Les jeux de western se font rares sur consoles next gen, bien que récemment soit sortie Call of Juarez:Bound in Blood (la suite du premier) et dont la qualité était plutôt bonne, le genre reste malgré tout très pauvre.
Mais c'était sans compter sur Rockstar qui a entrepris de remédier à cette injustice.Presque trois ans après son GTA 4, il décide donc de nous livrer leur dernier jeu "open world" mais cette fois dans une époque bien particulière, celle de l'Amérique sauvage du début 19ème, les cowboys sont sur le point de disparaître, les villes s'agrandissent et la population se civilise...enfin presque.
John Marston, Hors la loi
Ici le joueur commence l'aventure avec un ancien bandit décidé à refaire sa vie et s'occuper de sa femme et de son jeune fils. Biensur on ne se débarrasse pas du mal commis comme cela, le passé nous rattrape un jour ou l'autre.
Obligé par le gouvernement qui retient sa famille, John va devoir payer sa dette à la société en neutralisant ses anciens complices.Dès le début le joueur comprends que la tâche sera ardu.
Mais ce point de départ n'est qu'un prétexte pour que les développeurs nous emmènent à la découverte d'une terre sauvage et des individus plus ou moins loufoques qui la peuplent, on croissera donc la route d'un pilleur de tombe, d'un vieille escroc prêt à tout pour s'enrichir mais aussi de bien d'autres personnages tout aussi tordus.
Le scénario, Le rythme et le charisme
L'un des gros points forts de ce Read Dead Redemption demeure son histoire et son déroulement.Dans les faits on retrouve tout les mécanismes des anciens GTA, John se ballade donc sur son canasson afin de remplir les différents objectifs que l'on lui aura confié.
Cependant il est important de souligner que le scénario est beaucoups moins décousu que celui de son homologue GTA, ici on ne se retrouve pas avec quatre ou cinq lettres majuscules sur notre carte, nous indiquant tel ou tel personne à consulter pour les différentes missions.Tout les objectifs secondaires sont indiqués par des points d'interrogations permettant de les identifier facilement.Ce qui a pour résultat de rendre l'ensemble plus fluide et plus cohérent au final.
En se balladant John pourra également porter secours au shérif qui à perdu ses prisonniers, ou bien encore aider aider une diligence attaquer.Tout un tas d'événements aléatoires parsemant son parcours afin de rendre les trajets moins monotones.
Il était une fois...un gameplay
La comparaision avec GTA 4 est inévitable puisque l'on retrouve les mêmes animations ainsi que le même système de tir et couverture, déjà réussie, Rockstar a rajouté l'arme indispensable de John Marston, c'est à dire un ralentie lui permettant de marquer ses cibles, biensur gérer par une jauge qui se recharge avec le temps ou à l'aide de Tabac à chiquer ou de Tord Boyau.
Laché dans de grand espace, on remarquera au passage les marécages de l'Arizona, les plaines arides du Texas, les rocheuses et leurs forêts enneigées, sans oublier le mexique, le joueur livré à lui même pourra chasser afin de revendre les peaux des animaux ou bien pratiquer la cueillette printanière là encore pour récolter des dollars lui servant par la suite à upgrader son équipement (armes, carouches,etc...).On pourra également jouer au Poker, Black-jack faire des bras de fer, tout un tas d'activité plus ou moins intéressante.
RDR marque également des points au niveau du grasphisme, le soucis du détail est vraiment bluffant, chaque lieux, villages, paysages possèdent sa propre identité.La distance d'affichage n'est pas en reste non plus contenu de la surface de jeu.
Pour finir avec la réalisation, les musiques sont elles aussi très soignées sans demeurer épiques tout de même.
Pour quelques défauts de plus
Le titre possèdent également son petit lot de défauts.A commencer par quelques bugs graphiques (affichage tardif des textures,animations qui se bloquent, impossibilité de charger une partie après un décès...).
Au niveau de la difficulté, on se retrouve devant un manque de challenge assez évident, hormis quelques défis spéciaux (ex: tuer un ours au couteau), mais dans l'ensemble John est trops puissant, le ralentie le rend quasi immortel durant les gunfights.A cela s'ajoute le fait que la vie remonte également automatiquement.
Niveau déception on notera également le fait que nos actes criminels (fusillades d'innocents, vols...) n'ont pas réellement d'impacts sur le déroulment du scénario, hormis une barre d'honneur qui descendera petit à petit mais qu'il sera facile de faire remonter.
Pire encore on retrouve un des principaux syndromes des GTA, un héro balladé d'ordres en ordres et qui se contentes d'obéir, ce qui est dommages vu le charisme que dégage John Marston.Il aurait était agréable de pouvoir prendre certaines décisions , travailler pour tels ou tels camps, enfin tenter d'eviter ce sentiment de linéarité constant.
On pourrait aussi conclure en reprochant une fin semi réussite, d'un côté touchante et très bien mis en scène mais de l'autre trops rapide.
Dans tout les cas, Red dead Redemption reste à l'heure actuel un des meilleurs jeux à monde ouvert, de plus il se paye le luxe d'une réalisation de haut niveau.Sa force réside aussi dans son identité bien réelle en s'inspirant de nombreuses oeuvres cinématographiques (La horde sauvage,Josey Whales,Impitoyable) et en les réinvantant.