Synopsis: Le sergent Jake Roenick travaillait autrefois dans la brigade luttant contre les stupéfiants, mais à la suite d'une mission qui entraîna la mort de ses deux collègues, il est maintenant devenu sergent au sein d'un vieux commissariat sur le point d'être désaffecté. Plusieurs mois après la mort en mission de ses deux collègues, il se juge encore responsable de leur disparition. C'est une situation qu'il accepte mal, comme le prouvent sa consommation excessive de calmants et d'alcool, ainsi que son incapacité à se retrouver à nouveau sur le terrain.
Le soir du nouvel an, un car transportant des prisonniers, avec parmi eux Marion Bishop, dealer notoire de Détroit, s'arrête dans le commissariat pour y passer la nuit. Le bâtiment, bientôt privé de téléphone et d'électricité, se retrouve assiégé par un mystérieux commando qui ne réclame qu'une chose: la libération de Bishop. Jack Roenick refuse de libérer Bishop, et doit donc protéger le commissariat avec l'aide de Jasper O'Shea, un policier à la veille de la retraite, de la secrétaire Iris Ferry, de la psychanalyste Alex Sabian et peut-être même des prisonniers ?

Réalisateur: Jean-François Richet

Distribution:

Ethan Hawke: Jake Roenick

Laurence Fishburne: Marion Bishop

John Leguizamo: Beck

Gabriel Byrne: Marcus Duval

...

Alors…Assaut sur le Central 13. Le remake du film abrupt et viscéral de John Carpenter. Et bien oui le fond de l’histoire est assez proche…mais la mise en forme frôle la putasserie sans réserve. C’est aussi subtil qu’un diplodocus qui joue à du Polly Pocket. La finesse ne devait certainement pas être dans le cahier des charges de ce projet mené par le français Jean-François Richet.
Certes Big John lui aussi y allait de front avec son film coup de poing, mais il apportait une subtilité et une caractérisation touchante aux assiégés, ce qui ne sera pas du tout le cas ici. Vraiment cette beauferie lourdingue laisse perplexe.

Au-delà de ça, Ethan Hawke trimballe toujours sa dégaine sympathique muni de ses yeux sans cesse un peu perdus tandis que Laurence Fishburne fait le méga-poseur doté de son regard d’acier (parfois à la limite de la caricature…non en fait tout le temps). On sortira du lot des seconds rôles John Leguizamo qui cabotine ‘No Limit’ et qui grâce à son talent trop méconnu parvient à rendre hilarante des séquences qui se voulait glauque (un passage notamment dans les cellules où j’ai explosé de rire en le découvrant dans une intime situation). Le reste de la distribution est quelconque et sans saveur…

On sent bien que tout le monde à voulu bien faire, mais tout le monde n’est pas John Carpenter. Lorgnant plus du coté des Die Hard que du Huis-clos oppressif, l’intérêt du métrage perds beaucoup de sa saveur…et encore je n’ai pas évoqué LE POINT qui rends cette relecture ridicule.

Dans le film original, le fameux commissariat sur le point de fermer est assiégé par une union de tout les gangs alentour pour se venger de l’action policière qui ouvre le récit (j’extrapole car rien dans le scénario n’est explicité, c’est à la fois ce qui fait son étrangeté et sa force: ce coté ‘Brut de Pomme’ sans explication ni contexte).

Hors dans la nouvelle version de Richet, ce sont des policiers corrompus qui prennent d’assaut le comico pour aller dénicher un témoin qui pourrait tous les envoyer en tôle (Fishburne donc). Mais alors dans ce cas-là POURQUOI ils n’entrent pas dans le bahut en tant que flics avec un ordre de transfert ou je ne sais quel autre papelard à la mords moi le nœud ?! Pourquoi au lieu d’y envoyer le bus pénitentiaire ils n’attaquent pas l’engin et ses deux gardes en faisant croire à une évasion musclée ? POURQUOI ILS SE PRENNENT AUTANT LA TÊTE EN SE CRÉANT POUR EUX-MEMES DES OBSTACLES ??!
On se retrouve donc devant un film qui narre l’attaque d’un commissariat par la police !!
C’est juste complètement C*N !

Avoir vu à quelques semaines d’intervalles les deux versions "D’Assaut sur le Central 13" est une petite expérience en soi, deux manières à la limite incompatible d’appréhender le cinéma. Les deux sont violents et bourrin, c’est incontestable mais pourtant celui de 1976 dégage quelque chose que la version 2005 n’a visiblement pas saisi. Une sorte de poésie macabre s’en dégageait, là ou seule la lourdeur caractérise la dernière mouture en date. Je suis cependant content de l’avoir vu, l’aura de Mister Carpenter n’en ressort que grandie.


L'Avis D'Amidon, le chat de la maison:


Rendez vous mercredi prochain 18H pour une nouvelle chronique