Alors que la situation à Harran semble se dégrader irrémédiablement, Lena la dernière médecin de cette ville maudite et Kyle Crane notre valeureux héros découvrent un homme qui semble venir de l’extérieur de la zone contaminée. L’inconnu est néanmoins mourant et débite des propos incohérents concernant de la magie, des zombies innofensifs et une certaine Mère. Mais il possède aussi une carte indiquant un moyen de quitter cet enfer. Kyle décide d’aller enquêter pour ouvrir la voie et tenter de trouver un remède.
Atteignant alors la campagne environnante, il ne fait que constater son erreur : la zone de quarantaine est bien plus vaste que ce que les survivants pensaient. Les morts-vivants sont aussi présent ici. Il se met alors en quête de cette mystérieuse Mère qui semblerait avoir la solution pouvant sauver tous ses amis restés derrière lui.

UN DERNIER TOUR ET PUIS S’EN VA

Avant de parler de « The Following », je vais énumérer assez brièvement les différents DLC complétant le titre de base et qui se révèlent plus de petit bonus que de véritables ajouts notables.

Le Restaurant : un lieu assez restreint qui serait potentiellement le premier endroit à avoir été condamné… avec des gens encore vivant en son sein. Une fois à l’intérieur rien de bien ardu, il faut dénicher trois pass pour atteindre des coffres contenant quelques ressources rares. J’espère que ce contenu téléchargeable à toujours été gratuit parce que quel que fut son prix de vente, ce fut trop élevé !

Les Égouts : Il ne s’agit en fait que d’un dépôt de train souterrain envahit par une myriade de bouffeurs de cerveaux. Le but ici est de condamner les deux accès aux égouts en y déposant tout en finesse deux containers (en fait on doit les faire tomber sans ménagement) puis de se débarrasser des zombies restants. Même constat que pour le restaurant, j’espère que personne n’a jamais payé cette courte instance de jeu…

La Prison : là le contenu est un peu plus copieux. Il s’agit de se rendre le plus rapidement possible à l’armurerie du centre pénitentiaire pour une fois dans la dite pièce avoir accumulé suffisamment de temps bonus pour pouvoir fouiller les différentes caisses d’armes et de munitions. Il s’agit donc d’un niveau assez long et chronométré avec des points de passage disposés sur le parcours. Mais bien entendu des pillards puis des monstres seront là pour tenter de vous occire, sans parler de quelques séquences de plate-forme bien agaçantes pour vous faire perdre un maximum de temps. Pour ma part j’ai effectué ce DLC sans me soucier du chrono et je l’ai trouvé plutôt sympathique, sachant que faisant cela je n’avais donc pas engrangé de bonus pour fouiller la ‘pièce aux Trésors’ mais peu importe vu que l’Enhanced Edition qui est la mienne propose déjà de base les plans des armes exclusives trouvables dans ce level téléchargeable.

Le Stade : Là ou aurait dû se tenir les Jeux Olympiques de 2014 si Harran n’avait pas eu son petit problème assez rageant. Je n’ai fait que lancer ce contenu pour me rendre compte qu’il s’agissait d’une série d’épreuve assez tendue jouable de 1 à 4 joueurs. Du parcours contre-la-montre, des assauts de zombies auxquels il faut survivre, du désamorcage de bombes, ce genre de trucs… Ceci ne m’intéressant absolument pas je me suis contenté de mater une vidéo youtube pour voir un peu de quoi il retournait. Comme prévu pas du tout mon trip mais pour les inconditionnels de la compétition et de la performance cela devrait leur parler.

Hellraid : Un jeu dans le jeu ambiance Skyrim des bas-fonds. Il s’agit de la dernière chose qu’il me reste à faire dans Dying Light pour boucler tout ce qui me botte de faire dans le titre. Ce contenu n’ayant aucun rapport scénaristique avec les événements d’Harran, je me le laisse pour plus tard. Ce sera une belle occasion de le relancer.

L’AIR FRAIS DE LA CAMPAGNE

Quittons le béton et le bitume pour rejoindre les espaces champêtres et les étendues fleuries. Première constatation quand on y met les pieds : « The Following » n’est pas un DownLoadable Content au rabais. Loin de là. On se trouve ici devant un véritable Dying Light 1.5 qui s’assume en tant que tel. Pour être encore plus clair, les joueurs qui passeront du premier jeu au deuxième sans avoir joué à cet Add-On manqueront clairement tout un pan majeur de l’histoire de cette série.


Un nouvel environnement très bucolique mais avec son lot de danger

Cet état de fait se confirme encore plus au vu de la taille de la carte. Elle est immense ! J’ignore si De Facto elle est plus étendue que celle de Dying Light mais en tout cas elle en donne l’impression. Et contrairement à Harran qui se découpait en trois secteurs distinct (Bidon-ville / Vielle-ville / Tour de communication) ici elle se parcourt d’une traite et sans temps de chargement ! Cette prouesse est d’autant plus remarquable sur Switch, et encore plus notable sur Lite.


On croise pas mal de types pas très doué qu'il faut sauver des mordeurs (Il se croit malin lui à se balader torse poil au milieu des zombies? crétin !)

On y découvre également un sacré contenu en terme de quêtes principales (une bonne douzaine de missions) et d’annexes plus ou moins difficile (qui vont de la simple livraison à la destruction de nids de Rapaces en passant par du sauvetage de pauvres hères en mauvaise posture). L’exploration est aussi mis en avant avec des collectibles à foison (masques mortuaire, drapeau sur les hauteurs, figurines ‘Bobble Head’, décoration ‘porte Bonheur’) et comme à l’accoutumée des armes, des ressources et des plans à dénicher dans les moindres recoins.


Visiblement un tas de gens on tenté de fuir la zone de quarantaine...cela ne leur a pas réussi. Détail important, vous commencerez The Following avec vos statistiques, vos compétences et votre matériel acquis dans Dying Light, vous ne repartez pas de zéro ! Ouf !

Le cœur de la jouabilité reste lui inchangé : choper un max de ressources puis se confectionner des armes de plus en plus efficace grâce aux plans obtenus soit en mission soit en explorant pour fracasser par centaines les zombies qui pullulent autour de vous. De jour le plus gros danger viendra des ‘Mastodontes’, des ‘Boss’ que vous croiserez au hasard de vos pérégrinations - et dont quelques-uns sont vraiment (mais alors vraiment) méga-balèze ! La nuit en plus du reste s’ajouteront les Rapaces, des croqueurs de bulbe évolués et accessoirement de véritables machines à tuer. Heureusement cette fois-ci vous bénéficierez d’un atout de poids pour en venir à bout…


Les Rapaces, les vraies bêtes noires du jeu

LE GUERRIER DE LA (C)ROUTE

La GRANDE nouveauté de « The Following » est une idée à la fois toute bête et terriblement géniale.

Un Buggy

Et tout le concept s’en trouve remodelé. Vous parcourrez à toute allure les routes de campagne. Vous défoncerez à tour de bras les morts-vivants poireautant dans les champs de blé. Vous prendrez la poudre d’escampette aussi rapidement que votre chat qui vient de faire tomber le vase Ming de Grand-mère. L’engin deviendra à la fois votre allié et votre refuge. Le prolongement de votre corps.


Votre bagnole va vite devenir indispensable

Mais avant d’en arriver là, vous tomberez tout d’abord sur un tacot composé uniquement de tubes et d’un moteur. Car comme pour le reste il faut améliorer, perfectionner et réparer régulièrement votre monture mécanique. Au fur et à mesure de vos trouvailles et de votre expérience acquise derrière le volant (un nouvel arbre de compétence ‘Pilote’ vient se greffer aux autres dans l’onglet de votre menu) vous customiserez ce tas de ferraille pour en faire un terrifiant engin de mort. Pics acérés, lance-flamme, lumière ultra-violet égayeront vos massacres des êtres décharnés et vous ramèneront aux heures de gloire du grand Carmageddon. Mais vous pourrez également personnalisez votre voiture avec des peintures et quelques babioles à disposer sur votre tableau de bord (les fameuses Bobble-Head ou bien divers objets décoratif à suspendre comme de vieilles cassettes audio ou des balles de fusil en guise de ‘sapin’ parfumé).


La peinture que je me suis choisi, faisant référence à la fois aux zombies et au nom de Kyle Crane (Ha Ha !)

Une fois bien agencé c’est un vrai kiff que de rouler à fond la caisse dans ce décor bien plus ouvert que la ville d’Harran. Garder un œil toutefois sur la jauge d’essence qui se vide assez rapidement. Mais pas de panique, il vous suffira de siphonner le précieux liquide dans les réservoirs des véhicules laissés à l’abandon. D’ailleurs il est désormais possible de fouiller également les coffres avant pour chiper quelques pièces, là où dans la cité vous ne farfouilliez que les coffres arrières (logique en même temps vu que vous n’aviez aucune utilité à ce moment-là de ramasser des pièces de rechange automobile).


Les Virulents n'hésitent pas à sauter sur le buggy pour vous mastiquer à travers la carlingue mais une patate bien placé et ils valdingueront (Oui je sais la capture n'est pas très belle mais elle provient d'une Switch Lite et à un moment assez perturbé en cours de partie)

Des épreuves dédiées on été implémenté pour vous aguerrir à la conduite. Outre les évidentes courses à checkpoint avec record de chronomètre à battre il arrivera que le jeu vous propose aléatoirement des petits défis à mettre en pratique en maintenant une touche. Il s’agira alors de soit détruire un nombre donné d’objets sur la route (barrières, cageots, fétus de paille etc…), soit d’atteindre la vitesse max de votre engin soit de défourailler des pauvres piétons innocents sans cervelle (heu… ou avec cervelle justement, c’est bien tout ce qui leur reste !). De quoi pimenter vos trajets !

ENTRE LA PESTE ET LE CHOLERA

Je dois dire que malgré le fait d’avoir énormément apprécié « The Following » son grand final m’a laissé un brin perplexe. Divisé en trois destins possibles, aucun n’est vraiment enviable. Bon on pouvait s’en douter au vu du titre et de l’ambiance générale mais moi j’aime les conclusions qui laisse filtrer ne serait-ce qu’un brin de lumière, un semblant d’espoir même ténu. C’est pour cela que ce plan final de The Last of Us Part II me touche particulièrement malgré l’extrême noirceur de l’aventure (le nouvel écran de menu avec la barque sur la plage) ou que les fins de Life is Strange 2 ne me conviennent pas car toute trop amère. Pour détailler cela sur Following je vais passer en zone Spoiler afin de ne pas trop en révéler à ceux qui souhaiteraient découvrir le titre par eux-mêmes. Ci-fait.

La première fin, dites la « bonne » (vous allez voir la blague) consiste à faire exploser une ogive nucléaire pour éradiquer la maladie - et toute la région au passage – en ne laissant aucun survivant. Il s’agit du choix ‘raisonnable’ que fait Kyle après avoir discuté avec la Mère et découvert son terrible secret : Il n’y a pas de cure ou de traitement. La ‘magie’ qu’elle utilise pour contrôler les zombies n’est qu’un leurre, tout ceux qui respirent la ‘fumée bleue’ se trouve en vérité infecté, mais la transformation est juste plus lente, plus contenue. Ceux qui boivent le précipité se transforment quand à eux  rapidement en Rapace, conservant à la lumière du jour pour un temps leur raison, qui disparaît totalement quand vient la nuit. C’est à ce stade que se trouve la Mère quand elle rencontre Kyle Crane. Tous ceux présents dans la zone de quarantaine finiront donc par mourir d’une manière ou d’une autre. Soit par l’infection, soit en étant dévoré soit en étant tué par quelqu’un d’autre. Devant cette effarante vérité, il se décide à tout raser. Il affronte alors le Dernier Voyage en compagnie de la Rapace et c’est dans une immense lumière blanche que tous se meurt.


Un peu de contexte : La Mère est en vérité la femme d'un Général qui était chargé de mettre en place un plan pour régler le problème de la contamination d'Harran. Liant cela à une vieille religion de la région basée sur un couple liturgique capable de résurrection (ça tombe bien) ils ont une énorme influence en sous-main qu'il nous incombe de découvrir.

La deuxième fin, qu’on appelle la « mauvaise » mais qui semble être celle devenue canon, voit Kyle ne pas croire la Mère et s’opposer à elle pour lui prendre ses fioles. Elle l’oblige alors à boire l’une d’entre elle pour lui faire voir les effets de ce qu’il croit être un médicament. Après un combat où la dame se révèle très puissante car unissant les capacités des Rapaces à l’intelligence humaine (plus d’autres choses plutôt impressionnantes) il commence à se transformer en on ne sait quoi et perdre connaissance par intermittence. Il tente de rejoindre la Tour et Lena entre deux crises. Atteignant une sortie d’égout, on se rend compte qu’il se retrouve à l’extérieur de la zone de quarantaine…et que la nuit tombe, terminant de faire de lui un monstre affamé de chair humaine…


Kyle finira après bien des épreuves à rencontrer la Mère. Mais il n'est pourtant pas au bout de ses surprises...

Plusieurs théories sur cette fin ont été lancées. La première c’est que la Mère avait atteint avant Kyle cette bouche d’égout, comme le laisse entendre le paquet de cigarettes laissé sur le rebord et qu’elle mentionnait plus tôt. Mais contrairement à lui, elle devait s’y rendre en plein jour et donc en pleine conscience et rebroussait chemin avant que le soleil ne disparaisse derrière l’horizon.
La deuxième, assez populaire mais jamais confirmé par Techland, c’est que Kyle devient le Night Hunter, un Rapace capable de prouesses comme le ‘lâcher de tendon’ qui fait office de grappin organique (un peu à la Venom pour illustrer le principe) et que c’est à travers lui que l’infection envahira le monde, ce qui conduit alors à Dying Light 2. ‘Be The Zombie’ est un mode multi-joueurs au gameplay asymétrique qui voit des joueurs humains faire face à ce super-prédateur. Ayant accès à l’entraînement j’ai pu essayer un petit quart d’heure le monstre nocturne qui semble être une véritable machine de guerre impitoyable.


Un doute subsiste mais notre héros devient très probablement le Night Hunter, et donc la cause de la fuite de l'épidémie au-delà de la zone de quarantaine...

Enfin il y à la fin cachée, disponible à n’importe quel moment de la partie à condition de réunir quelques objets requis (des cartes magnétiques et le ‘radar’ des jumeaux, disponible après une mission annexe les concernant). Elle consiste à se rendre dans un convoi militaire laissé à l’abandon sur l’autoroute où patiente le plan B du général : une ogive nucléaire de secours ! Et comme avec la première Kyle l’active et fait tout exploser sur des kilomètres à la ronde. Big Boum Ba-da-Boum !


Assez triste de se dire qu'au final quasiment toutes les personnes auxquelles vous êtes venues en aide vont mourir. Par exemple Ezgi, la jeune fille ci-dessus est en vérité déjà condamné à devenir une zombie dû à son exposition aux voluptes bleutées de la Secte - comme la plupart des gens du coin. Juste la transformation est grandement ralenti.

Après chacune de ses fins se lance le générique qui vous ramène au menu, à partir duquel vous pourrez relancer une sauvegarde et retourner à votre partie pour jouer à votre guise.

The Following possède une réputation d’excellence qui n’est pas usurpée. Plus qu’un de ces DLC honteux qui s’enchaînent à la pelle depuis des années dans l’industrie vidéoludique, il constitue un épisode complet indispensable à la série Dying Light. Le coup de génie vient de l’ajout - évident quand on à la réponse mais qu’il fallait trouver - du buggy qui remet à plat une bonne part du gameplay tant sur les questions des massacres de zombies que des déplacements au sein de la carte. Celle-ci brille de par une taille plus qu’honorable et surtout en étant parfaitement adapté à notre terrible engin à quatre roues. Une fois maîtrisé et bien équilibré quel plaisir que de se mettre au volant de cette Charrette des Enfers !

Alors oui en terme de contenu pur, il est plus court que le jeu dont il est une annexe - moins de missions principales - mais n’empêche que c’est quand même suffisamment rempli pour y passer des heures et des heures de courses-poursuite endiablées (en tant que proie ou de chasseur en fonction des situations), d’exploration cradingue et de défoulement expiatoire après de rudes journées de boulot s’achevant dans les embouteillages du centre-ville (enfoirés de piétaille !). Où est-ce que j’ai rangé ma batte de base-ball déjà ?

Quelques photos bonus:


Le Temple du Soleil, centre religieux de la région (et rien à voir avec Tintin...)


Un tableau représentant la Mère, avec de l'encens bleuté, effluve rendant les morts-vivants innofensifs...


Ça veut jouer aux grandes mais dès qu'on tombe sur un zombiac ça appelle au secours...


Moment étrange à la découverte de cette scène, étant moi-même en train de jouer sur une console portable... Mise en abîme vous avez dit ?


Vamos a la Playa


L'autre grand ennemi est aussi de retour : les nounours ! Ici un mage légérement ébréché entre deux complots contre les humains. Mais on ne me la fait pas à moi !


Encore une preuve de l'ignominie de cette faction pelucheuse ! Tranquillement en train de prendre leur goûter alors qu'un cadavre purulent gît à leur coté. Si ça se trouve ils se délectent de son sang putride...Les Monstres !