En ce moment, on vous en fait des dossiers, et je ne sais pas si la cadence va rester celle-ci, mais bon, vous êtes de plus en plus à suivre le blog et il me semble donc logique de proposer plus de contenu. Depuis cet été (surtout) le blog a vraiment monté en prestance (comme Lara Croft au fur et à mesure des années, si vous voyez ce que je veux dire), les premiers dossier ont été ceux de Silverbob sur « Des Comics en Musique (masqués) et (démasqués) », puis, je vous ai proposé pour Octobre, un article nommé : « Des Comics sous forme de Manga » qui a bien marché et surtout qui a rcu le soutiens de Xavier Fournier, et je le remercie énormément, car suite à mon envois, voici ce qu’il m’a répondu : «C'est un bon article. Si on me l'avait proposé pour CB, avec quelques retouches mineures sur la forme, c'est le genre de trucs que j'aurais pu opter de publier ». Et rien que ça pour un simple bloggeur comme moi, ça pousse dans le bon sens.

Ceci étant dit et souligné, je vais commencer enfin mon dossier, et comme on est le 31 Octobre, quoi de mieux que de vous parler d’horreur en Comics ? Alors, c’est parti !

Tout commence dans les années 50 selon moi avec EC Comics en publiant ce qui pour beaucoup deviendra un mythe dans le genre (grâce pour beaucoup, dont moi, à la série TV), je parle de Tales from the Crypt qui a été en son époque un véritable succès avec pas moins de 2 millions d’exemplaire vendus par mois, aujourd’hui on peut retrouver ses parutions chez Akileos dans formats prestigieux. Cependant il faut avouer que Tales from the Crypt est destiné aujourd’hui à un publique de niche pur et dur et qu’il y a des récits plus contemporain afin de vous faire peur et je vais essayer de vous parler de tout cela dans les lignes suivantes.

Avant le contemporain il y a eu le reste et peu de temps après les parutions d’EC Comics, il y a eu la fondation de Warren Publishing qui a été un maitre selon moi dans la publication de Comics Horrifique avec un maître du genre qu’est Richard Corben (Wikipédia) avec ses nombreuses participations aux magazines US Creepy ou encore Eerie, ce qui sauva ses deux magazines pendant leur temps de parution fut avant de ne pas être soumis au Comics Code Authority et cela James Warrens (fondateurs de Warren Publishing) avait bel et bien comprit comment ne pas y être soumis : Du noir & blanc, un format différent, un nombre de pages différent aussi et … qui le sauva de cela, car il est clair qu’à cette époque ou la censure était Reine, que ce soit Creepy ou Eerie, rien n’aurait pu sortir. On notera que les éditions Délirium ont publiées chez Eerie et aussi Creepy.

Avant de passer sur le contemporain, je rajouterais que si vous aimez ce genre et j’espère que vous l’aimez car il est la fondation de ce qu’est le comics d’horreur aujourd’hui, il y a un éditeur en France nommé Rune Edition publiant des Comics du Golden Age avec par exemple Frayeur, on est donc en pleine période proposé juste au-dessus avec 18 courtes histoires digne des Contes de la Crypte, croyez-moi, pour les fans de beaux recueils, ça vaut le coup !

De l'horreur? Mais comment?

C’est vrai que le mot « horreur » est vague, je dirais même très vague et c’est pour cela que pour les Comics qui vont suivre, on va travailler à l’instar des parutions du dessus afin d’essayé de toucher et décortiquer le terme horreur. Il n’y aura donc que ce qui touche à cela dans les Comics, et non pas de petite pointes d’horreur à droite, à gauche comme par exemple Batman / Dracula, et non plus des perso comme Morbius pour Spidey, …

Peut-être qu’une deuxième partie pourra voir le jour un de ces quatre et pourquoi pas tourner autour de ce thème, mais ce n’est pas le but aujourd’hui ! On va s’intéresser au sujet avec 3 parties principales :

  • Phylactères d’hémoglobines
  • L’autre visage de l’Horreur
  • Review sur : Le Voile des Ténèbres

Phylactères d'hémoglobines

Phylactères d’hémoglobines, c’est voir les différentes adaptations en Comics de récits 100% horrifiques issue de films, de romans, de jeux vidéo et j’en passe…

Si je devais nommer un éditeur roi ici, je crois que ce serait French Eyes sans oublier les autres bien évidemment, mais si l’on voit peu de parutions de chez FE, il faut avouer qu’ils ne lésinent pas sur la quantités d’ouvrage d’horreur, vous avez besoin d’exemples ? Lady Death, Hellraiser, River Dream, True Blood, Zombie Tales, …, même si certains me diront que par exemple River Dream serait plus de l’ordre du fantastique, on est quand même chez un éditeur qui aime tout ce qui touche de près ou de loin au genre de l’horreur et French Eyes de plus le fait très bien !

Si aujourd’hui on trouve quasiment que cet éditeur avec LabelDelirium en guise d’adaptations, cela n’a pas toujours été le cas. Je fais une parenthèse 5 min sur les parutions Délirium, et un lien avec l’intro sur laquelle je parlais de Warren Comics / EC Comics et bien évidement de Richard Corben, si vous avez l’intention après cette article de tenter le pas vers l’un ou l’autre. Sachant que je ne saurais vous dire plus l’un que l’autre tellement les parutions sont bonne, mais en cliquant sur LabelDelirium, vous aurez accès au catalogue de l’éditeur et il faut avouer que l’on est clairement gâter. J’ai une petite pensée pour Ragemoor qui est d’une qualité incroyable. Je ferme la parenthèse pour vous parler de l’avant tout cela, il a eu de nombreuses adaptations de tout ce qui est horreur et si les US en sont assez friant de ce genre, en France, j’ai l’impression que l’on perd tout cela et que ces parutions ne se vendent que très peu (faute certainement au genre Super-Héroique très présent), alors que pourtant les éditeurs ont tentés par exemple Panini à sorti Vendredi 13 en 2008 qui était pas si mal, ou encore Silent Hill par l’éditeur Carabas incroyablement mis en scène par Templesmith et retranscrivant parfaitement l’ambiance du jeu, ici c’est sur le plan scénaristique que ça pêche m’enfin visuellement Templesmith est une perle de l’horreur (on reviendra sur lui plus tard).

Cependant l’horreur en comics en France date encore, car en 1990 Comics USA tentait aussi le coup en lançant des récits de Clive Barker, qui est aussi il faut l’avouer un tonton de l’horreur et de l’horreur sanglante et violente en publiant en 4 tomes « Sang pour Sang » issu de sa série de romans : Livres de Sang. En parlant de romancier (oui Clive Barker est un romancier / cinéaste d’horreur au départ), je rebondis en parlant de ses romanciers qui voit leur romans (ou nouvelles) adaptées en Comics, avec par exemple Stephen King (et si je dis Papa, qui me contredira ?) et son Fléau, ou encore Duel (publié dans Road Rage chez Panini, chez nous !), ou même bien N.

Avant de finir, il resterait bien la partie musique à aborder avec des publications Kiss et …, mais il y a déjà eu deux articles portant sur ce sujet et Silverbob vous en parles beaucoup mieux que moi alors je laisse les liens de la version Masqué et sa suite la version Démasqué !

SI je devais conclure cette partie c’est que les adaptations ne manquent pas tant, par contre ce qui manque en règle général c’est la qualité de celle-ci puisque dans ce que je vous ai cité au-dessus on alterne clairement entre le médiocre et le très bon (à mon sens)

L’autre visage de l’Horreur

L’autre visage, c’est là on n’attend pas forcement l’horreur, dans la première partie abordée, on a parlé d’adaptation de romans, … pas très subtil ! Alors que parfois celle-ci est subtile et c’est à mon sens-là ou l’horreur devient excitante. Si dans l’intro on a parlé de grosse (et vieille) firmes US puis d’un petit éditeur et un autre plus modeste Français, ou d’un autre modeste éditeur fr pour la première partie du sujet, l’autre visage va se passer chez de plus gros éditeurs du pays du pain et du camembert.

Pour cela on s’intéressera en troisième partie à deux oeuvres que je vous ai choisi, mais prenez patience, ça arrive ! Quand je parlais de gros éditeurs, c’est ceux que l’on voit plus régulièrement en librairie et donc pour ce côté horreur, j’ai immédiatement pensé à Delcourt et Urban Comics. Si on attaque par la fin avec Urban Comics, on est clairement là dans du récit indé d’horreur, exit la Maison des Idées (Marvel Comics) ou son concurrent (DC Comics), ou l’horreur n’apparait pas forcement au lecteur d’un premier coup d’oeil, et c’est là où cela devient subtile. Si l’on regarde du côté de « Snapshot » , « Le Secret », « Severed » on voit clairement que tout est implicite mais pourtant on s’amuse clairement à torturer le lecteur dans ces récits allant à la limite jusqu’à presque lui faire prendre conscience que cette histoire pourrait être réelle et s’appliquer directement à lui. Et c’est le genre de récit qui je pense n’est trouvable que chez les indépendants actuellement à cause de la surenchère des super-slips !

Si l’on regarde du côté de chez Delcourt tant au niveau des couvertures (de comics) ou bien des titres, c’est tout de suite plus explicite que chez la concurrence et dans un autre style d’ailleurs pourtant, on se sait pas forcement trop à quoi s’attendre, vous avez besoin d’un exemple ? Walking Dead ! Ah non, ça on sait, on a compris ! Non je voulais donc vous parler de Lucy Loyd’s Nigthmare, qui a une couverture plutôt explicite mais pourtant on s’attend en aucun cas à ce qui se passera à l’intérieur. Pourtant explicite ou implicite Delcourt sait appuyer là on ça fait mal avec par exemple des emblèmes du genre comme Walking Dead (juste un exemple comme ça), Revival, Wormwood, …

 

 

La petite tache finale

J’aurais voulu vous parlez de cette tonne de comics qui grouille par rapport à l’horreur : Locke & Key (de Joe Hill = Fils de Stephen King), Aokigahara, Doggybags, Vampirella, Loving Dead (montrant un autre visage complet de l’horreur avec une histoire d’amour entre zombie), Bloody Mary, The Strain et …, mais un article ne peut me suffire pour cela, alors je vous donne tout simplement rendez-vous surement l’an prochain pour un nouvel Halloween et vous en parler encore plus ! Et place aux Reviews !!!

Finir ses litres d’hémoglobine en Review

La review va porter donc sur « Le Voile des Ténèbres » publié chez Atlantic BD et que vous avez pu voir à la fin d’Aokigahara (première publication chez Atlantic BD du duo d’auteurs derrière Le Voile des Ténèbres).

Scénario :El Torres

Dessins : Gabriel Hernandez

Editeur : Atlantic BD

Collection : Comics Edition

Sortie : 2013

Le voile des ténèbres : Le voile qui sépare le monde des vivants de celui des morts est tombé. Qui pourra rétablir l'équilibre ?

Chris Luna n'est pas ce qu'on peut appeler un détective privé en vogue. Les clients se font rares et, pire, sont plus souvent morts que bien portants.

Car Chris a un don : elle peut parfois voir et interagir au travers du Voile des Ténèbres qui sépare les vivants de l'autre monde. Malheureusement, ce pouvoir ne paye pas les factures et Chris doit retourner dans sa ville natale au fin fond du Maine et y affronter les ténèbres qui attendent, tapies dans l'ombre, d'envahir notre monde...

Les ténèbres ne sont pas loin

El Torres et Hernandez continue dans le récit d’horreur, après un Aokigahara contant un récit horrifique très japonais, ici, on oublie cela pourtant l’ambiance que l’on avait aimé sur leur précédent récit est toujours présente. On se prend au jeu de se balader et de mener l’enquête avec cette jeune fille qui ne comprend pas ce qu’il se passe dans sa ville natale ! Et c’est là que le récit est fort à mon sens, si on n’est pas dans l’horreur pure et dure comme on pourrait l’imaginer, comme je le disais précédemment quand c’est subtil, c’est tout aussi fort et c’est ce qui passe clairement ici.

Il n’y aura pas de violence, pas d’angoisse à proprement dit non plus, mais une véritable ambiance de conte horrifique qui transporte le lecteur et puis le style d’Hernandez apporte ce plus qui fait que vous sentez clairement une sorte de malaise en lisant ce Comics. Atlantic BD est assez rare dans ses publications, par contre, il faut noter qu’à chaque sortie, on se prend une baffe dans un comics sur lequel on ne sait trop à quoi s’attendre et puis « Paf », ça marche ! On lit, on ressent des choses grâce à un procédé rarement utilisé dans ce genre, la boucle temporel des morts, là où le souvenir bloquera les morts dans cette dimension que voit l’héroïne.

Que ce soit sur un plan scénaristique ou graphique le duo d’auteurs a réussi à faire passer des émotions en abordant le récit plus fantastique au départ, se transformant sur la fin en récit d’horreur ou tout n’est pas là par hasard, histoire de faire de l’horreur pour faire de l’horreur. Et si vous aimez le genre, je ne saurais que vous conseillez d’essayer celui-ci ou le précédent !