Alors que Resident Evil 8 - dit ViLLage - s’approche à grand pas de sa date de sortie, voilà qu’il me prit l’envie de refaire l’entièreté de la saga principale (les épisodes numéraires seulement, ce qui constitue tout de même huit jeux, ce qui n’est déjà pas mal). Je n’avais pas refait certains d’entre eux depuis leur sortie initiale sur Gamecube et revenir sur ces titres des années plus tard apporte son lot de surprises, bonnes comme mauvaises. Voyons rapidement cela ensemble…

RESIDENT EVIL 0

Rebecca Chambers devra faire équipe avec un fugitif du nom de Billy Coen pour parvenir à survivre à une nuit de cauchemar dans l’arrière forêt de Raccoon City. Zombies, énigmes tordues et grenouilles gloutonnes rythmeront leur terrible aventure.

La nuit commence dans un train luxueux mais aux passagers peu amènes

J’ai redécouvert cet épisode et j’ai pu de nouveau constater avec fascination sa grande beauté. Du moins en ce qui concerne le jeu en lui-même, car les cinématiques elles accusent un tantinet leur âge. La particularité de cet opus tiens dans le fait d’incarner les deux personnages, switchant de l’un à l’autre à l’envie…et au besoin qu’impose le titre. Car évidemment Rebecca et Billy ne possèdent pas les mêmes atouts et capacités. Autre singularité, pas de coffre du tout mais possibilité de déposer ses objets où on le souhaite ou de les échanger avec son partenaire (si à proximité).

La coopération entre nos deux héros sera indispensable pour compter voir l'aurore...

On découvre le centre d’entraînement anciennement affilié au Manoir Spencer mais fermé depuis des lustres ainsi que la gare de tri qui faisait le lien avec le Resident Evil 2 classique (il s’agissait du même décor, rehaussé graphiquement) mais le REmake à fait passer à l’as ce lien entre les deux jeux.
Le bestiaire nous montre des insectes géants, une chauve-souris mutante et surtout des sangsues à foison. Sans compter un homme-gluant très collant…

Les singes bien coriaces qui selon mon interprétation personnelle sont en fait les 'pré-Hunters'

Un épisode jugé décevant à sa sortie d’un point de vue ‘scénaristique’, un ‘zéro’ qui avait promit de mettre en lumière les événements amenant au ‘1’ mais qui dans les faits en révèle très peu. On y croise William Birkin et Albert Wesker qui mettent en place leur maîtres-plan tout en essayant de sauver les meubles avant la catastrophe imminente qui s’annonce. Rebecca sera de nouveau jouable dans le jeu fondateur si on choisit d’y incarner Chris Redfield et fera une ultime apparition dans le film d'animation 3D Vendetta. Quand à Billy, on entendra plus jamais parler de lui…

Le jeu à toujours de beaux atouts question visuel et ambiance.

Bien qu’il ne s’agisse nullement d’un épisode majeur je l’apprécie pour ce qu’il est, soit une préquelle sympathique mais loin d’être indispensable.

RESIDENT EVIL REbirth

Chris Redfield et Jill Valentine investissent un manoir isolé sinistre dans la forêt de Raccoon City afin d’enquêter sur la disparition de leurs collègues survenue 24h plus tôt. Ils tomberont sur un véritable enfer peuplé de morts-vivant et de traîtres mais feront surtout leur premiers pas dans une odyssée qui les emmènera très loin dans l’univers du bio-terrorisme.

Chris Redfield à ses débuts.

Le fondateur. L’origine de tout. Bon enfin presque puisque qu’il s’agit là du célèbre remake paru à l’origine sur la console carrée de Nintendo. Il est donc ici question - après l’original et le Director’s Cut - de la troisième version du titre mais qui fait aujourd’hui autorité. Premier constat, il est toujours aussi magnifique malgré le poids des ans. Les effets de lumières vacillantes, l’ambiance pesante jusqu’à l’étouffement, la sensation de danger permanent….une réussite à tout les niveaux. Ce n’est pas pour rien que c’est un jeu culte: c’est un véritable chef-d’œuvre.

Détail tout bête mais ce plan est mon préféré de REbirth. Entre l'effet de lumière, les remous de l'eau, la musique...je suis éberlué à chaque fois que je le vois.

Mélangeant le survival-horror et l’exploration, on parcourt l’obscure demeure à la découverte de nombreux ennemis. Les classiques croqueurs de cerveaux bien sur auxquels s’ajoutent un serpent géant, des requins  bien embêtants et une plante plus que vivace. L’ajout majeur de cette relecture autrefois moderne c’est Lisa Trevor, qui par sa présence appose un coté dramatique à une œuvre déjà pas très jouasse. Entre deux affrontements la résolution d’énigmes toutes plus mortelles les unes que les autres parsèmeront également la soirée. Si on survit à tout ce bazar, on découvrira la triste vérité, accompagné d’un Tyran, un boss qui deviendra récurrent dans la série.

Rebecca et Jill prêteront main-forte à Chris lors de leur évasion. il est possible de parcourir l'aventure avec l'agent Valentine pour un circuit un peu différent lors de la visite du manoir.

C’est toujours un plaisir que de parcourir Resident Evil premier du nom. Il reste une claque, une leçon de jeu vidéo, qui reste supérieur à bien des titres malgré les limitations auquel il dut faire face à l’époque (je parle du jeu initial bien entendu). Il reste, même vu de 2021, celui que chaque joueur se doit de faire si on ne peut en jouer qu’un seul de la franchise.

RESIDENT EVIL 2 REmake + RESIDENT EVIL 3 REmake

Dans ce cycle vidéoludique Resident Evil, je n’ai pas refais les épisodes désigné désormais comme ‘classique’ mais donc leur version moderne sous RE engine. Je ne vais faire très long et renvoyé sur mes articles histoire de ne pas faire doublon.

Cliquez sur l'image pour mon article sur Resident Evil 2 REmake

Pour aller vite j’aime beaucoup ces Remakes, y compris le 3 peu apprécié. Mais ils n’effacent en rien l’existence des jeux originaux, qui restent cultes, surtout le 2 - j’avoue avoir plus de mal avec le Nemesis.

Cliquez sur l'image pour mon article sur Resident Evil 3 REmake

Bien que les versions originales on prit du plomb dans l’aile en terme de jouabilité, j’estime qu’elles restent intéressantes à jouer et à découvrir pour les jeunes générations qui ne connaîtrons que leur versions actualisées. Je trouve donc assez dommage que les jeux d’époque ne soient pas fournis dans les Remakes…

L'existence des remakes n'occultent en rien les épisodes classiques qui restent des jeux auxquels je rejouerai à l'occasion.

RESIDENT EVIL 4

L’agent spécial du président Léon S. Kennedy est envoyé dans un coin reculé d’Espagne chargé d’une mission de la plus haute importance: retrouvé la fille kidnappée de son POTUS de patron. Rapidement il découvre une nouvelle machination bio-terroriste qu’il se fait un devoir d’éradiquer, tout en jonglant entre la protection d’Ashley et les coups tordues d’Ada…

Le contraste entre les moments d'accalmie et de tension est saisissant et confère une atmosphère unique à cet épisode

Premier épisode de la seconde trilogie, plus orientée action. À l’époque il à du convaincre le public à la dure tant la nouvelle direction de la franchise laisser dubitatif. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des meilleurs, ou du moins l’un des plus marquants.

Léon est aux prises avec de véritables fanatiques bien secoué du bocal.

Mais ouillouillouille ! La redécouverte est loin d’être en sa faveur, notamment en terme de jouabilité. Qu’il est lent et lourd notre bon vieux Léon, qu’il se déplace tel un 35t par grand vent, qu’il à du mal à pivoter sur lui-même quand il met en joue ! Néanmoins le pire reste l’absence de caméra libre. Ça, ça fait vraiment mal ! On peut certes la faire panoter un chouia de chaque coté mais pas de beaucoup. En résulte une sensation d’étriqué, d’un personnage engoncé et peu habile, malgré ses capacités hors du commun.

Je n'ose imaginer le prix des futals de ce monstre

Après attention ce RE4 reste une aventure très prenante aux graphismes un peu vieillot mais encore plus qu’acceptables. Exit cependant le coté ‘exploration bordélique pour trouver des clefs dans des endroits improbables’ pour une expérience plus linéaire. Les différents décors traversés sont suffisamment divers et surprenants pour sans arrêt relancer l’intérêt, avec une nette préférence pour les couloirs du château de Salazar, qui me laisse toujours coi de par sa magnificence et son sens du détail visuel.

Une nouveauté dans ce tournant de la série, il est possible de s'acheter du matériel chez un marchand en ramassant des pierres précieuses éparpillées dans les niveaux. Le marchand qui aura marqué plus d'un joueur à l'époque, ici à droite dans cette capture d'écran. On ne sait rien de lui en dehors de son sens des affaires et qu'il est manifestement infecté comme le reste de ses concitoyens. Mais pourquoi n'est-il pas hostile? Sa vénalité est-elle plus forte que le parasite?

Coté factions rivales, au revoir rôdeurs d’antan, place aux premiers infectés. Bon le tir en pleine poire reste le moyen le plus efficace de s’en débarrasser mais désormais les belligérants on un poil de jugeote et tente même de vous prendre en embuscade, voir d’éviter votre angle de tir. On trouve en plus de la chair à canon de base quelques boss gigantesques comme les biens-nommés Gigante ou l’espèce de salamandre titanesque du lac. Le plus redoutable adversaire de mon point de vue reste le mec à la tronçonneuse, qui enclenche une mort subite dès lors qu’il vous assaille (argh !). En deuxième partie on découvre d’autres antagonistes, dont principalement Krauser, un vétéran qui semble avoir une dent contre l’agent américain.

Ashley la boulet et Léon le bon s'apprêtent à faire un tour de caroussel dans le magnifique chateau espagnol. Un moment de détente avant de revenir aux bruits des fusils et aux cris qui crissent de la miss...

Ce quatrième opus possède une aura qui lui est propre, ce petit quelque chose qui le démarque des autres épisodes de la saga de Capcom. Peut-être son coté champêtre, cette désespérance des vieilles campagnes esseulées, son atmosphère à la fois bucolique et ténébreuse…je ne sais pas. Ou alors le caractère de son protagoniste, entre désabusement et professionnalisme, qui semble ne plus s’étonner de rien et qui prends les événements comme ils viennent, sans plus de surprise que cela. Le petit bleu de Raccoon City est devenu un héros imperturbable.

On sent un peu le temps qui est passé par là depuis l'époque de la Gamecube mais cela reste convenable. Par contre gros soucis en ce qui concerne les cinématiques du scénario consacré à  Ada qui propose des vidéos immondes et floutées. Comme si on avait refourgué des cutscenes en 360p dans un jeu en 1080 (j'y connais rien en résolution)...Horrible à voir!

RESIDENT EVIL 5

Quelque part dans un pays côtier africain, Chris Redfield est à la recherche d’un revendeur d’armes bactériologique qui s’apprête à marchander des virus hautement dangereux. L’homme de la BSAA sera accompagné de Sheva, jeune officière locale de l’agence. Ensemble ils remonteront la filière présente en ces terres et Chris finira par découvrir les origines d’Umbrella…et retrouver de vieilles connaissances qu’il pensait disparues.

Le soleil africain tranche avec les habitudes nocturnes de la saga

Reprenant la formule de l’opus précédant en transposant dans un contexte aux antipodes, ce cinquième épisode fut le point de rupture avec une partie du public. Détail d'apparence sans importance mais une grande partie de l’action de cette aventure se déroule de jour, ce que beaucoup n’acceptèrent pas. En fait on abandonne ici totalement l’horreur et la peur pour basculer dans le TPS pur et dur. Absolument rien dans ce titre n’effraie à quelque niveau que ce soit. Par contre l’action y est omniprésente, pétaradante et grandiloquente. Changement de cap ô combien périlleux pour la franchise. Notez qu’il est possible de le parcourir en coopération avec un autre joueur.

Les origines du mal. C'est à partir de cette fleur qu'Oswald Spencer, James Marcus et Edward Ashford commencèrent leur recherches et fondèrent la société Umbrella.

Se déroulant dans un cadre assez peu exploité dans le jeu vidéo, l’environnement dénote par rapport à d’habitude. Une grande ville surpeuplée d’Afrique on ne peut pas dire qu’on soit proche du Manoir Spencer en termes d’ambiance. Ici la population est plus que présente pour ne pas dire abondante et les habitants infectés peuvent littéralement surgir de n’importe où pour vous occire.
Le jeu n’est pas désagréable à l’œil, il est plus détaillé et plus fin que le 4 et question maniabilité il gagne en fluidité mais ce n’est pas encore tout à fait çà. Les personnages restent assez lourds même si ils gagnent en mouvement et souplesse. C’est le dernier épisode où nos héros ne peuvent se mouvoir quand ils mettent en joue.

Un niveau plus proche de Tomb Raider que de Resident Evil...

Alors bon, certes on ne peut pas dire qu’il s’agisse d’un Resident Evil dans le sens où on l’entend mais j’ai quand même une grande affection pour cet épisode. En grande partie dû à Sheva, un personnage que véritablement j’adore. À la fois compétente et séduisante, elle apporte du sang neuf et une fraicheur bienvenue au roster habituel de la franchise. Et puis comparé à Ashley c’est le jour et la nuit!
Ensuite le système de points et de cumul des armes qui permet de se faire assez facilement un arsenal digne de Rambo pour une véritable boucherie dans les rangs adverses n’est pas à négliger. On est bien loin des munitions donné avec parcimonie des premiers épisodes.

Sheva Alomar, le genre de femme que l'on regrette d'être qu'un personnage virtuel...Quel Charme! On ne reviendra pas sur la polémique de sa création mais ce fut un mal pour un bien!

Cependant tout n’est pas réjouissant dans cette nouvelle orientation. On passe d’une saga autrefois subtile et maline à du bourrinage bas du front jusqu’à l’excès. Symbolisé par les séquences en jeep surarmée ou la poursuite en bateau d’un boss aquatique. On est en présence de scènes qui n’ont rien – Mais alors RIEN ! – à faire dans du Resident Evil. Et plus on avance dans les chapitres plus tout cela devient ridicule. Pour terminer sur le paquebot où là tout simplement ca se transforme en jeu de guerre plus proche d’un Gear of War que d’un Alone in the Dark. Ahurissant.

On est bien loin du petit gars qui esquivait les cadavres ambulants dans des couloirs putrides...

Et que dire du long affrontement final contre Wesker, complètement WTF est à mille lieux du réalisme à peine exagéré du premier jeu. Quand on voit çà on ne peut que constater l’incroyable dérive qu’entama la série à l’époque…

RESIDENT EVIL 6

Chris Redfield, Léon Kennedy et Sherry Birkin mènent chacun de leur coté la bataille contre les menaces bactériologiques qui agressent les différents pays du globe. Mais les événements les amèneront à se croiser pour déjouer la plus grande attaque bio-terroriste qu’ai jamais connu le monde. Chacun avec leur motivation et leurs objectifs, parfois contradictoires, ils devront s’épauler pour mettre un terme à ce massacre de masse.

La catastrophe. Le tréfonds de la saga. L’ignominie. La bêtise crasse. L’incompétence. L’incompréhension.

Ce jeu, je le conchie. Un épisode qui fait honte au nom qu’il porte, aux mécaniques mal foutues, à l’écriture qui confine à la stupidité. Comment en est-on arrivé là ? Irrespectueux dans ses moindres aspects à ses ancêtres, on est ici en présence d’un truc infâme de A à Z. TOUT y est raté, rien à sauver là-dedans (ou presque).

Un seul mot pour résumer les chapitres de Chris: BBEEAAUUUAAARRRGGGHHH !!

La partie Chris Redfield, honteusement calquée sur un Call of lambda est l’antithèse de ce que doit être un Resident Evil. On croit réellement s’être planté de jeu quand on lance çà. Du Pan Pan Boum Boum au ras des pâquerettes (pour ne pas dire débile), noyé dans une ambiance militaro-guerrière américaine à gerber, c’est tout simplement une honte absolue. Je ne polémiquerai même pas sur le scénario totalement crétin de cette partie, ni fait ni à faire, qui voit un Chris perdre la mémoire mais pas tout à fait mais quand même en grande partie (ça n’a ni queue ni tête, c’est le cas de le dire). La cinématique d’introduction dans le bar est véritablement hilarante de niaiserie et de loyauté exacerbée jusqu’à l’absurde. C’est nul de chez nul, cliché jusqu’à la moelle…on se rapproche vraiment de l’ambiance série Z qui se dégageait du tout premier épisode, avec les acteurs dans la séquence d’ouverture méga-ringarde et fauchée. Le fond de poubelle de la franchise.

Chris - à droite -  en compagnie du personnage dont tout le monde se fout (Piers Nivans, qui est aussi visible dans un des mangas - celui dans une université d'Asie du sud-est)

Passons à la partie Léon, guère plus réussie mais qui elle part dans un autre délire. Elle reste cependant celle qui se rapproche le plus de l’essence de la saga…du moins son premier chapitre, parce qu’après on arrive dans un gloubiboulga qui estomaque. Après le film de guerre dégénéré on passe au film d’action décérébré qui aurait placé tout ses curseurs au niveau 100. Au point d’en donner mal à la tête.

Les ravages de la télévision

Le début est plutôt calme mais dès que l’action se lance, elle ne s’arrêtera plus jusqu’au générique. Et là aussi tout confine à l’absurde tant tout ce que traverse notre héros est juste inconcevable… il survit littéralement à TOUT constamment, sans la moindre égratignure. On en reste baba. Ce n’est plus un homme mais un surhomme.

J’ai listé toutes les péripéties auxquels Léon survit, ca frise le ridicule:
- Un accident de voiture qui fait plusieurs tonneaux. Pas un bobo.
- Un accident de bus qui finit par chuter d’une falaise (il est dedans quand il tombe et s’écrase. S’en sort indemne)
- Nombreuses chutes vertigineuses dans un puits de mine.
- Effondrement de catacombes
- Explosion nucléaire (?!)
- Crash d’avion de ligne (Air force One en fait) en plein cœur d’une mégapole chinoise. Léon qui pilote ce même avion pour tenter de redresser le cap, sans succès. Sans tire sans le moindre mal (!!). Tout les passagers sont morts soit contaminés (Comment les monstres sont arrivés à bords? Pourquoi attaquer cet avion ??) soit dans l’épouvantable accident. Des centaines de morts aux bas morts dans la ville. Pas un remords, pas une pensée. Tout juste une péripétie qui vaut à peine qu’on l’évoque…incroyable.
- Un Alpha Jet de l’armée qui s’écrase dans une tour puis lui tombe presque dessus…
- …provoquant l’explosion complète d’une avenue (!) à une échelle qui ferait même pâlir Michael Bay de honte.
- Crash d’hélicoptère (qu’il pilote une fois de plus) dans un immeuble, après avoir frôlé un métro aérien et zigzagué entre des buildings. Les passagers initiaux de l’appareil périront alors qu’ils ont bravé le danger pour lui sauver la vie. En récompense un mourra brulé vif et l’autre infecté et balancé dans le vide. Là encore à peine un événement mineur…
- Après avoir survécu à cet énième accident suite à une nouvelle chute, l’engin à hélice menace de les écraser en tombant sur une surface en verre, sous laquelle se parquent des centaines de zombies.
- Quasiment coup sur coup, il réchappe à deux ascenseurs en chute libre.

Une explosion nucléaire. Le quotidien pour le super agent Kennedy. 70 000 personnes disparaisent dans les flammes à ce moment là...

Sans parler du fait que jamais il ne se fait contaminer malgré des villes entières empoisonnées (comment réchappe t-il à l’attaque de l’université alors que tout le reste du campus est atteint ? Il était en train de faire la grosse commission aux toilettes ?), des assauts permanents de dizaines d’ennemis plus ou moins habiles et plus ou moins bien armés, d'attaques de monstres en tout genres etc etc etc… à un moment donné, c’est juste trop !


Une question qui me taraude et me fait dire que ce jeu est complètement foiré: comment le virus peut ramener à la vie des cadavres mort depuis des lustres dans des catacombes? On est pas dans du 'fantastique' ici, les résurrections zombies sont justifiées par le fait que la 'maladie' infecte le cerveau et les transforme en créatures assoiffées de sang et de chair fraîches. Elles ont encore un cerveau les masses putrides qui traînent dans des cercueils depuis des siècles??

Mais si seulement c’était tout. Car en plus de çà, le plus incroyable est de loin le caractère pour le moins ambivalent du soi-disant héros. Criant à qui veut l’entendre qu’il sauvera le plus de monde possible, qu’il ne veut plus voir de gens mourir, il n’a aucune réaction lorsque des dizaines de personnes trépassent à ses cotés. Je veux dire il traverse factuellement deux villes dont la population se voit entièrement décimé sans qu’il ne semble affecter le moins du monde, trop occupé à aller chercher ‘le responsable’.
Mais heureusement il n’est pas seul car il est accompagné d’Helena, qui elle à un sentiment bien plus altruiste envers ses concitoyens…enfin ses proches…enfin sa sœur quoi. Le reste peut bien crever la bouche ouverte, cela ne lui fait ni chaud ni froid. Cette dernière rejoint Ashley dans la catégorie des personnages secondaires insupportables.

Ce n'est pas visible sur cette capture d'écran mais en fait là ils sautent au-dessus d'un hélicoptère de combat. Oui oui...
Juste en dessous, en médaillon: les limites du lissage de textures (Cliquez sur l'image pour l'agrandir)...

Pour finir la partie Sherry, qui fait son retour après sa jeune présence dans le 2. Celle-ci est accompagnée de Jake Muller, que l’on apprend être le fils caché d’Albert Wesker. D’où ironie de voir les enfants des deux responsables de tout ce bazar faire équipe. Voir plus si affinités. Ce dernier tiers est mon segment préféré du titre (ce n’est pas dur…) même si il ne vole pas bien haut non plus. Disons que j’aime beaucoup ses deux protagonistes, que j’aimerai bien voir évolué à l’avenir (ce qui ne semble pas du tout être dans les projets de Capcom). Il faut dire qu’entre la régénération de la demoiselle et le ‘super coup de poing’ du jeune homme, ils forment un couple qui dépote.

Subtilité, bonjour!...

N’en reste pas moins des niveaux fadasses et assez peu intéressants, malgré quelques sursauts d’intérêts. Leur particularité consiste en la présence de l’Ustanak, un tyran programmé pour une fonction précise, en l’occurrence ici capturer Jake et ses anticorps. À l’instar du Nemesis en son temps, il poursuivra sans relâche notre duo, y compris dans des endroits où il n’a aucune raison d’être. Là aussi ce parti-pris de gameplay amènera à des séquences ubuesques, comme la poursuite aérienne qui verra nos camarades sauter d’un avion-cargo en vol à un autre comme si de rien était. La créature les poursuivant passant elle d’hélicoptère en hélicoptère avec tout autant d’aisance. Le plus dingue c’est qu’au vu du reste c’est loin d’être le plus déglingué…

Ada à aussi droit à ses 5 chapitres, qui finiront de révéler tout les tenants et aboutissants du scénario. Mais franchement, il y a longtemps qu'on est largué...

~€~

Ce fut un véritable périple que de refaire l’intégralité de la saga numéraire Resident Evil, avec ses hauts et ses bas. Il y a cependant pour moi UN gros défaut qui traverse l’ensemble des épisodes, à savoir la lenteur des protagonistes. C’est de loin le plus irritant, et qu’on soit clair tous les jeux en souffre, sans exception (du moins dans ceux survolés ici). En contrepartie on redécouvre une série vidéoludique devenue culte, qui a su traverser les époques et se réinventer, parfois pour le pire, pour sans arrêt correspondre au marché. Du mythique épisode initial à la déchéance absolue du sixième, on passe par toutes les strates de qualité et par tous les états lors de cette intégrale. Reste à savoir ce qu’il en sera du 7, mais on verra cela dans un prochain article…

 

L'avis d'Amidon, le chat de la maison:

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2 REmake

3 REmake

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Mais n'a plus grand chose d'un Resident Evil...

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Rendez-vous Mercredi prochain 18H pour une nouvelle chronique.