Après avoir pris part à la prophétie auto-réalisatrice SilentHill/Abandoned pour mieux la dénoncer, s’indigner des dangers de la dématérialisation, Hideo Kojima nous invite à décompresser avec lui sur une curiosité indé titrée 12 Minutes

Comme pour conclure une saison d’actualité estivale en demi-teinte et soigner sa mélancolie communicative, le célèbre créatif s’enthousiasme de la dernière production du studio Annapurna Interactive. Depuis la PAX East 2015, 12 minutes n’a cessé de faire parler de lui avant qu’à l’image de Gameblog.fr, la presse du monde entier salut un titre inventif.

D’ordinaire, H. Kojima réserve de préférence ses hommages aux artistes du monde de la musique, du cinéma et de la littérature. Chose rare pour être soulignée ici, il ne tarit pas d’éloges au sujet de cette exclusivité Xbox. En perdant « la notion du temps »,  c’est pour lui l’occasion d’échapper à la morosité ambiante. Une sensation jamais éprouvée « depuis Inside » (Playdead/2016) , s’exclame-t-il.

Promoteur du rapprochement entre cinéma et jeu vidéo, le développeur torturé applaudie la performance des acteurs tels que Willem Dafoe avec qui H. Kojima entretient une relation étroite. Mieux, cette expérience exaltante sur le plan émotionnel « me donne envie de créer un jeu d’aventure » , ajoute-t-il. Un genre qu’il a exploré dans les premières années de sa riche carrière professionnelle avec Snatcher, Policenauts. Un jeu à taille humaine, débarrassé des exigences d’une superproduction.