Alors qu'en 2007 sortait dans nos boutiques
préférées le très attendu Assassin's Creed dont le succès auprès des joueurs reste
malgré tout mitigé, 3 ans après vient garnir notre bibliothèque son deuxième
successeur : Assassin's Creed BrotherHood. Après un Assassin's Creed 2
supérieur au premier, que vient nous offrir ce 2.1 ?

 

Avant de
m'avancer plus dans le sujet, je tiens à préciser que la série Assassin's Creed
à toujours été pour moi une vague déception. Fervent admirateur de la saga« l'assassin royal »  de Robin Hobb , j'ai toujours imaginé l'assassin
discret, précis et subtil. Autant dire que la brute de décoffrage qu'était
Altaïr ne m'a pas, malgré sa classe implacable, vraiment convaincu. Il en a été
de même avec Ezio. Je pensais donc la série bonne à s'éterniser dans un aspect
trop « Prince of Persia »  pour moi. Brotherhood vient ici me donner
tort...

Assassin's
Creed 2 nous avait laissé sous le Vatican, après la rencontre d'une
« Déesse » nommé Minerve nous annonçant quelque chose comme la fin du
monde made in 2012 le film. On n'est pas loin de la vérité lorsque l'on sait
que Desmond, le héros du présent a qui elle s'adresse vit en... 2012.

La fluidité
du récit est ici totale puisque l'on reprend exactement là où l'on avait laissé
l'histoire, Ezio fuit Rome avec la Pomme d'Eden et Desmond part se trouver une
nouvelle planque après s'être fait 
capter par ses anciens bourreaux d'Abstergo (les vilains Templiers
d'aujourd'hui).  Le but maintenant est
d'exploré la mémoire génétique d'Ezio afin de voir sa reconquête de Rome. Si
l'histoire est intéressante vis-à-vis des Borgia etc, on ne comprend pas tant
l'ajout côté de la trame principale du fait que l'on apprend... quasiment rien. Brotherhood
est donc un épisode à part dans la franchise Assassin's Creed, l'occasion
d'étoffer un peu le récit, de s'attarder plus sur l'aspect assassin que sur
l'aspect capilo-tracté d'un scénario multiculturel aux confessions diverses
dont on ne sait pas où il va vraiment aller (si les développeurs le savaient
eux-même, ce serait déjà pas mal).

Mais si cet
épisode n'apporte pas grand-chose côté scénario il remplit largement sa part
côté gameplay. En effet, le point le plus intéressant reste le taux de
synchronisation différentiel. Je m'explique, pour chaque passage que l'on doit
revivre (appelé mémoire) des objectifs sont fixés tels que : ne pas se
faire repérer, n'assassiner que telle personne ou qu'avec tel objet, etc.
Autant dire qu'il en fallait pas plus pour exciter la fierté de gamer de
beaucoup et donc... l'instinct du véritable Assassin. Fini les entrées en
bourrins dans la forteresse à la v'là que je te pousse, fini le tabassage de
gardes en pagaille, il va falloir être fin, contourner les obstacles et être
réfléchi afin d'obtenir nos chers 100%. Un autre point vient encore renforcer
l'impression de complet Assassin : le système de combat (bah oui, faut
bien se friter de temps en temps quand même). En plus des coups et contres
habituels, un système d'exécution est mis en place, venant abréger les combats
de manière assez fulgurante, pour mieux prendre la fuite bien entendu. La
palette de coups est par ailleurs enrichi des coups de pieds, du lancer de
sable (très pratique en un contre un) et les couteaux et balles viennent
s'inviter en plein combat de manière extrêmement fluide. Autant dire que les
joutes longues et répétitives des deux premiers épisodes font maintenant
parties du passé.

Cependant,
pour être plus performant, Ezio devra bien entendu s'équiper, ayant perdu son
équipement dans une facilité scénaristique dont on se passera de la
commenter.  Revient donc sur le devant de
la scène, la rénovation des échoppes à l'instar de Monterigionni dans le
précédent opus. Sauf que là c'est Rome qu'on rénove, pas la villa de campagne.
Autant dire qu'il y a du boulot. Ces diverses rénovations permettent d'avoir
accès à des rabais mais aussi aux services de nos chères femmes de joie, des
voleurs et des mercenaires. Viendront s'ajouter à ces trois classes nos propres
Assassins que nous devons former afin d'augmenter leurs caractéristiques d'armes
et d'armures. Une fois ceux-ci prêts, ils peuvent à tout moment venir mettre un
joyeux bordel dans les batailles.

Autant dire
que cet épisode est riche et complet, et avec la foule de missions annexes tels
que celles de De vinci ou de Claudia (la sœur d'Ezio) ou encore les contrats
d'assassinats, nous sommes toujours occupés et ce n'est pas pour nous
déplaire !

Enfin,
vient s'ajouter un mode multijoueur qui en a laisser plus d'un dubitatif mais
qui se montre terriblement efficace. Avec 50 niveaux possibles, des bonus
déblocables à divers échelles, des attributs de réussites et d'échecs et trois
modes multi : la traque, la chasse à l'homme et l'alliance, le mode en
ligne s'avère assez complet pour un début et surtout terriblement addictif. Le
principe de la traque est simple, on choisit un type de joueur (médecin, noble,
rôdeur, etc) et l'on se lance. Chacun des joueurs à une cible et est traqué par
une autre... dans une foule de clones. Autant dire qu'il faut être alerte et sur
ses gardes afin de ne pas se faire prendre par surprise par nos poursuivants,
tout en restant observateur afin de trouver notre cible. Les joueurs jouant le
jeu pour le moment, les parties font place à une véritable paranoïa où la
moindre erreur est sanctionnée. L'alliance reprend le concept en 2vs2vs2 tandis
que la chasse à l'homme est une partie en deux manches où l'on est tantôt le
chasseur tantôt le chassé.


En bref,
Assassin's Creed Brotherhood est et reste un épisode à part dans la série, mais
il est sans doute le plus riche, le plus complet et le plus immersif de tous.
Malgré la vieillesse d'un moteur graphique et une IA à la ramasse, il reste un
titre plaisant et véritablement à recommander.


LINTU

 

 

RESUME :

Graphismes 
15/20 :
Malgré des efforts de finesse durant les cinématiques, le moteur graphique
se fait vieux et cela se voit. Ça clippe et ça bave souvent, néanmoins le tout
reste fluide.

Gameplay 
18/20 :
Quasiment rien à redire, excepté peut être une IA un à la ramasse tant
côté citoyens que côté gardes. Ezio n'a pour sa part rien à se reprocher, le
contrôle reste intuitif et fluide, peut-être même un brin trop assisté.

Bande
Son  15/20 :
On reprend les mêmes thèmes et on recommence. On va pas s'en
plaindre, cela marche si bien !

Scénario 10/20 : Peut être un peu sévère, mais je sanctionne plus ici l'exploitation d'une
série au détriment de sa trame principal.

Durée de
Vie 18/20 : 
Avec sa multitudes de missions annexes et son mode en ligne,
rien à redire, Assassin's Creed Brotherhood remplit largement son contrat pour
un jeu de ce type.

Note
arithmétique 15.2/20, appréciation générale 16/20.