Epic, le curseur next gen auto-proclamé, alerte contre un possible violent retour de flamme si l'industrie ne consent pas rapidement à trouver un nouveau modèle économique. Jusqu'à présent, les différents cycles des consoles se sont caractérisées par une hausse exponentielle en ressources humaine et matérielle : "si nous ne voulons pas avoir un effectif de 500 personnes pour les besoins d'un Gears of War 7 ou quelque chose d'autre nous devons trouver une nouvelle organisation plus efficace" s'étrangle son président Mike Capps.
 
Etonnant son de cloche de la part d'un studio qui se présente comme le chantre de la course à l'armement technologique grâce à son moteur 3D vedette, l'Unreal Engine. Selon lui, la concurrence acharnée qui existe entre éditeurs et studios de création dans le but de proposer des jeux "toujours plus beaux, plus puissants" risque de mettre sur la touche de nombreux projets coûteux et difficilement rentables. En conséquence, "la taille de l'industrie se contractera parce que les éditeurs se serreront financièrement la ceinture."
 
Fort heureusement, les concepteurs de l'UE4 ont inscrit ce risque économique dans la confection de la dernière version du moteur 3D d'Epic : "le moteur graphique délimite les tâches allouées aux designers et créateurs et celles attribuées aux programmeurs et concepteurs." Cet aménagement du travail offre plus de souplesse aux créatifs, ils ne dépendent plus des techniciens pour éprouver leurs idées. Ce gain de temps peut être immédiatement transformé en gain de productivité afin d'optimiser le coût de production des jeux vidéo nouvelle génération.
 
Dans la bouche de ces VRP en puissance, se cache inévitablement des arguments commerciaux destinés à survendre les avantages de l'UE4. Crier au loup et proposer une solution sans en avoir l'air est une des manoeuvres grossières d'Epic employées à chacune de ses sorties médiatiques qui agacent la concurrence, en premier lieu Crytek. En dehors d'Unreal Engine 4, l'enfer ?