le Vent se Lève (chef d'oeuvre auquel mon camarade Zaroff a rendu le vibrant hommage qu'il mérite).

 

 

Mais enfin, heureusement qu'All the Anime a de bons community manager parce que Your Name, c'est un peu 5cm per Second, qui était un peu La Tour au-delà des Nuages, qui était déjà un peu Voices of a Distant Star, parce que ça fait un peu plus de dix ans que Makoto Shinkai nous refait sans cesse le même film avec les mêmes personnages, les mêmes voix-off, les mêmes couchers de soleil mais en moins bien. Alors de là à crier au génie, franchement, c'est oublier un peu vite que c'est également un copié-collé du film coréen Il Mare et de son remake US The Lake House (entre deux rives) et c'est pas des échanges de corps à la Max Pecas qui vont changer quoi que ce soit à l'affaire.

 

 

 

Mais enfin, effectivement, pour savoir tout ça, faut sortir un peu de chez soi, et pas seulement quand les community manager d'All the Anime vous donne le putain de feu vert.

 

Du coup, là, personne ne s'offusque, personne ne vient la ramener comme quoi "c'est scandaleux, c'est piqué ailleurs", alors qu'à chaque nouveau film qui sort, on peut compter jusqu'à trois avant que le premier lanceur d'alerte télévisuel vienne nous hacher les noix. Au contraire, au sujet de Your Name, les mêmes te diront : "non mais c'est normal qu'il y ait des points communs, c'est inévitable dans le domaine de l'art, tout a déjà été raconté il faut que tu lises Joseph Campbell et le Monomythe"...

 

Cohérence intellectuelle is over 9000.

 

 

Ah ouais, et la saison 2 de Stranger Things, aussi, parce que c'était juste la saison 1 avec un skin d'ET l'Extra-Terrestre.

 

Ceci est le trailer de la saison 2 de Stranger Things. Et aussi celui de la saison 3, d'ailleurs.

 

 "Ils étaient venus chercher une couleur. Ils en ont trouvé sept cent cinquante mille.

Avec du lense flare".

 

 

Le braquage de l'année ?

 

 

Les élections de la république Française. A mi-chemin entre l'eurovision et les NRJ Music Awards. Une fois de plus, le FN nous confisque le second tour et nous oblige soit à voter pour Light Yagami, soit à rester chez nous le dimanche matin devant les émissions religieuses (sauf pour ceux qui sont inscrits sur les réseaux sociaux et qui comptent garder leurs amis, vu que l'abstention est devenu en quelques heures l'équivalent Twitter du crime contre l'humanité) (Twitter étant lui-même un crime contre l'humanité, on devrait pas tarder à voir débarquer le film en salle réalisé par Christopher Nolan).

 

 

Sérieux, les mecs, c'est pas pour faire mon chafouin mais j'ai assez joué aux licences de Square Enix pour savoir reconnaître une formule qui ne fonctionne plus (et dont tout le monde se fout, accessoirement).

 

 

Alors que bon, on prendrait tous les candidats, on les collerait à poil sur une île de l'océan Indien pendant un mois et demi, divisés en deux équipes et filmés H24, avec des épreuves de confort et des colliers d'immunité diplomatique, et on passerait ça le vendredi en access prime time, ce serait déjà plus fédérateur et au moins, on verrait qui est prêt à baiser qui pour réussir, et qui est plus enclin à baiser les autres.

 

 

Et puis pendant qu'ils sont là-bas, paf, sans rien leur dire, on envoie la Cour des Comptes éplucher leurs finances sur les trente dernières années, et tous ceux qui sont éliminés avant la fin du jeu terminent l'aventure en prison. Ce serait déjà plus sympa et franchement plus démocratique, mine de rien. Et puis c'est plus dans le ton peoplisant des campagnes actuelles.

 

HA !

 

 

ça veut dire que les énarques savent pas faire une cabane ?
 

 

Et ouais, j'assume, je suis de drauche. Ou de groite. On a un peu de mal à s'y retrouver, ces derniers temps, vu qu'ils ont tous le même programme : toupourmagueule.

 

 

 

 

La direction artistique de l'année ?

 

 

What Remains of Edith Finch parce que c'est beau, putain, ces trucs de gonzesses, quand même, ça donne envie de pleurer en lisant des romans d'amour genre Starship Troopers ou la traduc française d'FF VII.

 

 

 

La bande-son de l'année ?

 

Je dirais bien Nier Automata mais j'ai peur de passer pour un gros suiveur et puis vu qu'une des deux chanteuses est black, j'ai aussi peur de me faire renvoyer chez moi en charter, des fois qu'on me prendrait pour un communautariste forcené, genre un Black Panthers des Hauts-de-France (un Black Epagneul Breton ou un truc dans le genre), ou juste parce que 33,94 % des électeurs n'aiment pas la mélanine. Sans compter que bon, c'est une belle B.O., mais comme la précédente : trop répétitive pour tenir complètement le choc à long terme.

 

 

 

Je pourrais aussi évoquer celle de Ys V mais je ne l'ai pas encore lancé, vu que l'autre neuneu monopolise la console avec son Bloodborne périmé.

 

 
Bon et puis quand même l'Hollywoodisme forcené de la B.O. du mode story de Guilty Gear Xrd, signée Shunsuke Takizawa, parce qu'elle tabasse autant que les persos eux-mêmes et qu'on ne présente plus l'awesomeness de celle du mode arcade (et le talent de dingue de Daisuke Ishiwatari).
 
 

 

 

 

 

En plus, niveau scénario, il surclasse sans forcer 10 ans de J-RPG et d'animation japonaise. A une ou deux vaches près, c'est pas une science exacte (une ou deux vaches et/ou une ou deux héroïnes de Queen's Blade, ça revient au même). Bon, en même temps, c'était pas très dur, vu le nivellement par le bas qu'ont connu ces deux domaines depuis quelques temps (ils s'adaptent au public, faut croire).

 

 

 

 

La turbo-baffe de l'année ?

 

La dernière "vraie fin" de Nier Automata, parce que ça n'avait jamais été fait et que ça a du sens. Dans le domaine du jeu vidéo AAA, c'est presque une contradiction dans les termes. Et puis j'aime bien quand on me la met profond mais qu'on me demande mon avis d'abord.

 

 

Le développeur de l'année ?

 

Fachewachewa parce que dans le temps qu'il faut à Square Enix pour sortir UN jeu, il peut en sortir 260 (environ).

 

 

Le constructeur de l'année ?

 

Nintendo, forcément, parce qu'il en a rien à foutre de sortir des hardware des années wesh avec une carrosserie de jouet Smoby, et qu'il réussit à en vendre quand même. Bon, ce coup-ci, ils étaient pas trop sûrs d'eux alors pour rentrer dans leurs frais, ils ont d'abord vendu des émulateurs à 100 balles. Mais ça aussi, ça se respecte ! C'est pas Amstrad qui pourrait faire ça avec sa GX4000 !

 

 

Le bide de l'année qui t'a fait plaisir ?

 

 

Valérian, parce que j'avais déjà détesté le 5ème Elément, c'était pas pour me le retaper avec les héros de Twilight à la place de Bruce Willis.

 

 

Le bide de l'année qui a fait du chagrin en toi ?

 

 

Star Wars VIII, parce que ça fait depuis l'épisode IV que c'est n'importe quoi, cette licence, mais curieusement les gens se réveillent que maintenant juste parce que "ouin-ouin, ça part dans une direction un peu différente". Les gens, aujourd'hui, ils aiment pas trop les directions différentes. Tu penses, ils ont plus l'habitude, ça les angoisse. J'aurais adoré que 2001 sorte en 2017, tiens, juste pour lire les pétitions qui demandent à Kubrick de changer sa fin et d'inclure une bataille spatiale avec plein de pioupiou laser.

 

#balancetonporg

 

D'un autre côté, c'est bien fait pour la gueule à Hollywood : quinze ans à purger ses produits grand public de tout ce qui pourrait déranger celui-ci - ou ne serait-ce que lui demander un effort, même minime, déjà - alors forcément, quand un réal' décide de s'écarter un micromillipoil de ces conventions stéréotypées dont elle a fait des codes immuables, c'est la trahison, l'incompréhension, la peur, la colère, le côté obscur. Et alors là, pour rebondir sur les propos de mon estimé confrères, y'en a pas beaucoup pour penser à Ardisson et à Squeezie quand ils balancent leur « avis » sur la toile à coup de "caca-prout-prout". Faut dire, depuis Harry Potter, on sait bien ce que veulent les gens : toujours la même chose, toujours de la même façon, avec juste un skin différent et un nouveau nom par-dessus. Comme quoi EA et Activision ne sont pas des opportunistes, mais des visionnaires.

 

Ceci étant, de vous à moi et avec tout le respect que je dois à vos petits culs de blancs, quand l'industrie n'a pas grand chose de mieux à vous proposer qu'Independance Day 2, Pacific Rim ou Transformers XII : « la revanche des Golf GTI tunées versus le Roi Arthur », il me semble que taxer Star Wars VIII de pire film de tous les temps, c'est un chouïa de mauvaise foi, ou bien c'est qu'on a les exigences cinématographiques d'une palourde.

 

 

 

 

Je ne sais pas qui, en visionnant Pacific Rim 1, a eu les couilles de se dire

"chiche on essaie de faire pire !", mais c'est un brave entre les braves,

et il a visiblement été à la hauteur du challenge...

 

 

 

L'expérience viscérale de l'année ?

 

 

Rencontrer Kenji Kawai, Brian Michael Bendis et Rebekah Isaacs en dédicace, et pouvoir échanger quelques mots avec eux. Une expérience tellement viscérale que tous les aliments sont descendus dedans.

 

 

 Bien sûr, tu ne connais aucun des trois,

vu que tu attends le communiqué de All the Anime pour t'y intéresser.

 

 

 

 

 

 

Le troll de l'année ?

 

 

Nintendo pour la Switch.

 

 

 

Ton Top 5 de l'année ?

 

 

Journey

 

Bound

 

Abzu

 

Virginia

 

House of the Dead Overkill

 

 

Et son spin-off, oeuf corse !

 

 

Tes attentes pour 2018 ?

 

 

Des jeux poétiques à la direction artistique soignée avec en tête Shadow of the Colossus HD, The Lost Child, Aegis Rim, Dragon's Crown HD et Ni no Kuni 2 - ainsi que son spin off, Ni no Kuni Lingus...

 

Raaaah, flûte, j'ai pas pu résister, j'étais si près du but, il a fallu que je dérape bêtement sur la dernière question et ma conditionnelle va sauter ! On m'a piégé, putain ! Je suis sûr qu'on m'a piégé !

 

 

 

 

 

 

 

 

Pose-toi une question et réponds-y.

 

 

Combien de pattes à un Canard ?


ça, ça dépend de Monsanto.

 

 

Le mot de la fin ?

 

 

I wanna rip your fucking balls off.
Et la Paix sur Terre aux Hommes de Bonnes Volonté.

 

Ainsi qu'aux Femmes.

 

Et aux gens qui se sentent comme des Nébuleuses au dedans d'eux-mêmes.

 

Même si ce sont des babtous fragiles.

 

Ho ho ho.

 

 

 

 

Bon alors on la lance quand, notre  pétition pour faire annuler Final Fantasy X

et l'exclure de la liste des épisodes canoniques ?