Synopsis: En Pennsylvannie, une erreur humaine envoie le train de fret AWVR 777 (avec à son bord des marchandises dangereuses) sur la voie sans aucun conducteur aux commandes. Ce train fou menace de dérailler et de dévaster toute une région, notamment une grande ville où vivent plusieurs milliers d'habitants et où se trouve un grand viaduc en courbe : Stanton. Connie Hooper tente de gérer la situation depuis le poste de contrôle ferroviaire.
Frank Barnes, un conducteur de train proche de la retraite, et Will Colson, un jeune ingénieur, conduisent un autre train de fret en sens inverse depuis Stanton, jusqu'à ce qu'ils croisent le train fou et décident de s'associer au péril de leurs vies pour le rattraper en marche arrière. Ils n'ont que 100 minutes pour trouver une solution et reprendre les commandes du « Triple 7 ».

Réalisateur: Tony Scott

Année de sortie: 2010

Distribution:
Denzel Washington : Franck Barnes
Chris Pine : Will Colson
Rosario Dawson : Connie Hooper
Kevin Corrigan : Werner
Ethan Suplee : Dewey
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En cette période de vaches maigres dans les salles obscures, je m’en retourne vers mes valeurs sûres du cinéma d’antan. Et comme j’ai pu le dire à de nombreuses reprises au cours de mes chroniques je suis un fervent défenseur du travail de Tony Scott (malgré ses quelques errements ou excès, comme sur le cas du « Métro 123 »). Le film dont il va être question ici à une place particulière dans la filmographie du réalisateur vu qu’il s’agit précisément de son dernier.

Après le Métro, on reste dans l’univers du rail avec Unstoppable, l’histoire d’un train fou que devront tenter d’arrêter son acteur fétiche Denzel Washington et Chris Pine. À priori, une histoire pas très folichonne qui ne pourrait guère nous tenir en haleine durant plus de 90 minutes. Mais c’est sans compter sur le talent du duo Scott/Washington qui donne du corps à cette mésaventure basée sur des faits réels. La première partie, avant la cavalcade du « Triple 777 » (surnom du train laissé sans conducteur) est une critique sociale certes légère mais bien troussée du monde ouvrier américain.

Puis quand vient l’élément perturbateur, ce fameux 777, petit à petit on bascule vers l’action avec toutefois une caractéristique particulière : le méchant de l’histoire est une machine sans la moindre émotion qui n’a que pour seul objectif de foncer à toute allure sur une usine pétro-chimique située en plein milieu d’un cœur de ville. L’engin est alors mis en scène comme un véritable antagoniste que rien ne semble pouvoir arrêter et sur lequel tous les personnages vont se concentrer, dont notre binôme conflictuel.

Parce que oui Tonton Denzel et La Pine incarnent deux travailleurs aux ambitions professionnelles différentes et surtout à l’implication dans leur carrière aux antipodes l’une de l’autre. Leur collaboration tendue ajoute du sel à cette journée pas comme les autres pour ses deux simples employés confrontés à une situation hors normes. Mais bon je vous rassure, tout finira dans la joie, les sourires et la franche camaraderie.

Malgré son postulat de départ assez faiblard, le métrage parvient à nous tenir en haleine en insufflant une force tranquille et inéluctable à cette machine infernale puis surtout en se concentrant sur ses personnages et leurs états d’âme. Le tout filmé à 100 à l’heure dans le plus pur style de Tony Scott - ses fameuses mille coupes à la minute, ses plans hyper-nerveux pour juste un type qui prend son gobelet à la machine à café, ce genre de choses - cela aboutit à un agréable moment à passer devant son écran. Pas de quoi crier au génie mais tout simplement un bon petit film du dimanche soir, et c’est déjà pas si mal…

Même si oui, on aurait préféré un vrai chef-d’œuvre pour le dernier métrage du réal’… mais c’est ainsi.

L'Avis d'Amidon, le chat de la maison:


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