Après
l'épisode NES, j'étais donc conquis par les consoles de salon, mais je n'étais
pas au bout de mes surprises puisqu'apparurent les consoles portables. Les
machines portables n'étaient pas nouvelles puisqu'il existait déjà les Game
& Watch, toujours de chez Nintendo et à nouveau inventés par Gunpei YOKOI,
mais le fait de ne pas pouvoir changer de jeu rendait leur utilisation onéreuse.
J'ai eu l'occasion de jouer avec la petite Game Gear et son autonomie de 2
heures, à la Lynx
et California Games (je ne me souviens d'aucun autre jeu) et d'avoir été ébahi
par la PC Engine
GT Turbo, véritable Rolls Royce des portables, directement compatible avec la
ludothèque de la PC Engine,
console de salon de NEC, avec un écran aussi magnifique que son prix ou plus
tard avec la Neo Geo
Pocket, surfant sur le rêve des joueurs d'avoir une console SNK mais ma
première console portable fut évidemment une Nintendo.

Je
réussis à me procurer une Game Boy en avant-première, grâce à un ami. Elle
venait directement des USA avec sa mallette horrible faite de plastique dur,
son adaptateur secteur et quelques jeux dont Super Mario Land 1 pour 1000frs si
je me souviens bien. Mais ceux qui m'ont le plus marqué, c'est surtout
Marioland 2, Tetris, Radar Mission, Gargoyle's Quest ou encore Motocross
Maniacs. J'avais même réussi à trouver The Legend of Zelda : Link's
Awakening dans une petite ville du Gard, Sommières (comprenant moins de 5000
habitants). Je n'en croyais pas mes yeux et le demandai immédiatement à mes
parents. J'ai ainsi pu passer le reste des vacances les bras pliés, les yeux
rivés sur l'écran monochrome. Mes parents m'obligeaient à sortir de temps en
temps. Je devais donc, sur la terrasse, me contorsionner pour trouver la
meilleure position par rapport au soleil afin de voir sans que l'écran
m'éblouisse. Dur, dur ! Mais le jeu en valait largement la peine.

Plus
tard, j'achetai la Game Boy
Pocket en 1996. C'est véritablement le renouveau de la machine. Il aura fallu
attendre plus de 6 ans et l'arrivée des Pokémon pour rebooster les ventes de la
portable vieillissante et donner à Big N l'envie de moderniser sa portable.
Elle est plus légère et petite que sa grande sœur et avec pratiquement autant
d'autonomie et la moitié des piles mais sans amélioration technique. Les
premières arrivèrent avec la Game Boy Color en 1998. Comme son nom l'indique, elle
introduisait les couleurs dans la gamme Game Boy. Enfin, « quelques
couleurs » serait un terme plus approprié puisque l'on passe de 4 nuances
de gris affichables à une cinquantaine parmi une palette de 32 768. Nintendo
eut la brillante idée de sortir pour l'occasion Link's Awakening DX, une
version spécialement colorisée de l'original avec un palais supplémentaire dont
beaucoup d'énigmes sont liées à l'utilisation de la couleur. Il ne m'en fallait
pas plus pour racheter la console. Cinq années s'étant écoulées entre les deux
versions, j'avais donc eu le temps d'oublier un peu l'histoire et ce fut à
nouveau un vrai plaisir. Et ce n'est ni la première ni la dernière fois que
Nintendo utilisera le stratagème du « redesign » de console portable
pour booster les ventes puisqu'il opèrera de la même façon pour la GBA et la DS.

D'ailleurs,
en parlant de la Game Boy
Advance, je ne peux réprimer un coup de gueule contre Nintendo et ses
designs multiples : la GBA
1ere du nom m'a bien gâché mon expérience avec cette console 32 bits. Comme
vous vous en doutez à la lecture des derniers paragraphes, j'étais un joueur de
Game Boy. Effectivement, l'écran n'était pas terrible mais ses qualités en
termes d'autonomie et de ludothèque compensaient ses défauts. Alors, vous
pensez bien que j'attendais la GBA
avec impatience. Je l'ai achetée à sa sortie en 2001. Parmi les jeux du line up,
j'ai acheté Konami Krazy Racers, Kuru Kuru Kururin, F-Zero : Maximum
Velocity ou Super Mario Advance 1 de Nintendo. La GBA a connu nombre de portages
et la série des Mario Advance a commencé la série en beauté puisque c'est une collection
de portage des anciens jeux Super Mario. Le premier Mario Advance est la
version « All Stars » de Super Mario Bros. 2. Suivront ensuite
chronologiquement les portages de Super Mario World, Yoshi's Island et Super
Mario Bros. 3. J'avais également entendu du bien de Rayman advance (attendez,
LE Rayman de la PS1
sur une portable ?!). Puis, avec le 1er Castlevania, Circle of the Moon,
les premiers doutes sont arrivés. Il était vraiment sombre ! Petit à petit, je
me suis rendu compte que c'était plutôt l'écran de la GBA qui est mauvais. Il faut
de la lumière mais il ne faut pas trop de soleil ou alors il faut se pencher.
J'avais beau me contorsionner, la visibilité était médiocre. En 1989, ça
pouvait aller, mais en 2001 je ne trouvais plus ça acceptable. J'ai donc
progressivement arrêté de jouer à cette console. Et, au lieu d'être réjoui à
l'idée de la SP
(que je trouvais très bien chez un pote), j'étais tellement dégoûté de mon
expérience avec la 1ère que je l'ai boycottée. Nintendo s'était trop
fichu de moi : ils auraient dû sortir la SP directement. Le résultat est que je ne jouerai donc pas
avec une console portable de Nintendo pendant presque 3 ans, jusqu'à la sortie
de la DS. Et
encore, j'étais réticent et j'avais posé de strictes conditions lors d'un pacte
conclu entre eux et moi (même si j'étais le seul au courant). Mais ceci est
traité dans la section de ce témoignage concernant la portable aux deux écrans.

 

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